Lancement de l’atelier régional sur les Directives opérationnelles du Programme mondial du Recensement de l’agriculture 2020
Se déroulant depuis ce lundi 17 jusque vendredi 21 juin 2019 à Bujumbura, l’atelier régional sur les directives opérationnelles du programme mondial du recensement de l'agriculture (Programme 2020) de la FAO a été lancé par l’Assistant du Ministre en charge des Finances accompagné du représentant de la FAO au Burundi, du Directeur Général de l’ISTEEBU et du Chef statiticien de la FAO à Rome.
Ayant vu la participation d’une vingtaine de pays francophones et lusophones, des experts de la FAO, des PTFs, des experts en statistiques agricoles, des hauts cadres de l'Etat et les Représentants des pays amis du Burundi, cette réunion, consistera en une diffusion d’un recueil des Directives devant permettre de bien réaliser le prochain recensement général de l’agriculture et de l’élevage qui sera couplé avec le recensement général de la population et de l'habitat.
Le Représentant du Gouvernement, M. Liévin Gakwavu ayant ouvert l’atelier au nom du Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique, a remercié la FAO et les autres partenaires pour l’attention dévolue à la réalisation des statistiques agricoles de nature à permettre une bonne planification du développement du pays. Les statistiques agricoles sont, selon lui très importantes au moment où l’agriculture promeut l’économie nationale et reste garante de la sécurité alimentaire. « L’agriculture au Burundi fournit plus de 35 pourcent du Produit Intérieur Brut, 90 pourcent des devises entrant au pays et 90 pourcent de la main d’œuvre », a indiqué M. Gakwavu, soulignant encore que l’atelier vient renforcer les capacités du pays pour une meilleure planification et un suivi des statistiques de proximité en faveur du développement du Burundi. Il a souligné que le Gouvernement fera siennes les recommandations visant l’amélioration du processus de collecte des données fiables depuis la conception, le traitement jusqu’à la diffusion des résultats. Il a remercié la FAO pour son soutien technique et financier et le choix du Burundi comme pays hôte de l’atelier.
D’après M. Zairo Castano, Chef d’Equipe du Recensement et des Enquêtes agricoles à la FAO/Rome, l’atelier est qualifié d’« historique » dans la mesure où il y de cela 25 ans sans qu’il ait été organisé un autre recensement général de l’agriculture et de l’élevage. Pour lui, ce sera une occasion d’échanger des expériences pour bien mener le prochain recensement agricole et d’élevage.
Selon le Représentant de la FAO , M. Isaias Angue Obama qui a prononcé le mot luminaire lors de cette atelier, a précisé que les statistiques agricoles revêtent un caractère vital en tant qu' « outil d'information important, particulièrement avec l'agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable (ODD) ». Pour atteindre l’ ODD numéro 2 visant à éliminer la faim, a-t-il indiqué, des données statistiques sur l' agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d'existence sont nécessaires pour améliorer les conditions de vie des populations des pays en développement.
M. Angue Obama a aussi indiqué que les données des recensements agricoles au sens large fournissent des informations importantes qui s’attaquent à certains problèmes notamment en matière de pénurie d'eau, d'amélioration des moyens de subsistance des petits exploitants et du renforcement des capacités. Il a réitéré l’engagement de la FAO à soutenir la promotion des systèmes statistiques agricoles mondiaux.
« Pour renforcer la vision sur l’importance des statistiques agricoles, la FAO s’emploie en permanence et avec diligence à améliorer les capacités des Etats membres à produire des statistiques agricoles fiables. C’est dans ce cadre qu’une table ronde régionale a été organisée à Dakar au Sénégal en novembre sur les nouvelles directives pour les renseignements de l’agriculture pour la période allant de 2016 à 2025 et relatives au Programme, aux concepts et aux définitions du recensement », a souligné M. Obama.
M. Obama a particulièrement salué la participation du Gouvernement et la contribution de la Division des Statistiques de la FAO à Rome, du Bureau Régional de l’Organisation à Accra et du Bureau sous -régional à Addis Abeba des connaissances en matière de statistiques aux pays de la région.
L’atelier sera une occasion pour les pays de jeter de bonnes bases pour la poursuite de la coopération sud-sud.
Pour le Directeur Général de l’ISTEEBU, M. Nicolas, Ndayishimiye, le prochain recensement donnera une base de sondage exhaustive en ce qui concerne les enquêtes agricoles au Burundi. « Nous allons partager les leçons apprises, les défis et cela est d’autant plus important que certains pays ont déjà commencé leurs recensements agricoles comme le Sénégal et le Cape Vert. Cela permettra au Burundi de préparer en conséquence le prochain recensement », a-t-il souligné.
Il est attendu que les prochains recensements fournissent régulièrement des données de qualité et fiables sous-tendues par des technologies et des méthodologies modernes.