FAO au Burundi

La FAO sollicitée pour assurer la Vice-présidence de l’Unité de Coordination des Champs Ecoles paysans au Burundi

22/03/2016

La FAO, le FIDA et le Gouvernement du Burundi viennent de développer une stratégie d’harmonisation de l’approche CEP, ayant quatre composantes, à savoir : l’institutionnalisation de l’approche CEP, la mise en place d’un dispositif efficace d’animation des CEP, la mise à disposition d’une documentation de référence des CEP et la mise en place des mécanismes de pérennisation des activités de CEP. La proposition a été faite dans une réunion  sur l'institutionalisation de l'approche CEP au Burundi organisée au debut de ce mois de mars 2016.

Pour institutionnaliser l’approche CEP, il est prévu, entre autres, de mettre en place une unité de coordination de tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des CEP, a indiqué Philbert YANDEMYE, consultant en CEP à la FAO Burundi.

La FAO a été sollicitée pour assurer la Vice-présidence de cette plateforme nationale,    la Présidence étant réservée au Secrétariat Permanent du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Le Secrétariat de l’Unité de coordination a été dévolu à la Direction Générale de la Mobilisation pour l’Auto-développement et la Vulgarisation Agricole.

« La FAO a accepté avec plaisir ces responsabilités parce qu’elle entend toujours jouer son rôle de promoteur des critères de qualité de l’approche CEP au Burundi et voudrait, par cette même occasion, répondre à l’appel lancé par la déclaration de Dakar sur les réseaux de CEP  en vue de contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable », a ajouté M. YANDEMYE. Cette déclaration stipule, entre autres, que la FAO doit consolider son rôle d’appui technique et stratégique aux pays en matière de CEP. Au Burundi, elle apportera son expertise technique nécessaire en vue de garantir la qualité des CEP au Burundi et contribuer ainsi aux Objectifs de développement durable.

Contexte de mise en place de la plateforme de coordination des CEP

La stratégie d’harmonisation de l’approche CEP vient résoudre les défis  liés notamment au manque d’un cadre de concertation et de coordination des acteurs impliqués dans les CEP et  à une faible implication des services étatiques chargés de la vulgarisation (DPAE, DGMAVA) et de la recherche. Elle sera mise en place  aussi dans un contexte où le curriculum de formation des facilitateurs reste encore non-harmonisé. La structure sera mise en place  au moment où  Il y a également un faible système de suivi évaluation et un  faible mécanisme de pérennisation des CEP qui n’est pas clairement établis. Elle sera aussi créée pour renverser une situation de non prise en compte de la pertinence des CEP dans les programmes et projets (budget insuffisant).

L’acceptation par la FAO de co-présider la plateforme nationale marque donc son appui à l’institutionnalisation de l’approche Champ-Ecole-Paysan au Burundi.

Soulignons que l’approche Champ-Ecole-Paysan (CEP) a été introduite au Burundi en 2008 par le FIDA avec  un appui technique et méthodologique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dont l’expertise en la matière est de notoriété publique en tant qu’organisme initiateur de l’approche.