FAO au Burundi

Une Cellule chargée des Produits Forestiers Non Ligneux(PFNL), plus que nécessaire au Ministère en charge des forêts au Burundi.

08/03/2016

C’est une des grandes recommandations issues de la réunion du Comité Consultatif National (CCN) organisée dans le cadre du Projet Renforcement de la contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire  en Afrique Centrale »-GCP/RAF/479/AFAB  en date du 25 février 2016 au chef-lieu de la commune Rumonge (Province de Rumonge). Cette réunion  était destinée à une évaluation de l’état de mise en œuvre du Projet et du plan de travail du deuxième semestre. Spécifiquement, l’atelier a identifié les défis sur la mise en œuvre de ce projet et a formulé des recommandations. La réunion a aussi été l’occasion d’informer les autorités locales de l’état d’avancement du projet.

Réalisations majeures

Une des réalisations majeures  est la conduite  d’une étude  nationale du cadre politique, juridique et institutionnelle régissant les PFNL. L’étude va être remise au Ministre en charge des forêts dans les prochains jours. Dans le même ordre des documents stratégiques, une stratégie nationale de développement des PFNL au Burundi a également été élaborée. Deux études de base   sur les réserves de la Kibira, de Rumonge et de Bururi ont été réalisées. Le responsable du projet a participé au 14ème Congrès Forestier Mondial organisé à Durban en Afrique du sud en septembre dernier.  Les gestionnaires du projet ont également participé à l’actualisation du Programme régional de la COMIFAC sur les forêts pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique centrale sur base des commentaires émis dans une autre réunion  tenue au Cameroun en juin dernier. Une stratégie de communication a été élaborée et est en cours de mise en œuvre. Celle-ci met un accent sur la communication, le partage et la diffusion de l’information en rapport avec les résultats du projet.

De Petites et Moyennes Entreprises dans le secteur des Forets ont été créées et/ou renforcées après  les  formations sur l’analyse et le développement des marchés (ADM). Le projet a également eu à son actif, l’organisation de quatre formations sur les techniques modernes de valorisation des PFNL. Il s’agissait des techniques de domestication des champignons et de production du miel de qualité et l’optimisation de la productivité par type de ruches. Des associations cultivatrices de champignons et des apiculteurs  ont aussi eu un appui en équipements tels que les ruches modernes, les enfumoirs et les seaux pour la collecte du miel,  à côté d’un autre matériel de transformation des champignons en cours d’acquisition.

« Dans le cadre de cet appui, six associations ont domestiqué environ 87 kilos de tube de champignons fin septembre 2015.D’octobre à novembre de la même année, elles ont produit 144 kilos de champignons dont 14.5 ont été consommés et 129,5 kilos vendus pour un montant de 305 875 francs Burundais, soit 196 dollars », a indiqué Diomède MANIRAKIZA, Coordinateur National du Projet », Le projet a encadré des étudiants travaillant sur l’accès,  la commercialisation, la compétitivité des PFNL. A ce sujet, deux mémoires ont été produits et deux autres sont en cours de rédaction. A part la réunion de Durban, le projet a participé à des évènements nationaux  tels que l’atelier de restauration des paysages forestiers au Burundi, et les rencontres  de l’Office Burundais pour la Protection de l’Environnement.

Le Responsable du projet a également présenté le plan de travail de janvier à juin 2016. C’est un plan qui insiste sur l’appui organisationnel et matériel, notamment  à la formation basée sur l’innovation, la diffusion de l’information et le suivi de nombreuses autres activités.

A l’issue de la rencontre des membres du Conseil Consultatif, une série de recommandations  ont été émisses. Il sied de mentionner la demande d’accélérer le dossier de création d’une Cellule chargé des PFNL au sein du Ministère en charge des forêts en particuliers à l’Office Burundais de Protection de l’Environnement. A cet effet, il faut produire une note explicative de l’absence seulement au Burundi de cette Cellule   

En marge de l’évaluation des réalisations du projet, le comité consultatif s’est rendu à la réserve de Kigwena pour participer à la  protection cette réserve.

Rappelons que le  projet  vise la réduction de la pauvreté et la gestion durable des Produits Forestiers Non Ligneux en Afrique centrale, en général, et au Burundi, en Guinée Equatoriale, au Rwanda, à Sao Tomé  et Principe et au Tchad, en particulier,  par le biais de la valorisation des ressources forestières. Le projet a démarré en avril 2014 et prendra fin le 31 décembre de cette année  2016.