FAO au Burundi

Les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie sur l’élan de la réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique

Pépinière de plants d'arbre forestier et agro forestier à Kabezi
01/12/2022

Dans un périple de deux jours, le Comité de pilotage a visité du 23 au 24 novembre 2022 les réalisations sur terrain du « Projet réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs Ecoles des Producteurs (CEP) » destinées à atténuer les effets du changement climatique. Comme constat, le projet enregistre une évolution positive dans la réalisation des activités d’intensification agricole, de réhabilitation des terres dégradées et de protection des berges de rivières.

Dans une réunion du Comité de pilotage tenue à Muramvya le 24 novembre à la suite de ladite visite, s’en est sorti un bilan rassurant de l’impact des interventions du projet orientées vers l’amélioration des moyens d’existence à travers la diversification durable des chaînes de valeur et la résilience des agroécosystèmes.

En effet, le projet a formé, 165 facilitateurs CEP en matière d’adaptation au Changement Climatique (ACC) et la Gestion Intégrée des Ressources Naturelles (GIRN) d’une façon adaptée aux réalités locales ainsi qu’à des méthodes de résolution des conflits liés aux effets du changement climatique. Un total de 330 groupes CEP sur 300 prévus ont été également mis en place.

Le projet s’est également penché sur l’atténuation des risques climatiques grâce aux outils d'aide à la décision et à la gestion durable des paysages. Au cours de la campagne sylvicole passée, près de 2.390 hectares sur 5000 hectares prévus de terres dégradées ont été réhabilités grâce à plus de 2.970.000 plants forestiers et agro-forestiers produits par les CEP. Plus de 100 km de berges des rivières ont également été protégés par la plantation de près de 123.000 plants de bambou.

Dans le cadre de la mise en place des groupes de gestion communautaire et des mécanismes incitatifs pour la cogestion forestière, la stabilisation et la gestion des berges des rivières, 15 comités de gestion ont été établis et sont opérationnels. Le projet s’est déjà doté d’un plan de Suivi-évaluation pour la collecte des données. Il possède aussi des canaux permettant le partage et la vulgarisation des meilleures pratiques environnementales et culturales.

Sur l’échiquier des réalisations, le projet enregistre le regroupement de 330 groupes CEP en 15 coopératives – seulement 10 étaient prévues - développant les chaînes de valeur maïs, haricots et cultures maraîchères. Toutes ces coopératives sont déjà agréées par l’Agence National de Régulation et de Promotion des sociétés Coopératives « ANACOOP ».

Satisfactions tous azimuts

Les acteurs de la mise en œuvre autant que les bénéficiaires du projet saluent l’état d’avancement des activités et leur impact au sein des communautés. 

« Je suis très reconnaissante envers le projet pour les plants fruitiers octroyés. Ils seront assurément utiles à nos familles surtout dans la nutrition de nos enfants », indique Mme Joselyne Nkurunziza, facilitatrice d’un CEP œuvrant en zone Kamenge de la commune Ntahangwa en Mairie de Bujumbura.

Les bénéficiaires directes saluent la protection et la mise en valeur de leurs parcelles grâce aux courbes de niveaux tracées et la plantation d’arbres agro forestiers. « La végétalisation des courbes de niveaux dans nos exploitations va protéger le sol contre l’érosion. Nous espérons que nous allons avoir de bonnes récoltes et les aliments pour animaux domestiques », a souligné Mme Marie Barengayabo de la Commune Kabezi.

De leur côté, le Président du Comité de pilotage et les administratifs des circonscriptions des interventions du projet d’apprécient l’impact déjà produit. Ils trouvent qu’il s’aligne aux plans de développement communaux et aux politiques de développement agricole et de gestion de l’environnement du pays.

Soulignons que, compte tenu du retard au démarrage du projet et de l’état d’avancement des activités sur terrain, le comité de pilotage propose une prolongation sans coût additionnel du projet pour au moins 24 mois.