FAO au Bénin

Pour le développement de la Cuniculture au Bénin : la Stratégie Nationale et son Plan d’actions (2018-2022) validés

Photo de famille : TCP/BEN/3503 _ Atelier de validation de la stratégie nationale de développement de la cuniculture au Bénin (2018-2022)
20/04/2017

Une augmentation de la production à 6 930 tonnes de viande de lapin en 2022 ; Plus d’un milliard six cent millions de francs CFA d’investissements à travers différentes actions ciblées pour une augmentation des parts de marché de la viande de lapin local à 90% sur le marché national. En somme, une filière lapin performante, attractive et créatrice de richesses, notamment pour les jeunes et les femmes. Telle est la vision contenue dans la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) et son Plan d’actions pour la période 2018-2022, validés au terme d’un atelier qui a réuni les principaux acteurs de la filière, le 20 Avril au Palais des Congrès de Cotonou, à l’initiative de la FAO et du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP).

Bonnes perspectives en vue pour la filière lapin au Bénin. En adoptant la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) et son Plan d’actions quinquennal 2018-2022, les éleveurs de lapin, venus de diverses localités du Bénin et réunis aux côtés des experts en élevage du MAEP et de la FAO, ouvrent la voie à une assistance technique renforcée à leur endroit et à des financements records pour les prochaines années. Au total, une vingtaine d’actions prioritaires qui sont déclinées en 58 activités pour un coût estimatif de 1 632 900 000 FCFA, sont prévues par le Plan d’actions de la SNDC.

Selon le Directeur de l’Elevage, Yao Akpo, présent à cet atelier de validation, après l’essor de la cuniculture au Bénin observé à partir de 1988 avec la création du Centre Cunicole de Recherche et d’Information (CECURI) au sein de l’Université d’Abomey-Calavi, la trajectoire d’évolution de la filière a été marquée par des contraintes majeures qui limitent aujourd’hui sa performance dont, notamment, un faible accès aux intrants spécifiques et aux services, surtout le prix élevé et en constante augmentation de la provende granulée, principale ressource alimentaire des lapins, les difficultés d’accès au matériel génétique cunicole à haut potentiel de productivité,  l’insuffisance de l’offre d’appui-conseil technico-économique, le faible accès au crédit adapté à la filière lapin, la faible capacité du système d’alerte et de contrôle de la maladie hémorragique virale et une faible compétitivité liée aux difficultés d’accès au marché. «C’est à ce titre que la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture (SNDC) est intéressante puisqu’elle servira de guide pour le Ministère de l’Agriculture dans la réponse appropriée à apporter à toutes ces contraintes pour donner un nouveau souffle à la filière», a souligné M. AKPO. «C’est dans ce contexte, et pour promouvoir une filière génératrice de richesses, que le gouvernement béninois, avec l’appui technique et financier de la FAO, a entrepris d’élaborer la Stratégie Nationale de Développement de la Cuniculture, assortie d’un Plan d’actions quinquennal. La validation de cet important document de référence est une avancée majeure dans la mise en œuvre du projet TCP/BEN/3503 "Appui à la Professionnalisation de la Filière d’Elevage Cunicole au Sud-Bénin (APFECS)", démarré en 2015 au Bénin avec l’assistance technique de la FAO», a renchéri le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Dr Tiemoko Yo, qui présidait les travaux de l’atelier au côté du Conseiller Technique à la Promotion de l’Elevage et de la Pêche du ministre de l’Agriculture, Eugène Biadja. Faisant remarquer que le Bénin dispose d’avantages comparatifs pour l’élevage de lapin, le Représentant de la FAO a exhorté les éleveurs à saisir les opportunités offertes par le Plan d’actions de la SNDC afin de promouvoir leur activité.

 Axes stratégiques et Mise en œuvre de la SNDC

 Il est retenu quatre axes stratégiques dont la mise en œuvre permettra de réaliser la vision prônée par la SNDC. Il s’agit de :

  • l’accroissement de la productivité, de la profitabilité et de la production de lapin ;
  • l’amélioration de la compétitivité et de l’accès au marché de la viande de lapin local ;
  • le développement de la chaîne de valeur viande de lapin et ;
  • la création d’un environnement favorable et incitatif pour le développement de la filière lapin.

 Les objectifs de la SNDC relatifs à ces quatre axes stratégiques sont les suivants :

  • une augmentation de la production à 6 930 tonnes de viande de lapin en 2022 ;
  • une augmentation des parts de marché de la viande de lapin local à 90% sur le marché domestique et à 1% sur le marché sous-régional ;
  • une gouvernance de la chaîne de valeur viande de lapin renforcée et ;
  • une attractivité de la filière lapin, notamment pour les jeunes et les femmes.

Le Plan d’actions, instrument d’opérationnalisation de la SNDC, s’appuie sur les axes et les objectifs définis dans les orientations stratégiques. D’un coût estimatif de 1 632 900 000 francs CFA, il s’appuiera en grande partie sur le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN) pour son financement.

La mise en œuvre de la SNDC et du Plan d’actions 2018-2022 sera assurée par une Cellule de coordination logée au sein de la Direction de l’Elevage.