FAO au Burundi

Plus de 7 millions de plants d’arbres pour la restauration de plus de 11 mille hectares de paysages dégradés

Pépinière de Nyambeho à Gitega
28/12/2021

La FAO, à travers le projet « Integrated Approach Pilot – Food Security (IAP-FS) : Appui à la production alimentaire durable et l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hautes terres du Burundi », développent en pépinières plus de 7 millions de plants d’arbres forestiers et agroforestiers et 100 mille plants de bambous. Tous sont destinés à la restauration des paysages dégradés et la protection des berges des rivières dans 9 communes d’intervention du projet.

Il s’agit des communes Kayokwe, Ndava et Nyabihanga en province Mwaro ; Gitega, Giheta et Bugendana en province Gitega ; Rutegama, Muramvya et Bukeye en province Muramvya. La restauration des espaces dégradés de ces municipalités est au centre d’intérêt de la FAO, du Fonds pour l’Environnement Mondial -FEM- (bailleur) et du Gouvernement du Burundi.

Plus que les années antérieures, le projet s’est engagé à redoubler d’efforts pour, entre autres, renforcer la résilience des populations bénéficiaires face au changement climatique.  C’est dans cette optique que 105 groupements Champs Ecoles Paysans (CEP) appuyés et encadrés par la FAO ont été mobilisés pour produire 7.350.000 de plants affectés à gestion durable des terres ainsi qu’à l’adaptation au changement climatique. 

Les plants forestiers et agroforestiers en cours de production sont constitués de 50% de plants d’arbres agroforestiers, 30% de plants d’arbres forestiers et 20% d’arbustes fourragers. Les espèces forestières mises en avant sont à usages multiples à savoir la conservation des eaux et sols, l’amélioration de la fertilité des terres, l’alimentation et la santé humaine et animale ainsi que la séquestation du carbone. Il s’agit notamment de : Prunus africana (umuremera),  Cordia afrifana (Umuvugangoma), Markhamia lutea (Umusave), Eucalyptus grandis, Grevillea robusta, Calliandra calothyrsus, Artocarpus heterophylius ( igifinese).  Chaque groupement en a reçu le mandat de produire 70 milles plants.

« Je suis très satisfait du travail des groupements CEP. Certains ont largement dépassé le nombre convenu de 70 mille plants dans leurs pépinières. Quoi qu’il reste un peu de travail à faire pour que les plants arrivent à la phase d’être plantés, leur niveau de croissance est satisfaisant et ils seront prêts au moment du semis », a indiqué Monsieur Salvator Ndabirorere, Coordinateur du projet à la FAO, à la fin d’une mission de supervision en mi-décembre 2021.

Des étendues de terres à restaurer

Plus de 11.700 ha de paysages dégradés sont sur l’agenda de restauration durant cette campagne sylvicole 2021 – 2022 dont 10 mille hectares couverts par des arbres agroforestiers alors que 1700 ha seront constitués de micro – boisements privés et communaux.  De plus, 100 milles plants de bambous sont apprêtés pour stabiliser les berges des rivières Kayokwe en province Mwaro, et  Mubarazi en province Gitega.

La campagne sylvicole a commencé au Burundi le 18 décembre 2021 avec la célébration de la journée nationale de l’arbre. Selon Salvator Ndabirorere, d’ici la fin du mois de janvier prochain (l’an 2022), tous les plants en pépinières seront déjà plantés sur les collines avoisinantes.

De l’autonomisation des populations

Un fond total de 330.000 USD est destiné à payer les groupements qui ont produit les 7 350 000 plants en cours de production. Selon le Coordinateur du projet, chaque CEP va être payés 7 millions de francs burundais pour avoir produit 70 mille plants.  Après l’achat des plants par la FAO qui en devient propriétaire, la distribution et la plantation se fera systématiquement sur les collines ciblées au cours de cette campagne sylvicole, signale le coordinateur du projet.

« Une partie de l’argent que la FAO va nous donner en contre partie des plants fournis va nous permettre de démarrer d’autres projets au sein de notre groupement.  Bien entendu, une autre partie va être partagée parmi les membres du CEP pour aller par exemple acheter un animal afin de commencer l’élevage chez soi ou démarrer un petit commerce », indique Bonaventure Gahiro, président du groupement SHIRUKUBUTE.

La diversification des moyens d’existence des populations bénéficiaires est l’une des visées du projet.