FAO au Burundi

La culture du maïs, au centre des interventions du projet FMM/GLO/112/MUL pour l’intensification durable de l’agriculture au Burundi

23/03/2016

Au Burundi, le maïs figure parmi les aliments de base les plus consommés et les plus appréciés par la population. De par sa teneur significative en amidon (70%) et en protéines (10%), il constitue de loin la céréale la plus consommée et plusieurs recettes culinaires sont utilisées pour sa préparation (cuisson dans l’eau bouillante, grillade, pâte, bouillie). Les sous-produits du maïs peuvent également être valorisés de diverses manières.

Dans la commune Nyabihanga de la province Mwaro, 4 Champs Ecoles de Producteurs (CEP) en l’occurrence  Biraturaba, Vyizigiro, Muco et Twiyunge partenaires du projet FMM/GLO/112/MUL ont planté en février 2015 3 ha de maïs hybride sur le site de Nyamitore. La variété cultivée a été choisie en raison de son cycle cultural court (environ 90 jours), de son adaptation aux climats de moyenne altitude, de sa capacité à résister aux maladies, de son rendement élevé, un port dense (3 épis par pied) et des tiges très robustes capables de résister au vent. Sur les 3 ha cultivés, 9 tonnes de mais ont pu être récoltées, soit un rendement moyen de 3 tonnes/ha contre 1 tonne à peine pour la variété locale Isega qui est très cultivée dans la région.

Après la récolte, le séchage et l’égrenage, les CEP Vyizigiro et Twiyunge ont récupéré les rafles de maïs qu'ils ont découpées en petits morceaux et utilisé comme substrat de culture des champignons pleurotes. «Les rendements obtenus sont très intéressants bien que légèrement inférieurs à ceux du coton, le substrat le plus employé au Burundi pour la myciculture », .ont déclaré Ndayirukiye Esaie et Ntahobatankura Anastasie du CEP Vyizigiro. Ils ont ajouté que les champignons produits sont très délicieux, très nutritifs et procurent des revenus réguliers aux membres du même CEP CEP

A noter qu’en raison de leur robustesse, les tiges de maïs ont été utilisées comme tuteurs pour le haricot volubile, ce qui a contribué à la protection de l’environnement. Auparavant, les tuteurs étaient obtenus à partir de jeunes plants d’eucalyptus, ce qui contribuait à la déforestation, à l’accentuation de l’érosion et in fine à la baisse de la fertilité des sols.

Après la récolte du haricot volubile, les tiges, les feuilles et les spathes de maïs ont été mélangées avec les fanes, les gousses de haricot et d'autres feuilles pour produire du compost organique. C'est autant dire que le maïs peut répondre à de multiples usages. Pour sa culture, rien ne se perd, tout se recycle, principe même du développement durable.

Rappelons enfin que le projet FMM/GLO/112/MUL d’Appui à l’intensification Durable de l’Agriculture en suivant un Processus d’Intégration des Disciplines et des Partenaires et l’Utilisation Efficiente des Intrants au Burundi (MAW-SO2) est un projet catalyseur multisectoriel dont l’objectif principal est de contribuer à l’intensification durable de l’agriculture dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté.