FAO au Burundi

L’encadrement de proximité des agri-éleveurs au Burundi dans le viseur de la FAO

Photo de participants dans l'atelier
05/08/2024

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (MINEAGRIE) a lancé officiellement le 1er   août 2024 le « projet d’appui au renforcement de l’encadrement de proximité des agri-éleveurs au Burundi » dans le cadre du Programme de Coopération Technique de la FAO.

L’appui technique et financier de la FAO, à travers la mise en œuvre de ce projet, va contribuer à la redynamisation de l’encadrement de proximité par le renforcement des capacités du personnel d’encadrement, la disponibilisation des outils de vulgarisation des innovations dans toutes les provinces du pays.

D’après M. Pissang Tchangaï Dadémanao, Représentant de la FAO au Burundi, le projet sera exécuté par le MINEAGRIE à travers ses 17 Bureaux Provinciaux de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage (BPEAE) pour renforcer les capacités techniques des encadreurs et permettre la diffusion des innovations et les outils de vulgarisation adaptés afin d’augmenter la production agricole et les revenus des ménages. Les Organisations de la Société Civile Burundaises, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Internationales, le secteur privé et d’autres partenaires auront accès à ces innovations et outils de vulgarisation qui seront promus par le projet.

« L’encadrement-vulgarisation agricole chez les producteurs doit être vue comme une base de développement du pays », a indiqué, Dieudonné Nsengiyumva, Directeur de la promotion des filières animales au MINEAGRIE. Il a précisé que pour garantir l’atteinte de ce résultat, toute partie prenante doit mettre un grand effort dans le renforcement institutionnel et organisationnel de la colline jusqu’au sommet.

En effet, le pays rencontre un bon nombre de défis de vulgarisation des innovations et de bonnes pratiques que les parties prenantes veulent relever. La majorité des encadreurs de terrain n’ont pas un bagage technologique approprié aux défis actuels pour être à la hauteur de leur tâche. Ces principaux défis consistent en un faible accès aux données de la recherche par les services de la vulgarisation, carence des moyens de fonctionnement des services de vulgarisation et le manque de d’information sur l’utilisation des outils / fiches techniques didactiques.  L’accès limité des agri éleveurs aux informations sur les techniques innovantes afin de rendre possible le changement de masse, est également relevé comme contrainte majeur à surmonter.

Les conviés au lancement du projet estiment que pour relever ces défis, il est incontournable d’harmoniser les approches de vulgarisation pour ne pas désorienter les agri-éleveurs ;vulgariser à grande échelle les techniques innovantes et former les vulgarisateurs et agents d’encadrement sur le contenu et l’utilisation des outils techniques et didactiques. Ils jugent aussi important de redoubler d’effort dans l’encadrement technique de proximité des agri-éleveurs, redynamiser les formations pratiques, appliquer le transfert de technologies innovantes via les champs de démonstration au sein des centres de rayonnement et mobiliser les partenaires œuvrant à l’agriculture pour la redynamisation de la coopération tant financière que technique.

« Nous sommes appelés, chacun en ce qui le concerne, à activer tous les leviers pour ne pas manquer au noble rendez-vous de l’histoire de parvenir à l’Objectif de Développement Durable (ODD) « Faim Zéro », dont l’échéance est fixée à 2030 sur une planète malgré l’augmentation balistique de 30 % de la population est prévue d’ici 2030 », a déclaré le M. Pissang, Représentant de la FAO au Burundi.

La mise en œuvre du projet d’appui au renforcement de l’encadrement de proximité des agri-éleveurs au Burundi  s’échelonne sur une année avec un budget de 76000 USD mis à la disposition du Gouvernement du Burundi par la FAO.