FAO au Burundi

Succès de la Caisse de Résilience en commune Bugenyuzi, avec l’appui d’un projet FAO financé par l’UE

Champ de haricot volubile
11/06/2019

« Grâce à la Caisse de Résilience promue par le PRO-ACT, je ne suis plus une femme vulnérable. Ce projet m’a formée et ma situation s’est nettement améliorée, dans tous les domaines ». C’est en ces termes que Mme Kankindi Marie, de l’Organisation de Producteurs (OP) Twiyungunganye de la colline Gashanga, de la zone et commune Bugenyuzi a exprimé sa satisfaction en rapport avec la mise en œuvre du projet PRO-ACT 1. C’était lors d’une mission de terrain effectuée le 29 mai 2019 par le Coordinateur des projets PRO-ACT 1 et 2 ainsi que le personnel de la FAO affecté à la mise en œuvre de ces projets, financés par l’Union européenne. Sur terrain, des succès ont été rapportés par les bénéficiaires de ces deux projets. Ces derniers sont mis en œuvre dans les provinces de Kirundo (Busoni et Bugabira), Muyinga (Mwakiro et Butihinda), Karuzi (Buhiga et Bugenyuzi), Rutana (Bukemba et Giharo) et Makamba (Kayogoro et Nyanza Lac).

Six OP appuyées par les 2 projets PRO-ACT ont été visitées. Les activités remarquées étaient en lien avec l’approche Caisse de Résilience à travers ses 3 piliers. Il s’agit du pilier technique à travers l’approche Champs Ecoles Paysans (CEP), le pilier financier avec l’approche Village Savings and Loans Associations ou Association Villageoise d’Epargne et Crédit – AVEC en français VSLA et le pilier social, notamment avec l’approche Clubs d’Ecoute Communautaire (CEC). Des activités en rapport avec la myciculture et l’apiculture, mises en œuvre par certaines OP ont été visitées également sur terrain, lors de cette mission.

Les bénéficiaires du PRO-ACT 1 (projet initié il y a 3 ans et qui se termine fin juin 2019) ont enregistré plus de succès que ceux appuyés par le PRO ACT 2 qui a débuté une année plus tard. Toutefois, l’engouement et la reconnaissance pour ces projets qui ont changé positivement de nombreuses vies sont réels.    

« Après avoir été formé dans le cadre du PRO-ACT 1, j’ai construit une champignonnière et investi dans la culture du haricot ; ce qui m’a amené à m’acheter, entre autres une vache d’une valeur de 700 000fbu », a indiqué Tharcisse Ntibasesekare de l’OP Zamuka, de la colline Rwimbogo, en zone Masabo. Cet homme est devenu une référence pour la communauté, grâce à la mise en œuvre des différentes leçons apprises, dans le cadre du PRO ACT 1. Sur cette même colline, 14 OP spontanées ont été initiées avec le soutien des OP appuyées directement par ce projet. C’est le cas de l’OP Dufatane mu nda initiée avec l’appui d’une OP voisine dénommée Twiyungunganye. Le succès des premières OP lié surtout à la mise en œuvre de l’approche Caisse de Résilience a contribué à l’adoption de cette approche par d’autres OP existantes dans la communauté.

Manirakiza Espérance est membre de l’OP spontanée Dufatane mu nda. Selon elle, les investissements issus des crédits VSLA lui ont permis de s’acheter un vélo qui sert au déplacement du produit de la récolte et au transport des membres de sa famille. Elle a ajouté qu’avant l’appui du projet, elle dépendait totalement de son mari pour subvenir à ses besoins quotidiens et que désormais, elle est autonome, grâce au PRO-ACT.

Les femmes appuyées par ces projets sont particulièrement actives. Elles apprécient  notamment les changements positifs sur le plan social. « J’ai été en conflit avec mon mari qui me battait souvent. Les notables locaux  exigeaient de la bière avant de m’écouter. Grâce à l’approche CEC, mon mari a été sensibilisé pour changer de comportement. Maintenant, le problème a été résolu, sans même débourser de l’argent », a signalé Niragira Léoncie, de l’OP Tunamerimwe, appuyée par le PRO-ACT 2, sur la colline Kiranda, en zone Bugenyuzi.  

Parmi les autres activités visitées lors de cette descente figuraient également celles en rapport avec l’apiculture. Cette activité est en train d’être mise en œuvre par une partie des OP appuyées par le PRO-ACT 1. Des bénéficiaires de ce projet ont déjà été formés sur cette activité génératrice de revenu non agricole et ont reçu des équipements. Il s’agit notamment des ruches modernes en vue de l’amélioration de l’apiculture traditionnelle et pour une production accrue du miel de bonne qualité. Les bénéficiaires directs de cette activité espèrent en tirer une  plus-value. « Le miel que nous allons bientôt produire est un remède pour plusieurs maladies, en plus d’être une source de revenu.  Nous espérons en tirer une grande production d’autant plus que les ruches modernes reçues sont plus durables », a révélé Nzoyisaba Aline, de l’OP Jijuka, appuyée par le PRO-ACT 1, sur la colline Muyange, en zone Bugenyuzi.

De manière générale, le PRO-ACT 1 a déjà enregistré de très bons résultats en faveur des populations rurales, cibles de ce projet. La mise en œuvre de l’approche Caisse de Résilience à travers ses trois piliers a vite séduit ses bénéficiaires à cause de sa contribution dans l’amélioration de leurs conditions de vies. Ces populations ont déjà commencé à voler de leurs propres ailes. Grâce à ce projet, elles ont surtout appris à être résilientes, face aux différents chocs.