FAO au Bénin

Appui de la FAO à l’évaluation de l’impact des politiques et stratégies de la pêche et de l’aquaculture sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations au Bénin.

Le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko YO, l’expert membre du Bureau d’études et d’appui au secteur agricole (B2A), Dr Arsène D’ALMEIDA et le représentant du programme FIRST, Sidibé ABOUBACAR, présidant les travaux de l’atelier de validation du Rapport sur l’Analyse de la contribution des politiques et stratégies nationales de la Pêche et de l’Aquaculture à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations au Bénin.
15/11/2017Dans le cadre du programme de partenariat entre l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l'Union européenne dénommé «Impact, Résilience, Durabilité et Transformation pour la Sécurité alimentaire et nutritionnelle (FIRST)» visant à fournir une assistance pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les pays membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), la FAO a financé la réalisation d’une étude d’évaluation de l’impact des politiques et stratégies de la pêche et de l’aquaculture au Bénin sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Le Rapport de la phase nationale des consultations lancées par la FAO pour l’analyse de la contribution du secteur de la pêche et de l’aquaculture à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations en Afrique de l’Ouest a été amendé et adopté par les acteurs de la pêche au Bénin, au cours d’un atelier de validation organisé les 15 et 16 Novembre 2017 à Cotonou. La FAO vient de doter le Bénin d’une Revue d’évaluation de l’impact de ses politiques et stratégies nationales de la pêche et de l’aquaculture sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations et sur la réduction de la pauvreté. La validation du Rapport de la consultation nationale financée à cet effet par l’agence spécialisée des Nations unies a mobilisé les 15 et 16 Novembre 2017 à l’Infosec de Cotonou les organisations professionnelles de la pêche, les cadres techniques du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ceux du Ministère du Plan et du Développement et les experts du Bureau d’études et d’appui au secteur agricole (B2A) aux côtés des responsables du programme FIRST.  Intitulé «Food and Nutrition Security Impact, Resilience, Sustainability and Transformation - Impact, Résilience, Durabilité et Transformation pour la Sécurité alimentaire et nutritionnelle», ce programme est le fruit d’un partenariat entre la FAO et l’Union européenne pour fournir une assistance politique aux Etats membres de la CEDEAO en vue d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. C’est dans ce but que la FAO a lancé des consultations nationales dans les pays d’Afrique de l’Ouest pour la revue des politiques et stratégies nationales sur la pêche et l’aquaculture. «La rencontre de Cotonou est une suite logique des démarches entreprises par la Commission de la CEDEAO avec le soutien de la FAO et de l’Union européenne à travers le programme FIRST pour doter ses Etats membres d’une politique régionale des pêches et de l’aquaculture et ce, en vue de leur alignement et leur harmonisation avec les engagements pris par les chefs d’Etat africains dans le cadre de la Déclaration de Malabo », a indiqué le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko YO. «Il s’agit à terme de mettre en place dans les pays de la CEDEAO une politique régionale de la pêche et de l’aquaculture pour faire face aux défis de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté et prendre en compte les nouveaux enjeux de développement durable des pêcheries en Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté. Pour le cas spécifique du Bénin, l’étude d’évaluation a examiné et analysé notamment le Document de Politique des Pêches et de l’Aquaculture (2010), la Loi-cadre relative à la pêche promulguée en 2014, la Stratégie nationale de sécurité maritime (2013), le Programme Pêche et Aquaculture (2017), et le Programme national d’investissement dans le secteur agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIASAN) adopté en 2017. Il ressort principalement de l’évaluation des forces, opportunités et lacunes des stratégies et programmes qui orientent les secteurs de la pêche et de l’aquaculture que la part accordée aux ressources halieutiques dans ces documents stratégiques est marginale alors que les céréales, les racines et tubercules ainsi que les cultures de rente sont au centre des stratégies. «Il est également difficile d’évaluer l’apport des ressources de la pêche et de l’aquaculture dans le régime nutritionnel des populations. Voilà autant de défis à relever pour améliorer la contribution du secteur de la pêche à la sécurité alimentaire au Bénin», a fait remarquer le consultant ayant conduit la réalisation de l’étude, Léon Comlan HOUNSONOU. Pour les responsables de la Fédération nationale des acteurs de pêche du Bénin (FENAPECHE), l’un des défis majeurs pour l’amélioration de la contribution du secteur de la pêche à la sécurité alimentaire des populations au Bénin reste la réalisation d’une évaluation du stock halieutique national, qui n’a jamais été faite contrairement à d’autres pays de la sous-région.