FAO au Bénin

La Stratégie nationale de gestion durable des écosystèmes de mangroves du Bénin et son Plan d’actions (2018-2023) validés.

Photo de famille des participants à l’atelier de validation de la Stratégie nationale de gestion durable des mangroves au Bénin
12/10/2017

Le Bénin, avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), vient de se doter d’une Stratégie nationale de gestion durable des écosystèmes de mangroves. Le document de stratégie et son plan d’actions (2018-2023) ont été validés à la faveur d’un atelier national organisé le 12 Octobre 2017 au Palais des congrès de Cotonou et coprésidé par le Directeur général des Eaux, Forêts et Chasse, colonel Sévérin Koffi Nsia, le Secrétaire général adjoint du Ministère du Cadre de vie et du Développement durable, Jean Charles Gnonhoué, et le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko YO.

Les populations riveraines du lac Ahémé et de la lagune côtière, dans le sud-ouest du Bénin, mobilisées aux côtés des techniciens de la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse, et des responsables de la FAO, dans le cadre du projet TCP/BEN/3502 «Restauration des écosystèmes de mangroves du site Ramsar 1017 au Bénin»,peuvent se réjouir que la bataille sera gagnée pour la préservation des ressources naturelles de ce complexe de zones humides classé depuis 2000, site d’importance internationale par la Convention Ramsar. La Stratégie nationale de gestion durable des écosystèmes de mangroves du Bénin et son Plan d’actions (2018-2023) validés au terme d’un atelier national qui s’est tenu le 12 Octobre 2017 à Cotonou vont permettre la mise en œuvre pendant les cinq prochaines années, d’actions concrètes et durables pour inverser la tendance de destruction des ressources générées par les mangroves au Bénin. La vision contenue dans ce document de stratégie est que d’ici à 2023, «un réseau cohérent d'écosystèmes de mangroves au Bénin, écologiquement représentatif, efficacement cogéré, assure la conservation de la biodiversité des mangroves, la gestion durable des zones de pêche connexes, la valorisation du patrimoine culturel, le partage juste et équitable des retombées socio-économiques et l'amélioration des moyens et conditions d'existence des communautés riveraines». Conformément à cette vision, diverses actions seront menées dans le cadre de trois principaux axes stratégiques : «Amélioration de la gouvernance, restauration des écosystèmes de mangroves au Bénin et leur exploitation durable », «Création et consolidation de l’économie bleue et touristique » et «Développement de la recherche scientifique au profit des écosystèmes de mangrove».

«Cette Stratégie nationale de gestion durable des écosystèmes de mangrove au Bénin fera l’objet dans les prochains jours d’un examen en Conseil des ministres pour être adoptée en tant que document de référence pour la gestion durable des ressources tirées des mangroves dans notre pays. Avec l’élaboration de cette stratégie, c’est la riposte de l’Etat béninois qui vient d’être lancée face au risque que soulignait en 2007 déjà le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) que 70 % des ressources de mangroves au Bénin allaient disparaître si rien n’est fait », a souligné le Secrétaire général adjoint du Ministère du Cadre de vie et du Développement durable. «Ce document de stratégie et son plan d’actions mettent l’accent sur une harmonisation des plans de gestion de façon à faciliter la compatibilité des approches et la coopération entre les différentes parties prenantes de la gestion des mangroves. Ainsi, des plans de gestion seront élaborés pour chaque zone de mangroves qui n’en dispose pas en cherchant à reboiser les sites dégradés pour promouvoir des forêts communautaires au niveau des sites pilotes à des fins énergétiques et commerciales », a renchéri le Représentant Résident de la FAO.

Le projet TCP/BEN/3502 «Restauration des écosystèmes de mangroves du site Ramsar 1017 au Bénin» a déjà mené, dans l’objectif de la préservation des ressources de mangroves, des actions de reboisement sur une superficie totale de 147 hectares, avec des plantations d’acacia, d’eucalyptus et de palétuviers rouges et blancs sur les berges du lac Ahémé et de la lagune côtière de Grand-Popo. En outre, des foyers améliorés ont été réalisés en faveur des groupements de femmes mareyeuses de la zone d’intervention du projet afin de promouvoir les technologies à faible utilisation de bois énergie.