FAO au Burundi

Le projet de résilience des systèmes alimentaires à l’ère du bilan

Réunion du Comité de pilotage
07/01/2022

« Le projet a fait un pas de géant dans ses réalisations cette année », c’est l’évaluation du Comité de Pilotage du projet de la FAO « Appui à la production alimentaire durable et l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hautes terres du Burundi » au terme de la deuxième réunion annuelle tenue à Gitega, en décembre 2021.

Cette réunion qui était centrée sur l’évaluation de l’état d’avancement des activités du projet a permis de faire le bilan des réalisations de l’année 2021.

Au courant de cette année, 62 groupements CEP se sont structurés en 19 coopératives. Celles-ci se sont ajoutées à 16 coopératives qui avaient vu le jour en 2020.  En décembre dernier, les responsables des coopératives en compagnie du Staff du projet ainsi que les facilitateurs locaux ont effectué une visite d’apprentissage et d’échange d’expériences dans les provinces de Mwaro, Gitega, Muramvya, Kayanza, Ngozi, Muyinga et Karuzi.

Bravant les contraintes liées aux mesures COVID-19, les Groupes Sectoriels Agriculture et Développement Rural (GSADR) communaux se sont réunis dans les communes de Bugendana, Giheta et Gitega pour étudier les voies et moyens pour affermir l’efficacité et l’impact des activités du projet au profit des bénéficiaires. Les rencontres de cette nature pour les autres communes d’intervention du projet sont prévues dès le début de l’année 2022.

Des moyens d’existence des communautés améliorés

Dans la composante « Amélioration des moyens d’existence des communautés », le projet a mobilisé 105 groupements Champ Ecole Paysan (CEP) pour produire 7, 35 millions de plants d’arbres forestiers et agroforestiers avec l’approche de Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO). Ces plants sont destinés à la restauration des paysages dégradés dans les provinces de Mwaro, Gitega et Muramvya ainsi que le développement de l’agroforesterie en vue d’augmenter la fertilité des terres agricoles, la conservation des eaux et sols ainsi que d’autres services écosystémiques. Dès ce mois de janvier 2022, ces millions de plants seront installés sur les collines environnantes des pépinières de production.  Il en est de même pour 100 mille plants de bambous produits en pépinières pour stabiliser les berges des rivières Kayokwe en province Mwaro, et Mubarazi en province Gitega.

Au total, 34 km des berges des rivières et près de 12 mille hectares de paysages dégradés seront protégés. Cela s’ajoute à 4,1 millions de plants forestiers et agro forestiers plantés en 2020.  Dans la même optique, des courbes de niveaux ont été également tracées sur 140 km dans les 3 provinces en 2021.

Les rémunérations qui émanent de la production de plants d’arbres permettent la diversification des sources de revenus des membres des groupements CEP à la lumière de la coopératives Kerebuka turwanye ubukene de la colline Musama en zone Kayokwe. Après que chaque groupement CEP ait perçu du projet 5 millions de francs burundais en contre partie des plants d’arbres produits en 2020, 5 CEP qui forment cette coopérative ont mis les moyens ensemble pour ouvrir une échoppe de commercialisation des produits alimentaires et d’autres produits de première nécessité.

De l’amélioration de la sécurité alimentaire

Dans cette composante, 100 mille plants d’avocatiers et 150 mille pruniers de japon ont été produits dans le cadre d’un Accord-cadre entre l’ISABU et la FAO dans le centre d’innovation de Rukoba. Ils ont été plantés aux mois de janvier et février 2021.

Dans le cadre de la mise en place d’une banque de semences, des foires des semences ont été organisées dans les trois provinces d’interventions du projet par les groupements CEP. Ces foires étaient centrées sur les variétés locales pour faire face à la menace de disparition de certaines variétés.

La mise en œuvre de son programme de repeuplement du bétail a continué en 2021. La chaîne de solidarité émanant des 1290 porcs distribués en 2020, est dans la phase de remise de deuxième génération.

Le projet a rendu possible la cartographie des peuplements semenciers en état de délabrement dans le cadre de l’amélioration de la base génétique forestière et agroforestière. Cela était un préalable pour réhabiliter les peuplements semenciers existant, concentrés à Gitega et Mwaro et s’étendant sur 200 hectares. La FAO a permis la mise en place de 50 ha de nouveaux peuplements semenciers. Comme résultat, il y aura une production des semences forestières en qualité et quantité suffisante.  Présentement, le projet est à pied d’œuvre pour équiper une centrale des graines en la dotant des outils pour assurer le conditionnement des semences, assurer les tests de germination, faciliter la récolte des semences l’archivage des données. Dans la même visée, trois hangars de conservation des produits de récoltes sont en phase de finition. A cela s’ajoute la construction d’une unité de transformation de la farine de blé et de maïs à Kibogoye en province Muramvya.

En perspective, la FAO via le même projet, compte distribuer 2 milles poules et 200 coqs aux bénéficiaires déjà ciblés. De plus, des études de faisabilité pour l’installation d’un réseau d’irrigation collinaire ayant la capacité d’irriguer près de 1200 ha à Muramvya sont déjà terminés.  Le projet se trouve dans la phase d’attribution du marché à une entreprise qualifiée pour exécuter les travaux sur terrain.