Dans ce contexte, et dans le but de renforcer les capacités des techniciens et des agriculteurs à Cuba et de développer des cours pour tous les pays africains de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévoit de commencer des activités avec le Centre de renforcement des capacités pour l'agriculture familiale durable de la Communauté des pays lusophones et des experts cubains avant la fin de cette année. 

"Le monde est en train de se transformer, la prise de conscience des dommages causés par le système actuel de production alimentaire sur le plan sanitaire et pour les agriculteurs familiaux est de plus en plus évidente, par conséquent le Cuba est convaincu de pouvoir contribuer à la conquête de la souveraineté alimentaire de nombreux pays, en prenant São Tomé e Príncipe en tant que plateforme", a déclaré Francisco Ramos, ministre de l'agriculture de São Tomé e Príncipe. 

Cuba entretient de solides relations historiques de coopération avec l'île située dans le golfe de Guinée et cherche actuellement à renforcer ses alliances dans le secteur agricole en promouvant la production agroécologique, une coopération qui pourrait être étendue à la Communauté des pays de langue portugaise. 

São Tomé et Príncipe a environ un quart de sa surface agricole sous production biologique certifiée. C'est le pays africain qui a le plus haut pourcentage de sa surface agricole sous production biologique et le troisième au monde.  Son agriculture représente environ 20 % du PIB national et 80 % des recettes d'exportation du pays, fournissant des emplois à plus de la moitié de la population. 

Le gouvernement de São Tomé et Príncipe a récemment approuvé la stratégie 100% Bio, qui vise à promouvoir et à sauvegarder l'agriculture biologique et agroécologique dans le pays.