Célébration de Journée internationale de la paix, édition 2017 : la FAO au rendez-vous
Vivre quotidiennement la paix dans la cohésion et autour des activités de développement
Le Système des Nations Unies au Burundi s’est joint au Gouvernement, aux associations de jeunes, aux groupes d’artistes et au reste de la population pour célébrer en grande pompe la Journée Internationale de la Paix en date du 23 septembre 2017. A Bujumbura, la cérémonie a été organisée au Centre Jeunes Kamenge, lieu réputé pour l’encadrement des jeunes dans divers secteurs de développement.
Célébrée sous le thème « Une jeunesse engagée en faveur de la paix pour un développement durable, garant de la dignité et de la sécurité pour tous », la Journée a été rehaussée par de hautes autorités, y compris le Coordinateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD, Monsieur Garry Conille et un représentant du Ministère en charge des Relations Extérieurs et de la Coopération Internationale, M. Bernard Ntahiraja.
La FAO avait répondu présente à la célébration, et avait été impliquée activement dans les préparatifs de ladite Journée à travers le Groupe intégré communication (GIC) du Système des Nations Unies dont elle est membre.
Parlant au nom du Gouvernement, M. Ntahiraja, Assistant du Ministre en charge des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale a souhaité que la paix règne au Burundi, dans la région et dans le monde entier et qu’elle soit une réalité chez les jeunes. « Ce que l’on sème, c’est ce qu’on récolte. Nous avons une grande responsabilité de semer les valeurs positives de paix, de tolérance et de dignité. Nous avons besoin d’une jeunesse engagée en faveur de la paix garant du développement durable », a indiqué M. Ntahiraja. Il a salué les bonnes initiatives de la jeunesse burundaise en matière de développement et de promotion de la paix. Il a promis que le Gouvernement continuera à accompagner la jeunesse burundaise. « Soyez fiers, vous avez la force et beaucoup de talents», a ajouté Ntahiraja, précisant également qu’en parlant beaucoup de langues, la jeunesse burundaise peut aider à influencer les autres jeunes de la région et de l’Afrique entière, en matière de recherche de la paix et du développement.
Cet officiel a exprimé la gratitude du Gouvernement pour le soutien que le Système des Nations Unies lui apporte et l’a exhorté de continuer à soutenir les efforts de développement au Burundi. Il a lancé un appel aux jeunes d’être compétitifs comme ils constituent l’avenir du pays. Pour lui, la jeunesse doit éviter de prêter oreille à ceux qui lui profèrent de faux discours.
Le Coordinateur Résident du Système des Nations Unies, Monsieur Garry Conille, a, quant à lui, souligné que la journée Internationale de la paix devrait être une occasion de se demander comment on contribue à la paix, à la dignité et à la sécurité individuelles et collective. Selon lui, il faut se demander ce que l’ on peut faire dans sa vie de tous les jours pour contribuer à une culture de respect, de dignité et de sécurité dans sa communauté, sur son lieu de travail et dans son pays. « Parce que la paix est et restera, l'aspiration fondamentale des hommes et des femmes de tous les horizons. Elle doit être un effort collectif, continu et soutenu », a souligné Garry Conille , en formulant son message central.
Il a ajouté que sans la paix, il ne peut pas y avoir d’emploi, d’éducation des jeunes, de de protection de l’environnement, de lutte contre la pauvreté et d’avancement et de justice sociale. De l’avis de Garry Conille, l’expérience malheureuse du Burundi devrait être un signal fort qu’il faut « toujours défendre les principes de paix, de liberté, de justice, de tolérance, de démocratie et de solidarité à travers le dialogue et le respect d’autrui ». Pour cette autorité onusienne, puisque la majorité de la population est composée de jeunes, à hauteur de 66 pourcent, cela constitue, une force importante pour atteindre l’Agenda 2030 et les Objectifs du Millénaire pour le Développement. C’est, selon lui, un impératif d’investir dans la jeunesse pour transformer son énergie en force pour la paix et le développement durable.
La célébration a été l’occasion pour les Nations Unies de rappeler ses initiatives en matière de consolidation de la paix au Burundi, réalisées avec le gouvernement, notamment les projets de consolidation de la paix soutenus par le Fonds de consolidation de la paix (PBF), destinés aux jeunes et les femmes comme acteurs de la paix. Ces projets font la promotion des comportements favorables à la tolérance, à la cohésion sociale, et les valeurs d’humanité, à la défense des droits de l’homme notamment ceux de la femme et à la prévention des conflits. « La paix ne doit pas être un slogan, mais il faut la vivre quotidiennement », a souligné, M. Garry Conille.
Cette journée a été l’occasion pour les jeunes de transmettre, à travers un concert et différentes présentations, de nombreux et profonds messages en faveur de la promotion de la paix au Burundi. En effet, les jeunes ont notamment plaidé pour la cohésion, l’éducation à la tolérance et la non violence, la culture de la paix et de l’excellence le changement de comportements chez les jeunes affectés par les conflits. Ils ont exprimé leur conviction que la paix et la sécurité constituent le socle du développent intégral. Les messages de la jeunesse ont également montré que les stéréotypes l’empêchent de collaborer et de construire ensemble une communauté digne et attirante pour tous. L’humiliation est selon eux, un obstacle car elle attise les conflits. Aussi, faut-il apprendre à dialoguer malgré les différences. Il faut aussi promouvoir les valeurs d’humanisme pour préserver la paix.
Les messages transmis à cette occasion sont en cohérence avec la mission et le mandat de la FAO qui prônent le développement intégral à travers l’éradication de la faim dans les pays du monde, y compris le Burundi.