FAO au Burundi

Le sourire retrouvé grâce à l’appui de la FAO en intrants agricoles aux ménages affectés par les aléas climatiques et autres chocs

Récolte de champignon par les bénéficiaires à Kirundo
06/10/2023

Améliorer les conditions de vie de plus de 7mille ménages affectés par les dérèglements climatiques dont le retard des pluies et les pluies torrentielles dans la commune Giteranyi de la province Muyinga et les Communes de Vumbi, Busoni et Bugabira de la province Kirundo était dès le départ le pari de la FAO à travers le « Projet d’appui en intrants agricoles aux ménages affectés par les aléas climatiques et autres chocs ». La mise en œuvre des interventions de ce projet a été rendue posible par les fonds mis à la disposition de la FAO par CERF (Central Emergency Response Fund) par l’entremise de OCHA Burundi.

Depuis la saison culturale 2023B, la FAO a mené une série d’actions destinées à relever les ménages victimes des aléas climatiques en leur octroyant des moyens leur permettant de disposer, comme les autres, des semences pour la saison culturale 2023B. Chaque ménage a reçu 19kg des semences certifiées de haricot, un fagot des cordes de patate douce à chair orange et les fertilisants d’une valeur de 130 mille francs burundais.

De la distribution à la consommation : les fruits ont donné la promesse des fleurs

Contribuer à la sécurité alimentaire des populations afin de sauvegarder leurs moyens d’existence et accroître leur résilience face aux chocs liés aux aléas, tel est le leitmotiv des interventions de la FAO. En plus de l’appui accordé au démarrage de la saison 2023B, d’autres appui ont suivi. 

Une distribution bien pensée a été organisée dans les zones d’intervention du projet où 8000 arrosoirs, 138 pulvérisateurs, 3000 sacs tissés, 6 moulins broyeurs, 3000 cordes en sisal, 555 kg de semences maraîchères, 375 tonnes de fumure organique pour les bénéficiaires de cultures maraîchères ont été fournis. Le marais de la Kanyaru, en commune de Bugabira, imposante par sa superficie, qui s’étend à perte de vue, est pour les populations riveraines ce que le fleuve Nil est pour les Egyptiens. Même les populations des autres communes en l’occurrence la commune Ntega bénéficient de cette manne. Ne dit-on pas en effet que « quand la bouche est pleine, la barbe reçoit des miettes » dixit proverbe bassar togolais. 

Une bonne corde à l’arc, des témoignages dithyrambiques

Irréfutablement, le projet a levé le voile d’ignorance qui nimbait l’esprit de certains agri-éleveurs par l’apprentissage des nouvelles techniques culturales et d’élevage moderne. Ainsi, de la myciculture à l’installation des jardins de cases en passant par l’alimentation du bétail grâce à l’utilisation des blocs à lécher, du son de riz et des tourteaux palmistes, les bénéficiaires, suivant le type d’appui reçu, ont eu pignon sur rue. Leur vie, jadis bigornée a été ostensiblement transformée.

En effet, Producteurs de champignons et de légumes produisent non seulement pour la consommation, mais aussi pour la vente, corroborant ainsi le mot d’ordre de Son Excellence le Président de la République : « Que chaque bouche ait suffisamment à manger, et chaque poche de l’argent ».

D’une voix chevrotante, Jean Claude Gatamba, éleveur moderne de la colline Gatete, magnifie : « Ce n’est pas pour me vanter. Ici à Gatete, je suis le parangon de l’élevage moderne grâce à ce projet de la FAO. Je parviens à subvenir aux besoins de ma famille. J’ai trois vaches en lactation. La production mensuelle a passé de 216 litres à 388 litres, soit une augmentation de 80 % grâce aux apports en aliments bétails reçus de la FAO ».

Jocélyne Uwizeyimana, de la colline Rugasa, en Commune Bugabira, quant à elle s’extasie : « Avec 19 kg de haricots que j’ai semés, j’ai pu récolter 250 kg. Un exploit incontestable. Moi je considère cela comme un miracle ».

Embouchant la même trompette, les propos de l’Honorable Jennifer Kankindi, Administrateur de la Commune Vumbi, sont on ne peut plus éloquents : « Nous n’avons pas de mots pour remercier la FAO pour tout ce qu’elle fait dans notre Commune. Avant le projet, pour beaucoup de ménages de ma Commune, la vie présentait mille raisons de pleurer. Maintenant, les mêmes ménages ont mille raisons de sourire ».

Signalons enfin que la fin du projet est prévue avant la fin de l’année 2023. Les autorités burundaises et rwandaises dont les communes sont riveraines de la Kanyaru ont déjà émis le vœu de formulation d’un projet régional pour l’aménagement de ce marais dans le but de la pérennisation des acquis et la valorisation de ce potentiel terrain actuellement exploité d’une manière archaïque.