FAO au Bénin

Campagne nationale de reboisement 2016 : La FAO appuie la mise en terre de 196.800 plants.

31/05/2016

 153.456 plants d’acacia, 13.344 d’Eucalyptus, 30.000 de palétuviers rouges et blancs pour un total de 196.800 plants mis à terre. Telle est la contribution de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’édition 2016 de la campagne nationale de reboisement au Bénin. L’activité rentre dans le cadre du plan de travail 2016 du projet de restauration des mangroves du site Ramsar 1017 en république du Bénin. Financé par la FAO pour une durée de deux ans, le projet dont le code est TCP/BEN/3502  vise à mettre en place les mécanismes de gestion durable des écosystèmes de mangroves en vue de contribuer au bien-être et à la sécurité alimentaire des populations riveraines. Il s’agit entre autres de proposer d’autres alternatives aux populations des zones humides qui sont des zones où les femmes se servent des bois de mangroves coupées pour sécher le sel et fumer le poisson et qui, ce faisant, détruisent ces écosystèmes. En conséquence, les poissons n’ont plus d’habitat pour se reproduire, les eaux sortent facilement de leur lit et causent des inondations et le sable envahit facilement les cours des eaux. C’est en réponse à cette situation de dégradation de l’environnement et de risque d’insécurité alimentaire que le projet a été lancé par la FAO. Le Bénin a confié son exécution à la direction des forêts et ressources naturelles sous tutelle du ministère chargé des questions de l’environnement.  Pas étonnant donc que la réception des plants et leur mise en terre s’organisent selon les desseins environnementaux du mois de juin au Bénin où le premier jour de ce mois est la journée de l’arbre qui est suivi de la campagne nationale de reboisement.

Ainsi, que ce soit à Kpètou dans la commune de Comè, à Kpomassè, à Bopa, Ouidah et Grand Popo, ce sont donc 168 bénéficiaires sur une superficie d’environ 150 ha qui se sont engagés depuis l’année dernière à mettre en terre et entretenir 378 000 plants d’acacia et d’eucalyptus, espèces forestières à croissance rapide. Lesdites plantations installées l’année dernière ont été regarnies cette année par un total de 166 800 plants forestiers.  Par ailleurs, le projet a permis de réhabiliter des végétations de mangroves dégradées par la plantation de 30.000 plants de palétuviers rouges et blancs.

C’est donc un total de 378.800 plants mis en terre sur les domaines privés et mis à disposition des communautés pour constituer des parcs à bois énergie en vue de les détourner de la destruction des mangroves.

Cet engagement à entretenir les plants, Isaac Arnaud Quenum, Coordonnateur du projet à la FAO et chef d’inspection forestière Atlantique-Littoral par intérim n’a cessé de le rappeler aux bénéficiaires sélectionnés tout au long de l’opération. « Vous avez mis des domaines à disposition et vous vous êtes engagés de vous-même à entretenir ces plants. Soyez des hommes de parole. L’administration veillera avec vous afin que votre environnement puisse tirer profit de ce qui est fait aujourd’hui».

Quant aux populations bénéficiaires, plusieurs sentiments les animent. Si certains y perçoivent un intérêt pécuniaire futur quand les plants deviendront des arbres, d’autres y ont décelé une réponse évidente à la dégradation de l’environnement. Ainsi, Anagonou Véronique chef village de Kpètou dans la commune de Comè estime que «Ce don de la FAO et du gouvernement est pour nous aider à développer d’autres alternatives dont le bois de feu afin de diminuer notre pression sur les mangroves et donc à contribuer à la survie de la pêche qui est l’activité principale des hommes de notre village » alors que AVLESSI Samè, notable lance une exhortation à l’endroit des bénéficiaires « Ces plants mis en terre aujourd’hui constitueront désormais la frontière entre nous et le lac Ahémé. Ils empêcheront les eaux de venir nous envahir et le sable d’aller de remplir le lac. C’est pourquoi je voudrais inviter les bénéficiaires à les entretenir surtout le long du lac… »