FAO au Burundi

Les Nations Unies vont bientôt se doter d’une stratégie pour la promotion de la nutrition au Burundi

Vu de salle
02/08/2018

Les agences des Nations Unies au Burundi se sont réunies dans un atelier tenu en dates du 30 et 31 juillet 2018 pour discuter des modalités de mise sur pied d’une stratégie de nutrition du Système des Nations Unies au Burundi. La stratégie viendrait en appui à la stratégie nationale de Nutrition élaborée par le Gouvernement du Burundi. Lors des travaux, les participants ont fait une ébauche de vision qui est celle d’apport,  d’ici 2023, d’un appui multisectoriel décisif pour promouvoir la résilience des communautés les plus affectées pour la réduction de l’insécurités alimentaire et la malnutrition chronique.

Dans les messages adressés aux Chefs d’Agences invités à la retraite, les participants ont fait remarquer que les Nations Unies ont un avantage comparatif malgré qu’elles sont confrontées à certains défis de programmation sur la nutrition. Des leçons peuvent être apprises dans certaines provinces où des programmes de nutrition ont été mis en œuvre. Les Nations unies doivent avoir une vue commune, comme pour matérialiser l’approche du « Délivering As One». Elles sont engagées à faire un plaidoyer auprès du Gouvernement en vue de l’accroissement des ressources pour la nutrition. La prise en compte de la nutrition dans l’UNDAF est primordiale lorsqu’elle sera considérée comme une thématique à part entière. Il y a ultime nécessité d’élargir le réseau des Agences dédiées à la nutrition aux autres agences (UNFPA, ONU/Femmes UNESCO, UNHCR, etc.), cela dans un esprit complémentaire. Les participants ont également souligné le besoin de finaliser et valider l’inventaire fait sur la nutrition. Le souhait de proposer des programmes conjoints axés sur des actions et zones géographiques communes a également été exprimé. Aussi, faut-il assurer un ciblage coordonné pour des actions communes. Il faut aussi développer des indicateurs communs pour rendre compte du travail corporatif des agences Le réseaux des Nations Unies projette aussi élaborer un plan de travail commun pour 2019.

Parmi les résultats escomptés, figure l’adoption du PSMSAN (Plan Stratégique Multisectoriel de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle) mis à jour et validé. Les communautés adopteront également les meilleures pratiques familiales de nutrition. Tous les acteurs devront avoir leurs capacités en nutrition renforcées. Les interventions multisectorielles du SNU devront être coordonnées et harmonisées pour garantir la redevabilité, l’efficacité et l’efficience. La problématique de la nutrition devra également être intégrée dans tous les secteurs du développement socio-économique. Lors des actions de plaidoyer, les leaders communautaires et administratifs soutiendront le programme de sécurité alimentaire et de réduction de la malnutrition chronique. Pour l’aspect genre, les femmes rurales et les adolescentes non scolarisées bénéficieront d’un programme d’autonomisation et de formation sur la santé reproductive et la nutrition. Aussi, faut-il un plan opérationnel décentralisé. Les communautés, quant à elles, devront s’approprier des programmes de nutrition pour un accès aux services nutritionnels dans les zones les plus affectées par la malnutrition. Non moins important et l’implication et l’appropriation de ces programmes par les organisations telles que la société civile, le secteur privé, le secteur académique.

Les Chefs d’Agences, ont exprimé leurs satisfaction du projet d’élaboration de la stratégie de nutrition du Système des Nations Unies. Pour eux, il sera aisé d’aller vers d’autres partenaires en ayant en main la stratégie. Ils ont exprimé le besoin d’élargir la couverture nutritionnelle. Pour eux, la complémentarité est un facteur clé pour la promotion de la nutrition. Cela constituerait un bon départ pour bien déterminer les personnes ayant besoin d’assistance, notamment par la recherche des données même communales.

Il a ainsi été  décidé que l’inventaire sur la nutrition soit envoyée aux Chefs d’Agences dans une semaine à partir de la date de l’atelier.