FAO au Burundi

Validation de deux documents Stratégiques pour le développement et l’investissement agricole

Ouverture de l'atelier par le Ministre de de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage Déo Guide Rurema(à gauche) en compagnie du Représentant de la FAO au Burundi, Isaias Angue Obama(à droite)
22/11/2018

Le Ministre de L’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema a, ce mardi 20 novembre 2018 à Bujumbura, procédé  à l’ouverture d’un atelier de validation de deux documents, à savoir,  la Stratégie Nationale Agricole (SAN 2017-2027) et le Programme National d’Investissement Agricole(PNIA 2018-2022).

La Cérémonie a été rehaussée, par le Ministre RUREMA et  par d’autres hautes autorités y compris le Représentant de la FAO au Burundi(une Organisation reconnue pour son rôle de renforcement des capacités techniques et institutionnelles) ainsi que des cadres techniques œuvrant dans le secteur de la sécurité alimentaires.

Les documents ayant fait objet de la validation ont été inspirés du Programme National de Développement du Burundi( PND 2018-2027).

Selon M. Rurema, l’actualisation a été motivée par le fait que la SAN était à terme depuis 2015 pendant que la PNIA devrait être revue pour évaluer le pas franchi à sa troisième année de mise en œuvre.  La séance de validation a été organisée comme une réponse aux sollicitations des Chef d’Etats africains lors d’un Sommet à Malabo (Guinée Equatoriale) en 2014 s’étant penché sur la mise en œuvre du Programme détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique(PDAA) à travers la croissance et la transformation accélérée de l’Agriculture africaine. « La validation desdits documents a également permis de les aligner avec la politique agricole à celle du monde tenant compte des Objectifs de Développement Durable (ODD) », a souligné M. Rurema, en indiquant aussi que des ajustements ont été faits pour réorienter les objectifs et les résultats fixés en intégrant les thèmes sous-développés ou oubliés.

Le Ministre Rurema a fait le constat selon lequel certains sous-programmes avancent normalement mais que d’autres connaissent une faible avancée suite aux facteurs tant endogènes qu’exogènes au Ministère.  

Une vision et des objectifs précis

Les deux documents sont centrés sur une vision promotrice d’une agriculture respectueuse de l’environnement et visant l’atteinte d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable pour tous et l’augmentation des revenus agricoles des ménages et la disponibilité des devises pour le secteur industriel.

La réalisation de la politique agricole et environnementale devra selon Rurema être sous- tendue par les objectifs de la politique nationale de Développement, à savoir le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles, l’accroissement  durable de la production animale et halieutique, et la promotion d’une agriculture de marché ainsi que la préservation et la restauration des écosystèmes et la lutte contre la désertification.

Les sous-programmes concernés englobent la transformation et la conservation des produits vivriers, animaux et halieutiques, le désenclavement des zones de production et la facilitation d’accès au marché ; l’assurance qualité des produits agricoles, animaux et halieutiques ; la maitrise  des maladies et ravageurs, la création d’une institution financière agricole publique pour le financement agricole ;  le développement de la résilience au changement climatique ; et enfin , la lutte contre la malnutrition.  

Les recommandations issues de l’atelier englobent notamment l’appui aux organisations de producteurs et des filières porteuses, le contrôle de la qualité de la filière palmier à huile, la valorisation des leçons apprises, l’éducation de la population à la préservation sanitaire des animaux d’élevage, la promotion du marketing des produits agricoles et d’élevage ainsi que la promotion de la politique de démembrement des terres et  la villagisation.

De l’avis du Ministre Rurema, l’étape de la validation de ces documents donne une lueur d’espoir vers la modernisation, la mécanisation et la régionalisation de l’agri-élevage et la gestion durable de l’environnement pour une sécurité alimentaire durable offrant même un surplus pour la transformation et la commercialisation. 

Une fois finalisés la SAN et le PNIA serviront d’outils de mobilisation des financements pour le développement de l’économie nationale en général et du secteur agricole, d’élevage et environnemental en particulier. Une table-ronde est prévue pour débattre des modalités de mise en œuvre de la matrice des activités et résultats et indicateurs identifiés.

Soulignos que l'atelier a été organisé avec l'appui de la FAO au Burundi.