FAO au Burundi

Trois agences des Nations Unies contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle

Présentation de la FAO par Alain Gilbert Ndakoze ATP/FAO
31/05/2022

Sous la coordination du Bureau du Coordinateur Résident des agences du système des Nations Unies, la FAO, le PAM et le FIDA se sont joints, en date du 25 mai 2022, pour présenter aux médias leurs contributions pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burundi. Le point de presse a mobilisé des dizaines de journalistes locaux intéressés par la thématique. Durant cette sortie médiatique, l’appui de la FAO au Gouvernement Burundais dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle a été mis en exergue.

Selon M. Alain Gilbert Ndakoze, l’Assistant Technique au Programme qui a représenté l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, la FAO appuie le Burundi par l’entremise du « Cadre de Programmation Pays (CPP) du Burundi », valide pour la période de 2019 à 2023. Ce cadre s’articule sur trois domaines prioritaires d’appui et de partenariat que la FAO fournit au Gouvernement du Burundi dont celui de l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des citoyens burundais.

Dans ce domaine prioritaire, la FAO appuie le Gouvernement du Burundi dans l’accroissement des productions agricoles, animales, forestières et halieutiques à travers la disponibilité des moyens et des techniques améliorées et innovantes de production et en assurant l’accès aux connaissances.

De l’augmentation de la production 

Au courant de l’année agricole 2021-2022, la FAO fournit un appui multiforme aux populations rurales afin d’améliorer leurs moyens d’existence. En cette période, a précisé M. Ndakoze, la FAO a appuyé en semences de haricots et maïs de qualité 454 multiplicateurs dans les provinces de Bubanza, Cankuzo et Ruyigi. La récolte a été racheté par la FAO et redistribuée aux populations bénéficiaires pour accroître la production et améliorer leur situation alimentaire et nutritionnelle.

Dans sa présentation, l’émissaire de la FAO a indiqué que durant la même période, 106 Groupements de producteurs et 10 coopératives des provinces Bujumbura, Gitega, Mwaro et Muramvya ont bénéficié de l’appui en semences de la FAO (maïs et haricot). La FAO a également assisté en semences 182 groupes CEP, ce qui a permis d’augmenter la production.

Pour garantir une alimentation équilibrée, la FAO appui la production des fruits. Des dizaines de milliers de rejets d’ananas et de bananier ont été distribués aux organisations de producteurs réunies au sein de la coopérative sangwe de Kibogoye en commune Mwaro. Ailleurs, plus de 70 milles plants constitués de rejets d’ananas, de bananiers, de pommes et de macadamia ont été distribués à près de 4 mille ménages et ont été plantés afin de diversifier la production et les sources d’alimentation.

M. Ndakoze a également fait savoir que la FAO appuie le Gouvernement Burundais dans l’irrigation collinaire, dans l’aménagement des bassins versants, la conservation et valorisation de la récolte, transformation des produits agricoles et la mise à l’échelle des jardins de case pour une alimentation équilibrée au niveau des ménages.

« Cet appui multiforme de la FAO dans le domaine de la production agricole a comme impact l’augmentation des rendements des cultures, des revenus des ménages appuyés et partant, l’amélioration de l’alimentation et de la nutrition des populations rurales », a indiqué M. Ndakoze.

Amélioration des moyens d’existence des vulnérables

La contribution de la FAO dans le domaine de l’alimentation et de la nutrition va au-delà de la production. Selon l’autorité de la FAO, l’Organisation apporte aussi son appui aux efforts du Gouvernement Burundais dans le domaine du relèvement communautaire en dotant des moyens de production aux plus démunis.

Durant l’année culturale 2021-2022, la FAO a fourni, entre autres, des semences de maïs et de haricots de qualité à 12 mille ménages vulnérables. Dans la même perspective, 6 mille ménages vulnérables ont été appuyés en cordes de patate douce s’élevant à près de 6 millions boutures. 1449 ménages composés de rapatriés et des victimes des aléas climatiques ont bénéficiés des appuis en semences améliorées de plusieurs tonnes.

Le repeuplement du cheptel

La FAO s’emploie à la restauration du petit cheptel des ménages burundais.  D’après l’Assistant Technique au Programme de la FAO, 2200 Poules en âge de ponte ont été distribués à 10 Coopératives avicoles durant la période 2021-2022. Il a précisé que 4050 chèvres femelles et 270 boucs de race amélioré ont été également distribués à 2025 ménages. D’autres 1680 chèvres ont aussi été distribuées à 2025 ménages membres des Champs Ecoles Paysans (CEP) à travers la chaine de solidarité communautaire.

La FAO appuie également le renforcement opérationnel des unités de fabrication d’aliments pour bétail installées dans 3 communes du Burundi, l’installation et diversification des cultures fourragères, spécifiquement graminées et légumineuses.

Durant la période, la FAO a fourni plus d’1,5millions de plants de Calliandra qui ont été plantés à Matana, Bugendana et  Gashikanwa. Au cours de la même saison, des semences de Mucuna ont été mises à la disposition des communautés bénéficiaires pour l’installation de 60 hectares de Mucuna en semi direct. Dans la même période, près de 90 tonnes de matières premières pour la fabrication de blocs à lécher ont été données à 4 unités installées dans les provinces de Gitega, Ngozi et Bururi.

« L’appui des ménages en animaux domestiques et en intrants augmentent la production laitière et la production de viande induisant des effets directs sur l’alimentation et la nutrition des ménages appuyés et des populations environnantes. Il influe également sur leur comportement alimentaire et culinaire car les appuis de la FAO sont toujours accompagnés par le partage des connaissances dans le domaine d’appui afin de promouvoir le savoir-faire au sein des populations rurales », a martelé Alain Ndakoze.

Dans le même point de presse, M. DAGMAWI HABTE SELASSIE et M. HOUSAINOU TAAL ont respectivement représenté le FIDA et le PAM. Les deux diplomates ont présenté à la presse leurs interventions qui visent à faire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle une réalité au Burundi.

Quant au Coordinateur Résident des agences du système des Nations Unies au Burundi, M. Damien MAMA, il a promis de maintenir l’interaction avec les médias pour conscientiser la population burundaise afin que les activités des agences des Nations Unies puissent produire des effets escomptés.