FAO au Burundi

Bientôt un centre semencier à Bubanza grâce à une fructueuse collaboration entre la FAO et le PAM

Un champ de multiplication de semences cible du projet sur la colline Buramata (province de Bubanza)
13/09/2017

 « Bientôt nous aurons des semences de qualité (maïs et haricots), grâce au centre semencier en cours de mise en place par la FAO », a affirmé Marius Kamanayo, leader de l’Association des Producteurs (ASSOPRO) de la colline Buramata, en commune Gihanga (province de Bubanza). C’était le 5 septembre 2017, lors des activités de ciblage des bénéficiaires directs d’un projet exécuté par la FAO avec l’appui du PAM. Ce projet vise la mise en place d’un centre semencier à Bubanza pour la production de semences de base de maïs et de haricots. Il s’étend de juin 2017 à Mai 2018.

Le centre semencier va contribuer à  la disponibilité des semences améliorées dans la province de Bubanza et, par ricochet, la productivité de ces cultures. Vingt tonnes de semences de base  de maïs et de haricot seront produites au cours des saisons agricoles 2018A et 2018B et diffusées auprès de 20 coopératives et 2 000 petits producteurs. La recette totale tirée de la vente des semences et du produit de consommation constituera un fonds de roulement pour la poursuite des activités dans le centre semencier.

Les populations rurales, membres des coopératives ciblées par le projet se réjouissent déjà de cette intervention. « Avant, nous ne cultivions que le riz ; grâce à ce projet, nous allons bénéficier de semences de maïs et de haricot de qualité, des fertilisants minéraux et de la fumure organique. », a déclaré Caritas Niyongere, une femme rurale membre de l’ASSOPRO, une coopérative cible du projet. Elle a jouté que la production va s’accroître et va leur permettre  de financer les études de leurs enfants.

A noter que la FAO est responsable de la mise en œuvre de ce projet en étroite collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage à travers la Direction Provinciale de l'Agriculture et de l'Elevage (DPAE) en province de Bubanza, ainsi que l’Office National de Contrôle et de Certification des Semences (ONCCS).

La composante exécutée par la FAO sur la contribution du PAM est dotée d’une enveloppe de 200 mille dollars américains. Elle fait partie intégrante d’un projet financé par les Pays-Bas et dont les interventions complémentaires proposées vont contribuer à réduire l'insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers la mise en œuvre d'activités intégrées de nutrition et d’alimentation scolaire par des « achats au service du progrès » dénommé «P4P». Cette dernière approche initiée par le PAM a pour but d’aider les petits producteurs en leur offrant des débouchés et en les rendant compétitifs sur les marchés agricoles. Signalons enfin qu’au Burundi, la FAO et le PAM mènent des actions conjointes en faveur des populations vulnérables affectées par divers aléas notamment par la mise à disposition des intrants de qualité et la reprise des activités agricoles.