FAO au Burundi

Lancement du processus de formulation du projet pilote intégré : « Appui à la production alimentaire durable, l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hautes terres du Burundi »

05/05/2016

Un atelier de lancement d’un processus de formulation du projet pilote intégré : « Appui à la production alimentaire durable, l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hauts plateaux du Burundi»  a été organisé à Bujumbura en date du 21 avril 2016. Il  a été rehaussé par Son Excellence Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage M. Deo Guide RUREMA et  du Représentant de la FAO au Burundi M. Mohamed HAMA GARBA. Il a, en outre, connu la participation  des cadres  du Système des Nations Unies, une équipe de la Banque Mondiale,  de nombreux cadres des ministères en charge de l’environnement ; de l’agriculture et de l’élevage, des coordonnateurs des projets de développement œuvrant au Burundi et des représentants des Organisations de la Société civile. Ce projet est initié pour faire face à la dégradation des terres,  la disparition des formations forestières et aux déséquilibres environnementaux qui en découlent. Il est également lancé dans un contexte de volonté manifeste de conservation des agroécosystèmes en place  à travers une agriculture intégrée, hautement productive et respectueuse de l’environnement et de nature à contribuer à l’amélioration des moyens d’existence des populations.

Dans son mot d’accueil, M. Mohamed HAMA GARBA,  a souligné que, dans le souci de faire face à la dégradation des ressources naturelles et ses conséquences sur la diminution de la production agricole, l’insécurité alimentaire et la pauvreté récurrente,  le projet pilote intégré en cours de formulation  vise « la promotion de la diversification agricole, du renforcement des capacités et  de la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles ». Il  va également « contribuer à la mise en œuvre de trois conventions des Nations Unies sur les Changements Climatiques, la lutte contre la Dégradation des Terres et la préservation de la Diversité Biologique.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide RUREMA a indiqué  que le projet va  « créer des conditions favorables pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers la gestion intégrée des paysages, la création de chaînes de valeurs alimentaires durables tout en encourageant l’adoption des pratiques de gestion durables des terres à grande échelle ».

Selon cette autorité, l’approche de vulgarisation axée sur l’apprentissage-recherche-action par les Champs écoles des producteurs et un meilleur accès aux marchés pour des chaînes de valeurs des produits vivriers qui soient résilients aux changements climatiques et à faibles émissions des gaz à effet de serre garantira la sécurité alimentaire.  De telles pratiques contribueront  au maintien de l’agro biodiversité, à la résilience au changement climatique, à l’augmentation des revenus des ménages par le biais de la diversification des moyens d’existence et des activités génératrices de revenus, à l’accès aux marchés et aux intrants ainsi qu’ à la réduction desdites émissions à travers l’augmentation de la biomasse ligneuse et la matière organique des sols.

Les activités de ce projet seront axées sur trois composantes à savoir le renforcement du cadre institutionnel et des mécanismes d’appui ; l’amélioration des moyens d’existence à travers l’aménagement intégré des bassins versants ; le suivi-évaluation des avantages mondiaux et locaux sur les plans environnemental et socioéconomique.

En réunissant les nombreux intervenants, le Ministère de l’agriculture et de l’élevage voulait les informer de ce projet pour qu’ils s’en approprient. Il voulait aussi recueillir des conseils et suggestions pour sa réussite. Déjà, le Minagrie en appelle à un partenariat très fort entre les acteurs à tous les niveaux pour notamment éviter la dispersion des efforts et ressources.

Le Ministre RUREMA a remercié la FAO pour  « son engagement dans la poursuite du processus de formulation et de mise en œuvre de cette initiative » et pour les tous les autres appuis qu’elle ne cesse d’apporter à notre pays dans le souci d’améliorer les conditions de vie de la population. 

Le Représentant de la FAO au Burundi, Mohamed HAMA GARBA, a souligné que le Burundi a été parmi les 12 pays de l’Afrique subsaharienne retenu pour bénéficier du financement du Fond pour l’Environnement Mondial (FEM) sur 22 pays qui avait manifesté leurs intérêts. Ces autorités ont apprécié l’initiative du FEM à inscrire la sécurité alimentaire et particulièrement la dégradation des terres dans son programme.