FAO au Bénin

Filières manioc et igname: De nouvelles stratégies et politiques de promotion en étude au Bénin.

Ensemble avec les organisations paysannes et la société civile, les partenaires techniques et financiers et le gouvernement ouvrent une nouvelle ère pour les filières Igname et manioc au Bénin
08/09/2016

Prendre en compte les résultats de l’étude relative au produit « renforcement des politiques, législations et institutions » dans le nouveau document du  plan stratégique du secteur agricole en cours de formulation. Telle est la recommandation principale issue de l’atelier de validation des résultats de l'analyse des stratégies et politiques de promotion des filières manioc et igname au Bénin qui s'est tenu les 8 et 9 Septembre 2016 au Palais des Congrès à Cotonou. Initié par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture-FAO, cet atelier est l'une des activités du " Projet de Renforcement des relations commerciales entre les petits acteurs et les acheteurs dans la filière des racines et des tubercules en Afrique" (GCP/RAF/448/EC)  et avait pour ambitions d'enrichir et de valider les résultats issus de l'étude sur l'analyse des stratégies et politiques afin de promouvoir efficacement les filières manioc et igname au Bénin.  Ceci, en s’inspirant des expériences du projet ProAGRI du GiZ qui a développé une expertise dans l’organisation des filières riz, anacarde et karité dans le but de mettre en place une plateforme  nationale du manioc et de l’igname. Les travaux se sont focalisés sur le rapport d'analyse portant sur les stratégies et politiques nationales préalablement effectuée par une équipe du projet conduite par le Dr Vidégla Euloge, agroéconomiste et consultant de la FAO.

A l'issue des deux jours qu'ont duré les assises, les participants, une soixantaine de cadres aussi bien du secteur public que privé y compris les organisations des producteurs, ont validé le rapport d'étude sur l'analyse des stratégies de promotion des filières manioc et igname. De plus, comme finalité de l'atelier, une feuille de route portant sur la démarche méthodologique de mise en place des plateformes nationales des filières manioc et igname est élaborée.

Pour le représentant résident de la FAO au Bénin, Dr Tiémoko Yo, le projet dans le cadre duquel l’atelier de Cotonou s’est tenu s’arrime parfaitement à deux des 5 objectifs stratégiques de la FAO ; à savoir d’une part l’Objectif Stratégique Numéro 3, qui vise à réduire la pauvreté rurale  et  d’autre part l’Objectif Stratégique Numéro 4, qui vise la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus efficaces aux niveaux local, national et international ». C’est pourquoi, au nom de la FAO, Il a tenu spécialement à adresser ses remerciements à l’Union Européenne qui finance ce projet  à hauteur de plus de trois milliards dans sept (07) pays africains. C’est ce que confirme d’ailleurs Yves Gillet chef de coopération à la Délégation de l’Union Européenne au Bénin et présent à cet atelier en précisant l’intérêt de l’UE pour le projet. « Le manioc et l’igname sont deux filières qui ont des contraintes spécifiques en ce qui concerne leur conservation et leur commercialisation. A ce propos, l’expertise reconnue à la Fao sera d’une utilité certaine pour inscrire ces tubercules au rang d’éléments majeurs dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté » a-t-il ajouté.

Cet intérêt pour ces deux filières renforce les actions du gouvernement béninois selon le secrétaire général du ministère de l’agriculture Abdoulaye Toko qui a par ailleurs, exhorté les participants à faire le bilan des projets passés afin de situer les responsabilités et prendre la mesure des enjeux de l’heure puisque le Bénin travaille actuellement à l’élaboration du nouveau document de stratégie agricole. Quant au coordonnateur régional du projet GCP/RAF/448/EC, Moussa Djagoudi, c’est la qualité des acteurs qui enlève tout doute sur le travail et les résultats. Et la présence des cadres et décideurs du ministère de l’agriculture et du commerce à cet atelier est le signe pour lui que le gouvernement prendra les mesures d’accompagnement d’un projet dont seul le nom évocateur interpelle et invite aux résultats pour le bien et des producteurs et des acheteurs dans la filière des racines et tubercules au Bénin. Si la satisfaction unanime des participants et des structures impliquées dans l’organisation de cet atelier renseigne que les résultats de l’atelier sont atteints, il reste que le projet lui-même continue et que toutes les parties prenantes devraient redoubler d’efforts pour son succès qui passe par la nécessité  de «créer un environnement politique, institutionnel et juridique qui favorise le développement de ces filières à haut potentiel ». C’est l’espoir que nourrit le Dr Tiémoko Yo et c’est ce qu’il a fait savoir aux participants en présence du représentant du ministre de l’agriculture.