FAO au Bénin

Lancement du Projet d’Amélioration de la Compétitivité et Développement d'une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin.

Le Présidium au lancement du Projet TCP/BEN/3602 «Amélioration de la Productivité, de la Compétitivité et Développement d'une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin : DG-INRAB, Représentant Résident de la FAO, Secrétaires généraux du MAEP et du MPD
07/07/2017

Le «Pain de sucre» est la variété d’ananas la plus cultivée au Bénin, 75% de la production nationale, en raison de ses qualités organoleptiques particulières (sucrée, aromatisée) très appréciées par les consommateurs, selon le Ministère de l’Agriculture. Cependant, dans le département de l’Atlantique où se fait 97% de sa production nationale, le rendement moyen est encore faible, 36 tonnes à l’hectare, pour un  rendement moyen potentiel de 65 tonnes à l’hectare. En vue d’accroître ce rendement ainsi que l’exportation du pain de sucre aux niveaux régional et international, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) ont procédé le 07 Juillet 2017 à Allada au lancement du Projet TCP/BEN/3602 «Amélioration de la Productivité, de la Compétitivité et Développement d'une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin», qui sera mis en œuvre en étroite collaboration avec l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB).

Les acteurs de la filière ananas au Bénin, réunis à Allada vendredi 07 Juillet 2017 pour le lancement officiel du projet TCP/BEN/3602 «Amélioration de la Productivité, de la Compétitivité et Développement d'une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin», s’engagent aux côtés de la FAO et du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) à accroître la rentabilité de la variété «Pain de sucre», la plus cultivée dans le pays, en misant notamment sur les moyens pour renforcer la production et assurer les critères et normes de qualité requis pour permettre aux producteurs et transformateurs d’écouler plus facilement leurs produits sur les marchés régionaux et internationaux. La filière constitue une source importante de revenus pour les petits producteurs, une opportunité d’emplois pour la population rurale et une source de devises pour le Bénin, a souligné la secrétaire générale du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Mme Françoise Assogba Komlan, dans son discours d’ouverture de l’atelier de lancement. La production nationale d’ananas a connu une évolution remarquable, en passant de 51 000 tonnes en 2000 à 432 000 tonnes en 2014, soit un accroissement de 744% en 15 ans, selon les données de la Direction de la Programmation et de la Prospective du Ministère de l’Agriculture. Elle contribue à environ 1,2% du Produit intérieur brut (PIB) national, 4, 3% du PIB du secteur primaire et se place en troisième position derrière le coton (25% du PIB) et l’anacarde (7,4% du PIB du secteur primaire), selon les statistiques de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (INSAE). Des chiffres qui sont à attribuer surtout au «pain de sucre» qui représente 75% de la production nationale. «En raison des qualités organoleptiques particulières (sucrée, aromatisée) très appréciées aux plans national, sous-régional et international que possède le pain de sucre, la variété est de loin la plus cultivée devant la cayenne lisse. Cet attrait suscité par le pain de sucre produit au Bénin est très perceptible au niveau de la chaîne de valeur ananas frais exporté vers les pays de la sous-région et vers l’Europe», a indiqué la Secrétaire générale du MAEP. Cependant, les experts de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), du MAEP et de la FAO sont unanimes que le potentiel de la variété pain de sucre n’est pas totalement exprimé. Le rendement moyen de l’ananas pain de sucre dans le département de l’Atlantique où se fait 97% de la production nationale est de 36 tonnes à l’hectare, pour un rendement moyen potentiel de 65 tonnes. En plus de l’amélioration de la productivité, la garantie des normes et critères de qualité, surtout ceux édictés par l’Union européenne, reste un défi majeur pour un véritable essor de la filière, selon le Représentant Résident de la FAO, Dr Tiémoko YO.

En vue de relever ces principaux défis, le TCP/BEN/3602 «Amélioration de la Productivité, de la Compétitivité et Développement d'une Indication Géographique de l’Ananas Pain de Sucre du Bénin» fonde sa stratégie d’intervention sur une synergie d’actions entre acteurs travaillant sur l’indication géographique de l’ananas pain de sucre au Bénin. Ainsi, il prévoit dans son chronogramme, notamment, l’élaboration d’une Feuille de route conjointe avec les organisations professionnelles de producteurs et d’exportateurs, l’INRAB et le Projet d’Appui au renforcement des acteurs du secteur privé (PARASEP) pour la caractérisation morphologique, agronomique et organoleptique de l’ananas pain de sucre du Bénin. Le volet promotion économique et commerciale de l’Indication géographique de l’ananas pain de sucre figure également au nombre des différentes stratégies à mettre en place par ce projet de deux ans.