D’une pierre, deux coups ! Après une  réunion du Comité Consultatif National (CCN) organisée dans le cadre du Projet Renforcement de la contribution des produits forestiers non ligneux à la sécurité alimentaire  en Afrique Centrale »-GCP/RAF/479/AFAB  en date du 25 février 2016, les membres de ce Comité se sont  rendus à la Réserve naturelle de Kigwena pour s’adjoindre à la population riveraine dans  plantation du rotin dans la zone tampon de cette réserve.

Le responsable du projet et le point focal du Ministère chargé des forêts dans cette zone ont indiqué que la descente était destinée à montrer à la population qu’elle peut cultiver le rotin au lieu de le chercher dans la forêt. « C’est pour ainsi dire que cette séance était dessinée à faire participer  la population à la conservation des ressources forestières », a indiqué Diomede Manirakiza, Coordinateur National du Projet de la FAO.

 Le rotin, communément appellé en Kirundi "urugage", est une plante forestière très prisée pour ses usages multiples, notamment dans l’artisanat, et surtout dans la vannerie. La recherche constante et désordonnée de cette plante par  les populations riveraines entraine une dégradation continue des réserves forestières qui l’abritent.  

 La réserve de Kigwena bénéficie d’une forte protection. En témoigne la présence de nombreux gardes- forestiers qui, à chaque instant, font la vigilance au sein de cette réserve afin d’empêcher des éventuelles prélèvements de ressources  forestières non autorisées.

L’administration de la province de Rumonge est satisfaite de la mise en œuvre du projet dans cette entité, affirmant qu’il « apporte des réponses » aux nombreux problèmes auxquels elle fait face en matière de gestion forestière.

Signalons que la  réunion du conseil consultatif de ce projet avait fait un vibrant plaidoyer pour la création d’une Cellule de chargée des Produits forestiers non ligneux au sein du Ministère en charge des forêts au Burundi. Les membres de ce comité ont profité de la descente pour  deguster les samboussa aux champigons preparés par huit associations de cultures des champigons dans le cadre de la protection des forêts à travers la domestication de cette culture. 

Rappelons aussi que le  projet  vise la réduction de la pauvreté et la gestion durable des Produits Forestiers Non Ligneux en Afrique centrale, en général, et au Burundi, en Guinée Equatoriale, au Rwanda, à Sao Tomé  et Principe et au Tchad, en particulier,  par le biais de la valorisation des ressources forestières. Le projet a démarré en avril 2014 et prendra fin le 31 décembre de cette année  2016.