FAO au Burundi

A cœur ouvert avec le nouveau Représentant de la FAO au Burundi

28/02/2018

L’année 2017 a été riche pour la FAO. Plusieurs réalisations en faveur des populations rurales surtout les vulnérables ont été réalisées. De nouveaux projets ont vu le jour et sont en train d’être mis en œuvre. Sur toutes ses questions, M. Isaias ANGUE OBAMA, récemment nommé Représentant de la FAO au Burundi s’exprime.

Question : Vous avez pris vos nouvelles fonctions de Représentant de la FAO au Burundi récemment. Pourriez-vous vous présenter ?

Réponse : Je m’appelle Isaias ANGUE OBAMA. Avant de prendre mes nouvelles fonctions de Représentant de la FAO au Burundi, j’étais Représentant de la même institution en République de Guinée(Conakry). Je suis Ingénieur agronome de formation, spécialisé dans la foresterie rurale et tropicale et suis de nationalité équato-guinéenne.

Question : Sur quoi portent les interventions de la FAO au Burundi ?

Réponse : En lien avec son cadre stratégique, la FAO au Burundi apporte son assistance dans plusieurs domaines du développement agricole et rural. Les projets en cours d’exécution traitent notamment de la production végétale, animale et halieutique ; de la recherche agricole, du renforcement des capacités des acteurs locaux et des groupements des paysans et de la promotion des bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales à travers des Champs Ecole Paysans (CEP). Les projets FAO apportent  également leur  appui dans le renforcement de la résilience agricole des ménages vulnérables notamment par la distribution d’intrants agricoles de base lors des foires aux semences, du suivi des indicateurs de la sécurité alimentaire pour une meilleur ciblage des interventions, du renforcement des chaînes de valeur ainsi que de l’approche Caisse de Résilience, récemment initiée au Burundi, pour ne citer que celles-là

Question : Depuis quelques années, la FAO est en train de promouvoir l’approche Caisse de Résilience au sein de ses projets. Quelle est la plus-value de cette approche pour les populations rurales burundaises ?

Réponse : Depuis 2007, la FAO, en collaboration avec ses partenaires a mis en place une approche appelée Caisse de Résilience centrée sur les communautés rurales et qui intègre trois dimensions importantes : technique, financière et sociale.

L’avantage de cette approche est la valorisation des capacités des ménages ruraux par eux-mêmes afin de mieux gérer les risques et pour une meilleure exploitation des opportunités existantes. L’approche Caisse de Résilience promue par la FAO vise l’autonomisation des ménages ruraux et par voie de conséquence leur sécurité alimentaire. Je pense que la coopération entre la FAO et l’Union européenne dans le cadre du projet PRO-ACT 1 et 2 est une bonne illustration de la plus-value que cette approche présente pour le Burundi.

Question : L’année 2017 vient de s’écouler. Quel bilan en faites-vous en général ?

Réponse : Au cours de l’année 2017, le Bureau de la FAO au Burundi a exécuté plusieurs activités en étroite collaboration avec le Gouvernement et les autres partenaires au développement basés au Burundi. Les activités réalisées ont bénéficié aux ménages ruraux, aux groupements de producteurs dont des jeunes ruraux. Toutes ces initiatives ont été exécutées en parfaite harmonie avec les Objectifs Stratégiques de la FAO, le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF), le Cadre de Programmation Pays (CPP) de 2012/2018 ainsi que d’autres programmes nationaux de développement comme le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Les activités initiées par la FAO contribuent à l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est pour cette raison qu’elles sont bien appréciées et adoptées par les populations rurales burundaises. .

Question : Quelques actions entreprises par le Bureau de la FAO au Burundi pour la période allant de septembre à novembre 2017 ?

 

La FAO a soutenu le gouvernement  dans  la lutte contre les menaces de la chenille légionnaire d’automne grâce à l’approbation d’un projet sous régional sur la mise en place d’un système communautaire de surveillance, de prévision, d’alerte précoce et de gestion de la chenille d’automne en Afrique de l’Est. Un spécialiste a été recruté pour travailler en étroite collaboration avec la Direction de la Protection des Végétaux, l’ISABU et les DPAE.

Un projet sur le renforcement de la résilience des ménages en insécurité alimentaire aiguë et chronique dans les provinces de Cankuzo, Ruyigi et Bubanza, vient d’être mis en œuvre. Dans le cadre de la nutrition, des interventions conjointes FAO-PAM-UNICEF viennent d’être renforcées par un nouveau financement. Un projet de soutien à la production alimentaire durable, et à la résilience climatique dans les hauts plateaux du Burundi vient de démarrer. La mobilisation des fonds se poursuit auprès des partenaires financiers.

Dans la rubrique célébration des Journées Internationales des Nations Unies, le Bureau de la FAO au Burundi a célébré la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) 2017 à Makamba, en coordination avec les autorités nationales.

Question : Dans le cadre du ONE UN, comment travaillez-vous en synergie avec les autres agences des Nations Unies ?

Réponse : Le Bureau de la FAO au Burundi travaille en étroite collaboration avec l’équipe pays des Nations Unies et participe de ce fait aux différents groupes de travail établis à cet effet. C’est le cas du Groupe intersectoriel, secteur sécurité alimentaire et moyens d'existence ; Groupe Intégré Suivi-Evaluation (GISE) et Groupe Intégré de Communication (GIC). Le Bureau contribue également à la formulation des besoins humanitaires(HNO), du Plan de Réponse Humanitaire (HRP) ainsi qu’au Plan de réponse conjointe pour les retournés

La FAO contribue activement à la formulation de l’UNDAF. Dans ce cadre, elle est co-leader avec le PNUD pour la planification et le suivi de la mise œuvre de l’Axe II de l’UNDAF relatif à la « Transformation de l’économie burundaise pour une croissance soutenue, créatrice d’emplois ».