Dans le cadre du projet « Appui élargi à l’amélioration des capacités de résilience des populations vulnérables les plus affectées par les effets de la crise multifactorielle au Burundi » (PRO ACT2), le Bureau de la FAO au Burundi à travers le projet PRO ACT2 et en collaboration avec le HCR a offert du 19 au 21 décembre 2017 un appui à des familles de retournés installés en communes Kayogoro et Nyanza-Lac de la province de Makamba et Giharo de la province de Rutana. Ces retournés sont rentrés en septembre 2017, en provenance des camps de réfugiés de Nyarugusu, Mutenderi et Nduta en Tanzanie.

L’appui apporté par le projet PRO ACT 2, financé par l’Union européenne était destiné à 160 familles de retournés. Il était constitué de 320 houes, 160 arrosoirs, 1600 grammes d’amarantes, 1600 grammes de choux, 1600 grammes d’oignons rouges, 1600 grammes d’aubergines, 1600 grammes de tomates ainsi que de 320 bottes de cordes de patates douces d’une longueur de 1 m chacune. Chaque famille a reçu un kit constitué de 10 grammes d’amarantes, 10 grammes de choux, 10 grammes d’oignons rouges, 10 grammes d’aubergines, 10 grammes de tomates ainsi que 2 bottes de cordes de patates douces. Pour être appuyé, il fallait également disposer d’un lopin de terre d’au moins 0,25 ha.

A noter que la concrétisation de cet appui a été réalisée grâce à la synergie inter-agences FAO et HCR. Cette dernière a appuyé dans l’identification et la mobilisation des bénéficiaires. De son côté, la FAO a apporté le kit et l’appui technique pour sa mise en œuvre. Cette intervention a été effectuée dans le cadre du Projet PRO-ACT2 de la FAO qui est financé par l’Union européenne.

Les personnes retournées sont vulnérables et leurs moyens d’existence se sont dégradés durant leurs déplacements. Les intrants offerts vont aider ces dernières à redémarrer progressivement les activités de production vivrière et maraîchère afin d’assurer une alimentation de base nutritive et diversifiée.

Le projet propose une série d’actions qui permettront de manière progressive à redémarrer les activités de production vivrières et maraîchères. Cela permettra une alimentation de base nutritive et diversifiée, ainsi que la recapitalisation de leur cheptel par le petit élevage à cycle court.

Les personnes qui ont reçu cette contribution l’ont beaucoup appréciée. «Je n’avais pas de houe; j’étais obligé de l’emprunter parfois sans succès. Je passais des journées sans rien faire», a réagi Rukuba Angéline de la zone Muzye de commune Giharo de la province de Rutana. De son côté, Harerimana Nicérate de la colline Buga, de la commune Kayogoro en province de Makamba a fait savoir que pour avoir accès aux semences maraîchères, elle devrait les acheter alors qu’elle n’a pas les moyens financiers étant donné qu’elle vient de regagner le pays récemment. Elle a ajouté que désormais elle va les produire elle-même. Parmi les personnes ayant reçu l’appui figurent une maman avec un bébé de trois jours et un vieillard de 93 ans, tous originaires de la commune Nyanza-lac, en province de Makamba.

Au cours de ces opérations de distributions de l’appui en faveur des retournés des provinces de Makamba et Rutana, les délégations de la FAO et du HRC en ont profité pour prodiguer des conseils aux bénéficiaires. «Au lieu de vous donner du poisson, la FAO veut vous apprendre à pêcher et une graine peut produire beaucoup ; faites un bon usage de l’appui reçu», a exhorté Cathie Danielle Monnie, administratrice chargée de la protection au Bureau HCR à Makamba.

La synergie FAO et le HCR va se poursuivre en s’étendant notamment dans le pôle nord de déploiement du PRO ACT 2 en faveur des retournés, rentrés en décembre 2017. Cet appui sera fourni au courant de la saison 2018 B.  

Rappelons enfin que le PRO ACT 2 est d’une durée de 3 ans (2017-2019). Il est financé par l’Union européenne pour une durée de 3 ans (2017-2019). Il vient en complément au PRO ACT1 (2016-2018)  et les deux projets ont porté le volume d’assistance déployée à 30 000 ménages vulnérables en plus de 400 jeunes diplômés sans emplois, cibles du PRO ACT 2. Les 2 projets interviennent dans les provinces de Kirundo (Busoni et Bugabira), Muyinga (Mwakiro et Butihinda), Karuzi (Buhiga et Bugenyuzi), Rutana (Bukemba et Giharo) et Makamba (Kayogoro et Nyanza Lac). Ces communes ont été ciblées sur base de combinaison de résultats critiques du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC), d’indicateurs de malnutrition inquiétants et de taux de migration parmi les plus intenses.