FAO au Burundi

Le Codex alimentarius: la FAO en appui à l’application des normes de sécurité sanitaire des produits alimentaires et leur commercialisation

Ouverture de l'atelier
27/06/2022

A travers une sensibilisation organisée à Gitega par la FAO au Burundi ce jeudi 23 juin 2022 les décideurs au haut niveau et d’autres parties prenantes sont maintenant sensibilisés aux travaux du Codex Alimentarius et ses avantages au niveau national.  Le Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité ( BBN) est le partenaire clé ayant mené cette sensibilisation. Le Codex Alimentarius vise l’assurance d’une santé saine des consommateurs des produits alimentaires et leur libre circulation au niveau du commerce. Le Burundi est dans un processus de mettre en place un système national du Codex solide et durable qui permettra une participation efficace aux activités du Codex.

Comprendre le Codex Alimentarius

Créé en 1963 à Rome et financé conjointement par la FAO et l’OMS, le Codex alimentarius est un recueil des normes internationales relatives à l’innocuité des produits alimentaires adoptées par une commission de cette structure : la Commission sanitaire et phytosanitaire(SPS). Le Burundi est un des 189 membres comprenant également l’Union Européenne. 

« Le Codex Alimentarius est un ensemble de normes alimentaires uniformes adoptées au niveau international qui sont utilisées pour mettre en place des systèmes nationaux de contrôle des aliments », a indiqué, M. Désiré Rudaragi, Secrétaire National du Codex Forum, lors d’un atelier. Tous les Etats, indique-t-il, ont le devoir de veiller à ce que les normes et directives du Codex soient élaborées et mises à jour pour garantir une alimentation saine à leurs populations.

D’après M. Célestin Ntahomvukiye, Consultant du BBN ayant fait une présentation lors de l’atelier, le Codex vise à « guider et promouvoir l’élaboration, la mise en œuvre et l’harmonisation de définitions et d’exigences relatives aux produits alimentaires et à faciliter le commerce international ». Comme dans les autres pays à faible revenu, la sécurité sanitaire des aliments et les activités du Codex ne sont pas prioritaires et manquent d’investissements. Ce manque de capacité a pour conséquence l’approvisionnement alimentaire insalubre au niveau national. Il pourrait même causer des problèmes au niveau du commerce international.

Parlant au nom du Représentant de la FAO au Burundi lors de l’atelier, M. Isidore Sindabrira, Expert en Nutrition de cette Organisation, a indiqué que les Nations Unies au Burundi sont « engagées autant que faire se peut à soutenir le pays en mettant à sa disposition son expertise et à donner son appui budgétaire dans les limites du possible pour une bonne mise en œuvre des normes du Codex. Les agences telles que la FAO, l’UNICEF, le FIDA, l’OMSS sont impliquées dans l’appui de ce processus.

Une commission FAO/OMS du Codex alimentaires désignée via un accord de l’OMC est l’organisation de normalisation compétente en ce qui concerne l’innocuité des produits alimentaires. L’accord recommande aux membres de l’OMC d’établir les mesures sanitaires et phytosanitaires sur base des normes, directives ou recommandations internationales. Le Codex Alimentarius est chargé d’administrer le programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires.

Des normes pour la securité sanitaire, un commerce loyal des aliments et la securité alimentaire 

Les normes du Codex  visent la protection de la santé publique des consommateurs.  Elle contribuent à la qualité et la sécurité sanitaire des denrées alimentaires. Ainsi, elles ont permis de garantir des denrées alimentaires sûres et saines, presentées et etiqutées de façon correcte. Grâce elles, les consomateurs peuvent avoir confiance en la sécurité et la qualité des produits alimentaires qu’ils achetent. Les importateurs,  eux aussi, peuvent être  sûrs que les aliments qu’ils commandent seront conformes à leurs spécifications. Ces normes assurent des pratiques loyales dans le commerce des produits alimentaires.

L’harmonisation des règlements et une adoption des normes convenues au niveau international a permis d’éviter les obstacles au commerce et donc une libre circulation des produits alimentaires entre pays et d’en assurer des pratiques loyales au niveau commercial. L’accord  de l’OMC sur l’application des mesures sanitaires et Phytosanitaires confère aux normes du Codex un rôle déterminant dans le règlement des différends commerciaux. Les pays membres de l’OMC qui souhaietent imposer des normes plus sévères que celles du Codex peuvent être invités à  le justifier scientifiquement.

Le Commerce intenational des denrées alimentaires représente 2000 milliards de dollars par an et des miliards de tones d’aliemnts sont produits, transportés et mis sur le marché.  Les agriculteurs tirent avantage de l’harmonisation des règlements en luttant en même temps contre la faim et la pauvreté.

Les normes du Codex servent dans de nombreux cas de base à la legislation nationale bien que les membres recommandent qu’elles soient d’une application volonataire.

Le Codex Alimentarius comprend des normes pour tous les proncipaux produits alimentaires traités, semi traités destinés à etre livrés aux consommateurs. Toute matière utilisée pour la préparation d’ aliments sera incluse dans la mesure où cela est necessaire pour atteindre les objectifs du Codex déjà définis. Le Codex comprend des dispositions sur l’hygiène alimentaire, les additifs alimentaires, les résidus de pesticides et de médicaments véterinaires, les contaminants, l’étiquetage et la présentation, les méthodes d’analyse et d’ échantillonage ainsi que l’inspection et la certification des importations et exportations.

Une présentation des normes réglementée et possibilité de révision

Dans sa nature, une norme Codex pour un aliment déterminé où un groupe d’alimelnts, est élaborée conformément au Plan de présentation des normes Codex de produits et contient les sections appropréés qui y sont énumerées. Une norme Codex pour un aliment déterminé où un groupe d’aliments, est élaborée conformément au Plan de présentation des normes Codex de produits et contient les sections appropréés qui y sont énumérées.

En cas de nécessité, une norme où un texte apparenté est révisé où supprimé, conformément à la Procédure d’élaboration des normes Codex et textes apparentés. Ainsi, toute nouvelle information scientifique ou toute autre donnée pertinente pouvant justifier cette révision doit être signalée au comité compétant de la Commission du Codex. Les pays membres de l’OMC qui souhaietent imposer des normes plus sévères que celles du Codex peuvent être invités à  le justifier scientifiquement.

Des réalisations à l’actif du Codex Alimentarius

Au fil des années, le Codex Alimentarius a élaboré  plus de 200 normes visant les produits alimentaires bruits, semi-transformés ou transformés destinés à une transformation internationale , plus de 40 codes en matière d’hygiène et dans le domaine technoligique. Il a evalué plus de 100 additifs alimentaires. Il a élaboré 54 medicaments véterinaires et a fixé plus de 3000 limites maximales pour les résidus de pesticudes. Le Codex a aussi défini plus de 30 directives pour les contaminants.

Depuis sa création en 1963, le système du Codex a évolué de manière ouverte, transparente et participative pour répondre aux nouveaux défis. Le Commerce intenational des denrés alimentaires représente 2000 milliards de dollars par an et des milliars de tones d’aliemnts sont produits, transportés et mis sur le marché.

Les travaux de la Commission du Codex ainsi que ceux de la FAO et de l’OMS ont été l’élément moteur des recherches et études scientifiques liées aux produits alimentaires. La Commission elle-même est devenue un cadre international d’échange d’informations scientifiques sur l’innocuité des produits alimentaires. Les normes du Codex constituent aussi un point de référence important pour le mécanisme de règlement des différends au sein de l’OMC.