FAO au Bénin

Intensification durable de la production du maïs : La FAO forme les techniciens et agents encadreurs des producteurs de maïs des ATDA et DDAEP

Photo de groupe entre les responsables de la FAO, du MAEP et les participants à l’atelier de formation des techniciens en production végétale des ATDA et DDAEP, dans le cadre du projet TCP/BEN/3603 «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin»
20/07/2018

Quatre-vingt-neuf (89) techniciens et agents encadreurs des producteurs de maïs, dont 77 conseillers en production végétale, dans les sept Agences territoriales de développement agricole (ATDA) et les douze Directions départementales de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (DDAEP) du Bénin ont pris part les 19 et 20 Juillet 2018 à l’Infosec de Cotonou, à un atelier de formation organisé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) afin de renforcer les capacités du dispositif national d’encadrement des producteurs de maïs pour assurer un meilleur rendement de la culture, dans le cadre du projet TCP/BEN/3603 «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin».

C’est dans l’optique d’aboutir à l’objectif d’un rendement de 2,5 à 3 tonnes à l’hectare pour la culture du maïs au Bénin, visé essentiellement par le projet TCP/BEN/3603, que s’est tenu l’atelier de formation des techniciens et agents d’encadrement des producteurs de maïs dans les ATDA et DDAEP sur les techniques de culture intensive du maïs et de bonne gestion des récoltes. Une première phase de cette action de renforcement des capacités des acteurs de la filière maïs sur les méthodes d’intensification durable de la production avait ciblé, entre le 28 Mai et le 02 Juin 2018, trois cents (300) producteurs de maïs des communes de Kandi, Gogounou et Bembèrèkè, à qui la FAO a distribué par la même occasion 30 tonnes d’engrais NPK (soit 2 sacs de 50kg chacun), 15 tonnes d’engrais Urée 46% (1 sac de 50kg chacun) et 06 tonnes de semences certifiées de maïs à cycle précoce (75 à 85 jours, contre 120 jours pour les variétés de maïs ordinaires dans le Borgou et l’Alibori). Le chercheur agronome et spécialiste du mais à l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (INRAB), Dr Chabi Gouro Yallou, la directrice du Centre de recherches agricoles (CRA) à l’INRAB, Pr Rachidatou Sikirou, le responsable du Programme des technologies alimentaires et agricoles (PTAA) à l’INRAB, Dr Paul Houssou, ainsi que des spécialistes du Laboratoire des Sciences du sol, Eaux et Environnement (LSSEE) à l’INRAB ont entretenu les techniciens et agents encadreurs des producteurs de maïs sur les itinéraires techniques pour l’intensification durable de la culture du maïs, les bonnes pratiques de gestion de la fertilité des sols, les techniques de protection du maïs au champ,  de stockage et de conservation des récoltes. «La qualité du semis conditionne de manière incontournable la productivité de la culture. 50% du rendement du maïs se joue par rapport au semis», a fait remarquer Dr Chabi Yallou, avant de familiariser les techniciens et agents encadreurs des producteurs de maïs aux méthodes efficaces de production de semences de maïs, pour la réussite des différentes étapes du semis et pour diminuer les pertes post-récoltes.  «Grâce à cette formation, essentiellement basée sur le contenu des manuels techniques de production du maïs validés et en cours d’édition, l’encadrement des petits producteurs aux bonnes pratiques agricoles et de stockage dans le système de culture du maïs, le renforcement de leurs organisations professionnelles pour faciliter l’accès aux intrants ainsi qu’une meilleure connaissance des marchés intérieurs et sous-régionaux seront assurés», a souligné le Chargé de Programme à la FAO-Bénin, Dr Jean Adanguidi, dans son allocution lors du lancement de l’atelier de formation. «L’impact de cette formation, comme cela a été déjà le cas pour 300 autres producteurs, se fera ressentir dans les champs de maïs où doit s’observer une plus-value dans l’assistance aux producteurs en quête d’outils pour améliorer leur rendement», a-t-il indiqué. En procédant à l’ouverture des travaux de l’atelier, la Secrétaire Générale du ministère en charge de l’Agriculture, Mme Françoise Komlan Assogba, estime que la formation des agents des ATDA et DDAEP spécialisés dans l’encadrement des producteurs de maïs est une action majeure pour contribuer à vaincre la faim, au regard de l’importance du maïs dans l’alimentation de base au Bénin et surtout eu égard à son importance dans la vie et l’économie des producteurs des communes ciblées par le projet. «La culture du maïs ciblée par ce projet joue un rôle primordial aussi bien dans les systèmes de production que dans l’économie locale et l’alimentation des populations. Il constitue l’aliment de base d’environ 65% de la population nationale. Le maïs occupe, à ce titre, une place de choix dans le volet agricole du programme d’action du gouvernement. C’est pourquoi je voudrais remercier la FAO qui a fait œuvre utile à l’endroit du monde agricole béninois, en décidant de cette formation anticipée qui intervient avant la campagne agricole 2018-2019», a-t-elle soutenu.

Les manuels et fiches techniques sur l’intensification durable de la production du maïs au Bénin, déjà validés par le projet TCP/BEN/3603 et actuellement en cours d’édition par la FAO seront distribués dans les prochains jours, respectivement aux techniciens et agents encadreurs des producteurs de maïs dans les ATDA et DDAEP, et aux producteurs eux-mêmes, a indiqué le coordonnateur du projet, Barnabas Worou.