L’Agroécologie pour le foyer et le marché: Une formule gagnante pour les communautés rurales du Mashonaland oriental, Zimbabwe
La principale cause de l'insécurité alimentaire pour de nombreux ménages d’agriculteurs au Zimbabwe repose sur une forme d'agriculture de subsistance qui dépend d'une gamme limitée d'intrants souvent mal adaptés aux conditions locales. Le système agricole actuel donne la priorité à la monoculture et le rendement au détriment d'autres facteurs de la sécurité alimentaire. Cela a induit une dégradation de l’écosystème, pilier de la sécurité alimentaire, et des moyens de subsistance des agriculteurs. En raison de tous ces facteurs, 50% des petits exploitants du Zimbabwe sont aujourd'hui des bénéficiaires réguliers de l'aide alimentaire.
Une enquête de référence dans la province de Mashonaland East a révélé que tous les ménages d’agriculteurs produisaient en dessous des besoins de subsistance, avec des niveaux extrêmement faibles d'agrobiodiversité ; les rendant vulnérables aux pressions écologiques, climatiques et économiques. Ceux qui sont exposés à une forte insécurité politique vivaient dans des régions où l’accès aux ressources est le plus difficile, avec l’accès aux ressources alimentaires et intrants agricoles utilisés régulièrement comme moyen de pression politiques.
Les niveaux de coordination et de coopération des agriculteurs ont été faibles, affectant le partage de l'information, les coûts de transaction et les mesures collectives pour relever les défis de l’accès aux ressources naturelles. En outre, un régime foncier instable a été un facteur de dissuasion important pour l'adoption de systèmes de productions biologiques et d'utilisation durables des terres, qui nécessitent des investissements à moyen et à long terme pour restaurer la matière organique du sol.