FAO au Bénin

Projet d’autonomisation des femmes dans le Couffo: Une mission de la FAO à la rencontre des bénéficiaires et des élus locaux

Bien qu'assumant d'importantes responsabilités au sein de la famille, les femmes sont défavorisées quand il s’agit d’accès aux crédits, à la terre et aux autres facteurs de production
23/06/2016

Une mission de la FAO au Bénin a séjourné dans le département du Couffo, zone d’intervention du projet TCP/BEN/3504, « projet  d’autonomisation de la femme  en milieu rural par l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et le renforcement des capacités communicatives, relationnelles et de leadership». L’objectif de cette mission est de rencontrer les différentes parties prenantes notamment les autorités locales des communes d’intervention du projet (Aplahoué, Djakotomey et Dogbo) et les groupements de femmes bénéficiaires afin de présenter le projet à travers les grandes activités à mener et les principaux impacts et résultats attendus desdites activités. Le TCP/BEN/3504, projet conjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Bénin, du Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour la population  (UNFPA) et des partenaires nationaux ambitionne de développer des activités de production, de transformation et de commercialisation visant à accroître les disponibilités alimentaires et à améliorer le revenu des femmes. En effet, plusieurs études ont démontré que ce sont les femmes qui sont plus durement touchées par les pénuries agricoles. Bien qu'assumant d'importantes responsabilités au sein de la famille et vis à vis des enfants, elles sont défavorisées par rapport aux hommes quand il s’agit d’accès aux crédits, à la terre et aux autres facteurs de production. C’est pourquoi ce nouveau projet met un accent particulier sur le renforcement des capacités techniques des femmes dans le domaine de la production végétale et des transformations agroalimentaires avec l’appui à la diversification des Activités Génératrices de Revenus chez les femmes rurales et l’appui au renforcement des programmes de formation en gestion des Activités Génératrices de Revenu au profit des femmes.

Démarré depuis novembre 2015, ce projet, prévu pour se terminer en 2017 est d’un coût global de quatre cent quarante mille (440.000) USD soit environ deux cent (260) millions de francs CFA. C’est donc dans le cadre de la mise en oeuvre de ses activités que cette rencontre avec les acteurs a été initiée pour permettre à la coordonnatrice, Gladys Tossou, d’harmonier sa vision du projet avec celle des autres parties prenantes notamment les élus locaux, les responsables du développement rural, des centres de promotion sociale et les membres des groupements de femmes bénéficiaires.  

Cette mission a permis aux élus locaux d’apprécier l’initiative des trois agences (FAO, UNFPA, PAM) et des ministères partenaires. Ils ont promis  leur disponibilité entière à contribuer à la mise en œuvre du projet. C’est en cela que Tognigban Etienne maire de Djakotomey a déclaré : « Pour ce qui nous concerne ici à Djakotomey, nous veillerons strictement à ce que les femmes bénéficiaires de notre commune bénéficient de cours accélérés d’alphabétisation afin d’améliorer leur capacité de gestion ». Les groupements de femmes bénéficiaires du projet ont, pour leur part, manifesté leur fierté de savoir qu’elles sont les véritables bénéficiaires du projet même si elles estiment du fait de leur situation de précarité, que le rythme des  activités doit s’accélérer. En plus de l’équipement des groupements bénéficiaires, le projet vise une diversification au-delà des domaines classiques de transformation ou d’élevage avicole où les femmes interviennent de plus en plus pour intégrer le développement de l’élevage de petits ruminants et le petit jardinage, deux activités à forte valeurs ajoutées et qui sont  reconnues comme étant deux sous-secteurs (élevage et production maraichère) d’une grande importance non seulement dans la sécurité alimentaire du ménage agricole mais également dans l’amélioration des revenus ruraux. Étant donné que ces activités sont pratiquées essentiellement par les femmes qui constituent les couches les plus vulnérables, leur développement pourrait être un facteur de réduction de la pauvreté dans ces couches de la population. C’est tout le sens de ce projet.