FAO au Burundi

La malnutrition bat en retrait en province de Ngozi

Certification des des facilitateurs CEP CEP
23/09/2021

La prévalence de la malnutrition va décroissant dans les six communes de la province de Ngozi qui bénéficient de l’appui du « projet conjoint de lutte contre la malnutrition dans la province de Ngozi » mis en œuvre par la FAO en collaboration avec le PAM et l’UNICEF. Dans cette bataille contre la malnutrition, la FAO contribue dans l’amélioration de la production agricole et de la consommation des aliments à haute valeur nutritive par le renforcement des capacités sur les bonnes techniques agricoles, l’élevage et l’éducation nutritionnelle.

La deuxième phase de ce projet qui touche à sa fin laisse derrière lui des zones d’intervention transformées.  « Avant le début du projet, il y avait des enfants malnutris dans beaucoup de ménages sur notre colline CIHONDA de la commune Gashikanwa. C’est grâce aux « Foyers d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARNs) mis en place par le projet pour le suivi, l’alimentation et l’amélioration de la production grâce aux apprentissages en CEPs que la malnutrition a été réduite à zéro à notre colline. Il n’y a plus de FARN ! », témoigne Flora MUKESHIMANA, une Maman Lumière de cette colline.

Les résultats similaires s’observent dans la plupart des collines dont les habitants ont bénéficié de façon directe ou indirecte des interventions du projet. Selon Gabriel NDIKUMANA, agent facilitateur de la coopérative Dufashanye, sur 647 ménages que compte la colline Masasu de la commune Kiremba, plus de 400 ménages avaient chacun au-moins une personne qui souffrait de la malnutrition en 2017. En septembre 2021, il n’en reste qu’une quarantaine, précise-t-il.

Ces succès sont le résultat des efforts du gouvernement Burundais et ses partenaires de développement.  Selon les résultats d’une enquête réalisée dans les années 2010, la malnutrition chronique était un problème de santé publique et de développement au Burundi, plus particulièrement à Ngozi où le taux de malnutrition chronique globale s’élevait à 71% alors qu’au niveau national, il n’était que 56%.

Selon le Coordinateur de la composante FAO, la première phase du projet mis en œuvre dans les communes de Kiremba, Marangara et Tangara a permis de ramener le taux de malnutrition à 64,8% dans les zones d’intervention. A la clôture de la deuxième phase exécutée dans les communes de Ngozi, Mwumba, Nyamurenza, Ruhororo et Gashikanwa, le taux de prévalence de la malnutrition chronique globale a baissé jusqu’à 54% dans la province de Ngozi.

« Suite à ces résultats, la Coopération Suisse au Développement a accepté de financer une 3ème phase du projet qui va permettre la mise à échelle des interventions non seulement dans la province de Ngozi, mais aussi dans les provinces de Kayanza et Muyinga », a souligné Monsieur Isidore SINDABARIRA.

De la certification des facilitateurs

Le 02 septembre courant, la FAO et le BPEAE ont décerné des certificats à 66 facilitateurs communautaires des CEPs pour leur contribution dans la réduction de la malnutrition dans les zones de leurs ressorts.

Cet événement a marqué la clôture d’un périple de 4 jours de descente sur terrain avec les partenaires administratifs et l’équipe technique pour sensibiliser les membres des CEPs à pérenniser les acquis du projet. Le quatrième jour a fait objet d’une journée portes ouvertes qui a mené les 66 facilitateurs, les moniteurs agricoles impliqués et d’autres partenaires technique à la coopérative Dufashanye pour apprentissage et partage d’expérience.

Les personnes conviées à ces activités ont été témoins des réalisations de CEPs et de la viabilité des chaines de solidarité communautaire qui continuent.