FAO au Bénin

Pour le développement de la filière maïs dans le Borgou et l’Alibori : la FAO distribue 51 tonnes d’intrants agricoles à Kandi, Gogounou et Bembérèkè

30 tonnes d’engrais NPK (soit 600 sacs de 50Kg), 15 tonnes d’engrais Urée 46% (soit 300 sacs de 50 kg), livrées par la Société de développement du coton (SODECO), et 06 tonnes de semences certifiées de maïs, acquises auprès de la firme agricole Dalas City, ont été distribuées les 23 et 24 Juin 2017 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) à 300 producteurs retenus dans les communes de Kandi, Gogounou et Bembèrèkè, dans le cadre du projet.
24/06/2017

Le projet TCP/BEN/3603 : «Intensification durable de la production du maïs chez les petits producteurs des départements de l’Alibori et du Borgou au Bénin», lancé par la FAO en Mars 2017 à Kandi et prévu pour durer deux ans entre dans sa phase active. Cent producteurs sélectionnés par les responsables du projet dans chacun des trois communes d’intervention dudit programme, à savoir : Kandi, Gogounou et Bembèrèrè, ont reçu chacun deux sacs d’engrais NPK de 50 kg, un sac de 50kg d’engrais Urée 46% et un sac de semences améliorées de maïs, adaptées aux changements climatiques, afin de mener la phase d’essai du projet. Pour cette phase d’essai, un demi-hectare est réservé par chaque producteur pour recevoir les engrais de fertilisation ainsi que les semences certifiées de maïs, soigneusement améliorées pour un cycle de 105 jours, contre 120 jours pour les variétés de maïs ordinaires dans le Borgou et l’Alibori. L’objectif visé à travers cet essai étant de parvenir à un rendement de 2,5 à 3 tonnes de maïs à l’hectare. «C’est actuellement la période idéale de semis pour le maïs dans le Borgou et l’Alibori. Les producteurs retenus pour cette phase de démonstration vont scinder une superficie d’un hectare en deux pour produire sur un demi-hectare le mais ordinaire dans les conditions normales et sur l’autre demi-hectare, cultiver les semences améliorées, afin de comparer les rendements à l’hectare. Ensuite ils seront accompagnés au plan technique par le projet pour une généralisation de ces variétés améliorées de maïs dans ces deux départements ; ce qui va leur permettre d’accroître considérablement leurs revenus », a expliqué le coordonnateur du projet, Barnabas Worou.

Présent à la cérémonie de remise des intrants agricoles et d’une attestation de la FAO aux producteurs de la commune de Kandi, vendredi 23 Juin dans les locaux du Secteur communal pour le développement agricole (SCDA) de la localité, le représentant du Directeur départemental de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (DDAEP) de l’Alibori, Darius Noudamadjo, a souligné que les trois communes d’intervention du projet (Bembèrèkè, Gogounou et Kandi) appartiennent à la Zone du bassin cotonnier où la production de maïs est sujette à de nombreux défis alors que la filière nourrit la majorité des populations de l’ensemble du Nord-Bénin. «Au nom des producteurs bénéficiaires de ces intrants agricoles ainsi que de l’appui du projet, je voudrais exprimer ma gratitude à la FAO pour avoir pensé aux populations du Septentrion et pour les différents appuis visant le développement de la filière maïs», a-t-il confié.

Renforcer les capacités des producteurs aux techniques d’intensification durable de la culture du maïs

Pendant cette phase d’essai ainsi lancée de culture intensive de maïs au niveau de ces trois communes du Borgou-Alibori, l’accent sera mis par les techniciens du projet sur le renforcement des capacités des petits producteurs aux techniques d’utilisation des semences améliorées et des méthodes innovantes de gestion de la fertilité des sols afin de leur permettre de maîtriser les procédés d’intensification durable de la culture du maïs.  

En plus de l’intensification de la production,  le projet va contribuer à l’amélioration du système de commercialisation du maïs chez les petits producteurs des trois communes, grâce à l’encadrement et la formation des producteurs aux bonnes pratiques agricoles, le renforcement de leurs organisations professionnelles pour faciliter l’accès aux intrants et services spécifiques (semences,  engrais, mécanisation, etc.) ainsi qu’une meilleure connaissance des marchés intérieurs et sous-régionaux.