FAO au Burundi

Le Pro ACT 2 : un modèle de consultation préalable des communautés autochtones

Des autochtones Batwa, en commune Buhiga de la province de Karuzi en train d’approuver le principe de CPLCC
20/07/2017

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Appui Elargi à l’Amélioration des Capacités de résilience des populations vulnérables les plus affectées par les effets de la crise multifactorielle au Burundi » (Pro ACT2), financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la FAO (2017 à 2019), un processus de consultations avec des populations Batwa se trouvant dans la zone d’intervention du projet ont été organisées du mois d’Avril à juin 2017. L’objet de ces dernières était d’aboutir au « Consentement Préalable, Donné librement et en Connaissance de Cause’ (CPLCC/FPIC) ». Cette activité a été confiée à l’association la plus représentative de la communauté Batwa au Burundi, en l’occurrence UNIPROBA (Unissons-nous pour la Promotion des Batwa).

En vue de faciliter le déroulement de la consultation préalable des communautés autochtones Batwa de la zone d’intervention du Pro ACT2, le Manuel de la FAO sur les peuples autochtones, basé sur 6 étapes essentielles pour conduire de manière inclusive, participative et efficace ce processus, a servi de référence pour l’élaboration d’une méthodologie appropriée.  Ainsi, avant d’être d’usage sur terrain, la méthodologie élaborée a été, par la suite validée tour à tour par la coordination du projet puis par le bureau régional FAO et enfin par le siège de la FAO à Rome.

Lors des consultations, l’équipe qui l’a conduite a veillé à ce que les différentes couches de la communauté Batwa soient incluses. Il s’agissait donc des hommes, des femmes, des femmes veuves et chefs de ménages, des personnes âgées, des jeunes scolarisés ou pas. Aussi, des membres de la même communauté, encadrés par le projet ont également pris part à la consultation. A noter que chaque colline était représentée par au moins 15 membres dont 5 hommes, 5 femmes et 5 jeunes. Ces derniers ont été librement élus par leurs communautés. Les participants à la consultation ont passé en revue les différentes activités du projet et n’ont trouvé aucun impact négatif du projet sur leurs moyens d’existence. Ils ont par la suite donné leur accord formel (par la signature) pour que le Pro ACT 2 puisse réaliser ses activités sur leurs collines.

Signalons enfin que le principe de Consentement Préalable, donné Librement et en Connaissance de Cause (CPLCC) a été  adopté en 2007 par l’Assemblée Générale des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. De son côté, la FAO a adopté en 2015, un mode d’action programmatique garantissant le respect des droits des peuples autochtones dans tous les projets et programmes initiés sur terrain.  Ainsi, l’application et le respect du  principe CPLCC en faveur des populations autochtones Batwa du Burundi, dans le cadre du Pro ACT 2, mis en œuvre par la FAO et financé par l’Union Européenne est une première au Burundi. Le projet est fier que la méthodologie ainsi que les outils développés et expérimentés sur terrain serviront de référence aux autres projets en cours de développement dans le pays et ailleurs.