FAO au Burundi

Visite du FAOR au centre semencier de Buramata

20/11/2017

Alors que le centre semencier de Buramata (commune Gihanga), en province de Bubanza s’apprête à récolter les premières semences de haricot, le Représentant de la FAO au Burundi M. Isaias ANGUE OBAMA a effectué ce vendredi 17 novembre 2017 une visite à ce centre. Il était accompagné par le Directeur Général de la SRDI et du Directeur Provincial de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE).

Ce centre a été initié dans le cadre du projet «Appui à la mise en place d’un centre semencier à Bubanza » (UNJP/BDI/041/WFP). Il est mis en œuvre par la FAO avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial (PAM). C’est un projet de développement agricole combinant à la fois des mesures pour améliorer la sécurité alimentaire et réduire la malnutrition au niveau des populations rurales du Burundi plus particulièrement aux niveaux des cantines scolaires. Le centre semencier de Burumata visité par le FAOR s’étend sur 20 ha. Il est en train de multiplier du maïs,  variété ECAVEL sur 15ha de semences de pré-base provenant de l'ISABU (Institut des Sciences agronomiques du Burundi) ainsi que des semences de haricot variétés More 88002 et  KATX69 sur 5 Ha.

Au total, 20 tonnes de semences de maïs et 10 tonnes de semences de haricot  seront produites au cours des saisons 2018A et 2018B pour diffusion auprès d’autres Organisations de producteurs.                 Ces derniers vont qui continuer la chaine de production semencière afin d’obtenir les semences commerciales qui seront vendues dans les cantines scolaires à travers les achats locaux organisés par le PAM.

Les populations rurales appuyées par ce projet, soit 88 familles de multiplicateurs de semences regroupés en six associations membres de la coopérative ASSOPRO reconnaissent la valeur ajoutée de ce centre. « Avant, nous ne cultivions que le riz sur ce terrain ; grâce à ce projet nous nous sommes lancés dans la culture du maïs et du haricot », a affirmé Hicuburundi Casssien, membre de l’ASSOPRO et bénéficiaire direct de ce projet. Il a ajouté que la promotion des cultures de maïs et de haricot va contribuer à la sécurité alimentaire de leur ménage et à la lutte contre la pauvreté. De son côté Nibigira Agnès, également membre de l’ASSOPRO a déclaré que même si le projet est court, elle compte poursuivre les bonnes pratiques agricoles apprises dans la culture du maïs et du haricot en vue de la lutte contre la pauvreté. Le FAOR a profité de la visite pour prodiguer des conseils aux encadreurs du projet en vue de l’appropriation des bonnes pratiques par les bénéficiaires et la poursuite des activités au-delà de la période d’exécution du projet.

Il est à signaler que la chenille légionnaire d'automne (Spodopterafrugiperda) a attaqué les plantations de maïs mais est en train d’être combattue. Les chenilles  n'ont pas occasionné beaucoup de dégâts suite à l'intervention rapide de tous les concernés. Les multiplicateurs ont été informés sur les  différentes méthodes. Cette lutte porte sur la  lutte mécanique par le ramassage manuel  des chenilles et la lutte chimique par la pulvérisation avec les produits chimiques notamment le supermetrine (pyrethyrinoïde). Ce produit est recommandé par le département de la protection des végétaux à défaut d’avoir l’orthène, indisponible sur le marché local. Les produits phytosanitaires utilisés ont été achetés par la coopérative ASSOPRO et les producteurs vont rembourser cette association avec les revenus issus de la vente de leur production.

A noter enfin que le centre semencier de Bubanza a été mis en place grâce au partenariat avec la DPAE Bubanza, la SRDI dont le site de multiplication se trouve dans son périmètre irrigable ainsi que l’Office Nationale de Contrôle et de certification des semences (ONCCS). Initié le 1er juin 2017, il sera clôturé le 31 Mai 2018. La présente composante mise en œuvre par la FAO grâce à la contribution du PAM fait partie intégrante d’un projet financé par les Pays-Bas et dont les interventions complémentaires proposées vont contribuer à réduire l'insécurité alimentaire et nutritionnelle à travers la mise en œuvre d'activités intégrées de nutrition et d’alimentation scolaire par des achats locaux «P4P».