FAO au Burundi

Une percée d’appui aux jeunes à travers l’aviculture

28/08/2015

Financé par le Bureau Régional de la FAO à Addis Abbeba (FAO/SFE), le projet sous-régional « Promouvoir la diversification agricole pour réduire la pauvreté, combattre la malnutrition et accroître les opportunités d'emploi pour les jeunes en Afrique de l'Est » dont la composante avicole a été confiée au Burundi est, depuis son démarrage en octobre 2014 opérationnel.

A neuf mois du lancement, le projet a accompli une série d'actions fondamentales pour la réalisation du reste des activités. Il est axé sur des objectifs visant à accroître les revenus des groupes cibles, renforcer la production durable d'œufs, et améliorer l'accès aux aliments à haute valeur nutritive (œufs) dans les cantines scolaires, les ménages et au sein de la communauté rurale en général.  

Des actions préliminaires sont déjà accomplies

Le projet a déjà identifié la zone d'action du projet. Celle-ci est située dans les communes de Gashikanwa et Ngozi de la province Ngozi.

Le choix de cette province a été motivé par le fait que celle-ci est une des régions du pays frappées par une grande pauvreté et l'insécurité alimentaire, des défis à contourner à travers les approches de promotion de l'emploi et d'intensification durable de la production d'aliments à haute valeur nutritive. Le taux de malnutrition y est de 71% alors que la moyenne du pays est de 58%.

Le projet a aussi déjà opéré un ciblage préliminaire des candidats bénéficiaires des kits de production avicole qui seront validés avec la participation d'un prestataire de service dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).

Par ailleurs, les candidats bénéficiaires, directs et indirects, ainsi que les candidats prestataires de services ont été informés sur le projet à travers des séances d'explication et d'échanges afin qu'ils s'imprègnent des stratégies d'exécution à mettre en œuvre pour mener à bon port ce projet.
Aussi, une étude pour établir l'état des lieux du sous-secteur avicole est en cours de finalisation. Activités clés encore à l'agenda
Afin d'atteindre l'objectif de réduire la pauvreté rurale et améliorer la sécurité alimentaire dans les zones ciblées, le projet va appuyer la mise en place de 125 unités de production d'œufs et assurer leur pérennité par la fourniture d'un fonds de roulement. Il va soutenir la production à travers la formation des bénéficiaires en techniques de production et de gestion et appuyer la commercialisation des œufs par la mise en relation des bénéficiaires avec des revendeurs, des transformateurs et des consommateurs directs. L'assurance d'un environnement favorable par un appui à la production et la distribution d'intrants pour l'aviculture (provende, poulettes, intrants vétérinaires) est une autre action importante à mener dans le cadre de ce projet.

Parmi ses bénéficiaires principaux directs, 25 jeunes âgés de 18-35 ans (tous sexes) bénéficieront de l'appui de 330 poules pondeuses qui permettront d'avoir des emplois à temps plein. En outre, 100 ménages pauvres ou vulnérables, surtout composés de femmes chefs de famille pourront avoir une occupation à temps partiel basée sur 33 pondeuses qui leur seront offertes. De cette manière, ces bénéficiaires obtiendront un revenu complémentaire, jouiront d'une amélioration de la ration alimentaire grâce aux œufs obtenus de ces poules.

Ces deux catégories cibles du projet bénéficieront aussi des formations, d'un encadrement technique et d'autres services pour bien conduire leur activité avicole.

Il est important de noter que le projet assistera d'autres bénéficiaires directes englobant des fournisseurs de poussins/poulettes, promoteurs de pharmacies vétérinaires ainsi que des revendeurs, transformateurs d'œufs. Parmi cette catégorie de bénéficiaires, des techniciens vétérinaires bénéficieront des formations pour un renforcement de leurs capacités. Les bénéficiaires indirects sont principalement les consommateurs spéciaux tels que les écoliers, les militaires, patients des hôpitaux et d'autres consommateurs. Les actions du projet auront un impact important sur ces bénéficiaires. En effet, le projet va réduire la pauvreté rurale et renforcera la sécurité alimentaire à travers des emplois décents, l’entrepreneuriat des jeunes et l’intensification durable de la production. Soulignons que le projet est mis en œuvre dans quatre pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, l’Ouganda, le Burundi et le Rwanda, pour un total de 4 Millions de dollars américains avec un volet aquaculture dans les deux premiers pays et le volet avicole au Burundi et au Rwanda.