FAO au Burundi

L’approche CEP prend racine dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie

Session de formation des facilitateurs endogènes
26/02/2022

C’est désormais chose faite, la FAO a achevé, le samedi 26 février 2022, la formation de 165 facilitateurs endogènes prévus dans le cadre du projet de « Réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche champs-écoles des producteurs (CEP) ». 

La formation de deux semaines, à l’intention de 90 nouveaux facilitateurs, qui a pris fin ledit samedi était la deuxième et la dernière étape de formation des facilitateurs à l’approche CEP dans le cadre du projet. Ceux-là s’ajoutent aux 75 qui étaient déjà opérationnels. 

Dans le but de promouvoir un appui-conseil technique de proximité et participatif, les facilitateurs formés ont le mandat d’organiser et de suivre 330 groupes CEP (2CEP par facilitateur) dans les communes Kanyosha, Kabezi, Mutambu et Nyabiraba de la province Bujumbura ainsi que Muha, Mukaza et Ntahangwa de la Mairie de Bujumbura.

La formation dispensée approfondit tout concept et tout outil jugé meilleur pour l’accompagnement réussi d’un groupe CEP :  définitions et diverses considérations sur l'approche CEP, les principes fondamentaux qui guident les CEP, les méthodes et outils participatifs dans un CEP, les concepts d'écosystèmes, l’Analyse de l'Agro -écosystème (AAES/AESA), l’expérimentation comparative sur le terrain, la dynamiques de groupes, la facilitation des thèmes du jour, les phases et les étapes de mise en place des CEP, les techniques de facilitation des CEP  et cahier de charges des  facilitateurs, les aspects d’AVEC dans les CEP, les différentes méthodes de lutte contre les ravageurs et maladies à base de bio pesticides, les aspects de changement climatique, la restauration de la fertilité  ainsi que les fiches de rapportage et clôture de la formation.

 De la satisfaction notoire

Les anciens membres des groupements CEP qui se sont fait remarqués par l’assiduité au sein de leurs groupes se sont hissés aux cercles des formateurs endogènes par la formation à l’approche CEP obtenue. D’un commun accord, tous se disent transformés par les connaissances acquises.

« Je suis venu étant simple producteur, je repars facilitateur de CEP. C’est fini le désordre dans les champs relatifs à la présence de plusieurs cultures dans un même champ, ce qui avait comme corolaire incontournable l’improductivité », s’est ravi Mr Nshimirimana Alexis. Ce nouveau facilitateur de CEP Dusabikanye à la colline Gakungwe en commune Kabezi remercie la FAO qui a initié un programme de formation des producteurs sur des techniques modernes d’agriculture.  Pour lui, sa formation augure de meilleurs changements, dans sa famille et sur sa colline, consécutifs à l’adoption de techniques modernes d’agriculture.

Même son de cloche chez Mme Seconde Barisabe, facilitatrice du groupe CEP Sangwe Mutanga sud. Elle remercie la FAO pour son choix honorable de former les producteurs aux techniques modernes d’agriculture car, est-elle convaincue, le développement du Burundi passera par l’agriculture.

« J’ai appris à surveiller et suivre la culture dès le semi, analyser les feuilles et son corps tout au long de son développement, mettre de la fumure d’une façon dosée afin d’obtenir un meilleur rendement. Avant, cela m’était inconnu », a expliqué Mme Barisabe. Celle-ci précise qu’elle a également appris que pour réussir la facilitation d’un groupe CEP, la magie se trouve dans la conduite du facilitateur. « Il doit se comporter comme un ignorant, faisant semblant d’être au niveau des membres des CEP en matière des connaissances afin de se relever ensemble en se servant des leçons et techniques apprises lors de sa formation » a-t-elle précisé.

De son coté, Jean Bosco Nduwimana, Maître formateur salue le déroulement de la formation.  « Les simulations de mise en place et d’animation de champs écoles producteurs ont été bien réalisées par les récipiendaires » s’est-il réjouit.  Maître formateur Nduwimana reconnait la performance du programme de la FAO de promouvoir un appui-conseil technique de proximité et participatif visant à améliorer le savoir-faire agriculturale des petits producteurs. « Il n’y a nul pareil dans le pays », a-t-il conclu.