FAO au Burundi

Hauts plateaux du Burundi: pour une production alimentaire durable, une meilleure sécurité alimentaire et résilience climatique

Le Représentant de la FAO au Burundi, Mohamed HAMA GARBA prononçant son discours
02/11/2016

La validation du projet « Appui à la production alimentaire durable et l'amélioration de la sécurité alimentaire et la résilience climatique dans les hauts plateaux du Burundi » a eu lieu lors d’un atelier organisé à cet effet en vue d’informer les parties prenantes le processus de formulation, le contexte, les résultats  et les activités du projet. Cet événement s’est déroulé à Bujumbura en date du 25 octobre 2016.

 L’atelier était rehaussé par le Secrétaire permanent du Ministre de l’Agriculture et de l’élevage, le Représentant de la FAO au Burundi, le Représentant du FIDA au Burundi et d’autres délégués du Système des Nations Unies au Burundi,  les cadres  de l’Etat  représentants différents ministères partenaires comme Ministère en charge de l’environnement, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, les institutions de recherches (ISABU et IGEBU), les  coordinateurs des projets, des représentants des ONGs et la presse.

 Les participants  ont notamment échangé sur le contenu du projet notamment en ce qui concerne la situation de référence du projet, ses objectifs et résultats attendus, ses activités par composante, la zone d’intervention, le plan d’action, les arrangements institutionnelles ainsi que  les prochaines étapes préludant la soumission du projet au bailleur de fonds.

Ainsi, initié par le Fonds pour l’Environnement Mondial(FEM), le projet a pour objectif de créer des conditions favorables pour garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers la gestion intégré des paysages, la création des chaines de valeur alimentaires durables et, en même temps, en encourageant l’adoption des pratiques de gestion des terres à grande échelle.

Ce projet s’articule autour de trois composantes: le renforcement du cadre institutionnel et des mécanismes d’appui, l’amélioration des moyens d’existence à travers l’aménagement intégré des bassins versants et le suivi évaluation des avantages mondiaux et locaux sur les plans environnemental et socio-économique.

Défis à affronter

Le Projet est lancé au moment où le pays fait face à de nombreux défi en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un contexte de rareté des terres et de changements climatiques.

 « Les défis à affronter sont liés à la forte dépendance de la population envers les ressources en terre et en eaux pour l’agriculture, l’élevage et le bois. Cette dépendance entraine une diminution de l’exploitation, la déforestation, une dégradation excessive des eaux et des sols et un morcellement à grande échelle des terres entrainant une disparition progressive des formations forestières, l’exploitation émissions de gaz à effet de serre qui réduisent la capacité du pays à faire face aux changements climatiques », a indiqué Mohamed HAMA GARBA, Représentant de la FAO au Burundi.  De tels facteurs, conjugués aux facteurs chroniques récurrents, liés aux aléas climatiques, entrainent des phénomènes d’érosion, des inondations, des déficits hydriques et, de facto, une baisse de la productivité agricole à la base de ‘l’insécurité alimentaire au sein de la population.

Alternatives à ces défis

Selon l’Assistant du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Severin BAGORIKUNDA,  le projet mettra un accent particulier sur  « une vulgarisation axée sur l’apprentissage-action, une résilience aux changements climatiques notamment via le maintien de l’agro biodiversité ainsi que la préservation des ressources naturelles ». Faut-il aussi, selon lui,  « aider la population à augmenter leurs revenus, notamment à travers la diversification des moyens d’existence à travers des activités  génératrices de revenus ».

Pour la FAO, les actions du projet s’orientent vers la promotion de la diversification agro-sylvo-zootechnique et l’amélioration de l’accès aux marchés des produits vivriers, à travers des chaines de valeurs durables visant la nutrition et la résilience.

Le projet vulgarisera à grande échelle, le renforcement des capacités des plateformes multisectorielles impliquées dans la gestion durable des terres, à travers l’approche paysagère et systémique. Il va vulgariser aussi des pratiques  agro-écologiques d’adaptation aux changements climatiques, améliorant ainsi que la sécurité alimentaire et nutritionnelle. 

Le projet sera mis en œuvre sur base d’outils et des approches innovants de suivi évaluation des impacts dudit projet. Cela permettra de disposer d’une documentation sur les leçons apprises, au niveau national et celles des projets similaires mis en œuvre dans les autres pays bénéficiaires.

Le Burundi est parmi douze sur vingt-deux pays retenus pour le financement par FEM à travers son Approche Pilote intégrant la lutte contre la dégradation des terres, la biodiversité, le Changement climatique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le processus de formulation du document de projet a bénéficié de la synergie Gouvernement-FAO-FIDA. Le FIDA est chef de file de mise en œuvre. L’exécution du Projet sera réalisée par les agences le UN/FAO, le PNUD, la Banque Mondiale, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement industriel, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, l’Organisation internationale de la Diversité Biologique. Les activités du Burundi pour ce projet  démarreront en 2017.

Soulignons que le document du projet a été élaboré par une équipe d’experts de la FAO, des consultants nationaux, des cadres du Gouvernement à travers des ateliers et rencontres dans les trois provinces cibles, à savoir Gitega, Muramvya et Mwaro. C’est autour de l’atelier de ce mardi le 25 Octobre 2016 que le document de projet a été validé après les échanges.

D’une valeur de 8 millions de dollars, le projet durera cinq ans et sera exécuté dans  neufs macro-bassin versants étalés sur 30 900 hectares dans les trois provinces bénéficiaires.