FAO au Bénin

Agriculture intelligente face au climat (AIC) : Un atelier régional jette les bases pour la mise à échelle des pratiques AIC en Afrique de l’Ouest.

Le Projet GCP/RAF/496/NOR «Soutenir la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires intelligents face au climat» a identifié à Cotonou les défis et opportunités pour une mise à l’échelle de l’approche AIC en Afrique de l’Ouest
22/11/2017

Les points focaux nationaux du projet régional GCP/RAF/496/NOR «Soutenir la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires intelligents face au climat», mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) depuis 2015 au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Gambie, au Ghana, au Niger, en Ethiopie et en Zambie, ont fait le point des résultats et connaissances obtenus dans le cadre de cette initiative au cours d’un atelier tenu du 22 au 24 Novembre 2017 à Cotonou. Les assises ont permis d’identifier les défis, contraintes et opportunités pour une mise à échelle plus poussée de technologies et pratiques AIC en vue de renforcer la résilience de l’agriculture en Afrique de l’Ouest aux effets néfastes du changement climatique, en particulier les petites exploitations familiales.

La promotion de l’aquaculture au moyen de bassins et bacs hors sol au Bénin, le Système de riziculture irriguée (SRI) en Côte d’Ivoire, la Régénération naturelle assistée (RNA) de la végétation au Niger, la fertilisation des sols par la culture du Mucuna au Ghana et le Programme d’assistance de la FAO aux petits producteurs en semences et engrais pour lutter contre la sécheresse dans le nord-est du Nigeria sont des pratiques phares d’Agriculture intelligente face au climat (AIC) proposées pour une mise à l’échelle de l’approche AIC en Afrique de l’Ouest par l’atelier de partage de connaissances organisé du 22 au 24 Novembre 2017 à Cotonou par le projet régional GCP/RAF/496/NOR «Soutenir la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires intelligents face au climat».  Les points focaux au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Gambie, au Ghana, au Niger, en Ethiopie et en Zambie de ce projet mis en œuvre par la FAO depuis 2015 au profit de ces sept pays ont échangé avec les experts de la FAO, de la CEDEAO, de l’ICRISAT, de l’ICRAF et du CORAF, pour identifier les contraintes, les opportunités et les moyens pour une mise à l’échelle de ces pratiques AIC au profit des agriculteurs en Afrique de l’Ouest. «Le secteur agricole possède un important potentiel d'atténuation des effets néfastes du changement climatique car les bonnes pratiques agricoles améliorent la qualité des sols et séquestrent le gaz carbonique, tout en fournissant d'innombrables autres services écosystémiques. Le défi pour l'agriculture africaine est donc d’adopter des modèles de développement agricole plus résilients et plus durables avec une plus faible intensité des émissions de gaz à effet de serre», a souligné le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko YO, dans son allocution lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier. «Les pays peuvent compter sur le soutien de la FAO pour une mise à l'échelle plus poussée des pratiques adaptées à l’AIC. L’appui de la FAO est prévu par sa Stratégie récemment adoptée sur les changements climatiques pour l’atteinte des cibles de l'ODD 13 (Prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions) en général et à la mise en œuvre des Contributions nationales déterminées (CDN) des pays, en particulier », a-t-il ajouté. En se réjouissant du fait que la Côte d’Ivoire et le Ghana aient déjà lancé la phase de mise à échelle de pratiques AIC, le coordonnateur du projet régional GCP/RAF/496/NOR «Soutenir la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires intelligents face au climat», Albert NIKIEMA, a invité les points focaux du projet dans les autres pays à partager les résultats de l’atelier et de l’initiative régionale de la FAO avec les autorités en charge de l’agriculture «d’autant que ces résultats peuvent servir de base pour une mise à l’échelle de l’approche AIC puisque des cas spécifiques de technologies et de pratiques ont été étudiés». Au terme des travaux, les assises de Cotonou ont principalement invité les Etats en Afrique de l’Ouest à mettre en place des mesures incitatives pour l’utilisation des technologies à mettre à échelle dont les énergies renouvelables, à améliorer la communication sur l’approche AIC et à promouvoir les approches participatives et inclusives dans la mise œuvre des initiatives AIC. Au Bénin, le Projet «Soutenir la transition vers une agriculture et des systèmes alimentaires intelligents face au climat» a notamment contribué au renforcement des capacités des cadres du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et la Pêche sur la prise en compte de la problématique des changements climatiques dans le processus de planification du Plan National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNISAN 2017-2021), et à l’élaboration d’une Stratégie nationale de promotion de l’Agriculture intelligente face au climat avec un Plan d’actions quinquennal. En outre, ses résultats ont contribué à la formulation de la Note conceptuelle du projet visant l’amélioration de la capacité d'adaptation et la réduction de la vulnérabilité aux changements climatiques des agroécosystèmes et des communautés rurales du bassin de l'Ouémé, qui sera soumis au Fonds Vert pour le Climat pour son financement.