FAO au Burundi

L’administration à la base, engagée à travailler avec la FAO pour la réhabilitation des Aires protégées au Sud du pays.

Réserve Naturelle de Vyanda(province Bururi) menacée par les etablissements humains et les champs
17/09/2018

Les administratifs des provinces Rumonge, Bururi et Bujumbura apprécient grandement l’initiative d’un nouveau projet de « Renforcement de l’intégrité physique des Aires Protégées et amélioration des conditions de vie des populations riveraines » (TCP/BDI/3702) en cours de mise en œuvre dans les réserves forestières naturelles de Vyanda, Nkayamba, Kigwena, Rumonge et Monge.

La réaction a été exprimée lors d’une mission de travail que la FAO et son partenaire de mise en œuvre (OBPE) ont effectuée du 10 au 14 septembre 2018 dans ces localités. La mission venait de présenter brièvement le projet aux différentes autorités provinciales et communales les raisons du choix de ces Aires Protégées, les activités qui seront réalisées et les conditions pour la réussite du projet dont l’implication des administratifs.

Le duo FAO-l’OBPE a briffé ces autorités sur le projet pour qu’elles s’en imprègnent et aient une compréhension commune du projet. La mission a eu l’occasion de prendre connaissance d’éventuels partenaires dans la mise en œuvre du projet et d’évaluer ensemble les Activités Génératrices de Revenus (AGR) à développer.

Toutes les autorités rencontrées ont manifesté leur enthousiasme pour le projet et ont promis une franche collaboration pour sa réussite. Elles ont par ailleurs souhaité que les activités du projet commencent le plutôt possible et que les associations et l’Administration locale soient impliquées dans sa mise en œuvre.

Défis des réserves naturelles de la zone du projet et perspectives

Dans la province de Rumonge, les réserves forestières naturelles de Rumonge, Nkayamba et Kigwena font objet de menaces issues de la pression des populations environnantes. Cela s’accentue par le fait que ces réserves naturelles sont entourées par des habitations des rapatriés et par les pêcheurs au port de Karonda qui recourent aux écosystèmes de la réserve riveraine du lac pour satisfaire à leurs besoins en bois et en alimentation.

Particulièrement, les réserves de Vyanda (Province Bururi) et Monge (province Bururi ) sont très menacées de disparition, étant donné que les populations s’y sont installées et y pratiquent des travaux champêtres. Selon le Responsable des Aires Protégées du sud, l’on compte actuellement plus de trois cent (300) ménages à l’intérieur de la réserve naturelle de Vyanda.

Les activités génératrices de revenus (AGR) pouvant être pratiquées par les riverains des réserves de Nkayamba, Kigwena, Rumonge et Vyanda englobent notamment la vannerie sur base des plantes disponibles telles que l’eragrostis, l’hyparenia, les bambous ; la sculpture sur le bois mort prélevé en forêts. Parmi les activités que les associations environnantes de la réserve de Monge mèneront, il sera privilégié le maraîchage et l’artisanat à l’aide du bambou pour augmenter et diversifier le niveau de revenus des ménages. La Réserve de Monge étant perchée en altitude, le traçage des courbes de niveau sera effectué pour diminuer l’érosion des sols.

La participation communautaire consistera notamment dans l’utilisation des plants autochtones et fruitiers produits par une association locale encadrée par l’OBPE. Ceux-ci serviront dans la délimitation des aires protégées et dans l’agroforesterie par la population locale.

Les autorités provinciales ont émis le souhait d’avoir le plan d’action du projet pour non seulement pour leur imprégnation et leur participation effective mais aussi pour l’intégrer dans leur planification. Ils aimeraient aussi que le projet contribue l’afforestation des limites des rivières pour empêcher la progression des populations dans la zone tampon de ces ressources en eau.