FAO au Burundi

L’opérationnalisation des techniciens de terrain dans l’œilleton de la FAO

Les facilitateurs en travaux pratique sur le terrain de Shatanya
20/11/2023

Une nouvelle étape a été franchie au cours de la troisième session de formation des maîtres formateurs et des facilitateurs des Champs Ecole des Producteurs (CEP) tenue à Gitega du 13 au 18 novembre 2023 durant laquelle différentes thématiques ont été dispensées et appliquées directement dans le champ d’étude associé à l’apprentissage.

Cette session de renforcement des capacités techniques et pratiques en faveur de 7 maîtres formateurs et 60 facilitateurs, organisée dans le cadre du projet « Réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche des Champs-Écoles des Producteurs » propose des solutions aux problèmes identifiés au cours de l’enquête communautaire réalisée dans la zone d’intervention du projet.

« La session de formation visait à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des apprenants. Elle répondait aux besoins spécifiques des agri-éleveurs dans la gestion de leurs exploitations en l’occurrence la fabrication des produits botaniques pour la lutte biologique contre les ravageurs, la gestion intégrée de la chenille légionnaire d’automne qui est un véritable fléau au Burundi et qui s’attaque   notamment à la culture de maïs, l’itinéraire technique des cultures maraichères, du bananier, etc. », indique Hema Tiko, Expert international CEP. L’expert précise que cela va améliorer la production et ainsi contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Sur la même lancée, Jean Berchmnas Ngendakumana, Point focal CEP au sein du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) ajoute que la formation s’est également focalisée sur l’apprentissage et la maitrise par les apprenants de la conduite de l’Analyse de l’Agroécosystème (AES), la phénologie des cultures, la gestion intégrée de la fertilités des sols et la production végétale.

Cette formation fait suite aux deux précédentes qui s’étaient focalisées principalement sur l’enquête de base, les activités principales CEP, les curricula d’apprentissage, les profils phénologiques des cultures, de même que les concepts de base d’adaptation au changement climatique et l’agriculture intelligente face au changement climatique.

La visée de la FAO est de renforcer les capacités des groupes de producteurs pour prendre des décisions raisonnées, rationnelles et logiques sur base des connaissances acquises afin de mieux gérer leurs exploitations.

« Learning by doing », une identité des CEP

L’apprentissage par action est un principe sacrosaint des CEP. La 3ème session de formation s’est déroulée en partie sur le champ d’étude associé à l’apprentissage des CEP de Shatanya dans la ville de Gitega, appartenant à la Faculté d’Agronomie et Bio ingénierie (FABI) mis à la disposition de la FAO par l’université du Burundi (UB).

Le champ d’étude associé à l’apprentissage a permis aux facilitateurs et maîtres formateurs de mettre en pratique les connaissances acquises.

Le site d’expérimentation dont il est question est aménagé suivant les règles de l’art (intégration agro sylvo pastorale, mise en place des dispositifs antiérosifs végétalisés, etc.). Les facilitateurs et les maîtres formateurs sont recommandés d’appliquer les meilleures pratiques apprises dans leurs exploitations et dans les groupes CEPs sous leur encadrement, indique Jean Berchmas Ngendakumana, Point focal CEP au sein du MINEAGRIE.

La présente formation, comme les précédentes, a aussi mobilisé des experts des institutions de recherche (ISABU) et académiques (FABI), les cadres du ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage et les experts nationaux et internationaux de la FAO.

« La formation pratique développée sur ce site de Shatanya cadre avec les quatre améliorations de la FAO à savoir meilleure production, meilleure nutrition, meilleur environnement et meilleure vie et s’aligne à la stratégie agricole du Gouvernement en matière d’exploitation de grandes étendues dites Centres de rayonnement », indique Alexis Nimubona, coordonnateur du projet.