FAO au Burundi

Les décideurs politiques du Burundi sensibilisés sur l’importance de la sécurité alimentaire et le rôle du Code alimentaire

Ouverture de l'atelier de sensibilisation
18/11/2016

Telle a été une action ayant, dans un atelier organisé du 14 au 17 novembre 2016, rassemblé des cadres des ministères en charge de la santé publique, de l’agriculture et l’élevage, de la FAO, des envoyés du Codex au niveau Afrique et de Rome, ainsi que d’autres hauts cadres de l’Etat dont ceux du Bureau Burundais de Normalisation-BBN.

Cette sensibilisation a été organisée dans le cadre du projet « Soutien au renforcement des capacités du Codex et des Systèmes améliorés de contrôle des aliments dans les pays d’Afrique orientale-TCP/SFE/3501» appuyant quatre pays d’Afrique orientale dont le Burundi, le Rwanda, la Djibouti et l’Ethiopie.

L’atelier était centré sur une série de séquences ayant commencé par une sensibilisation des décideurs sur l’importance de la sécurité sanitaire des aliments et le rôle du Codex. Les participants ont aussi pris connaissance de l’importance du codex dans la protection du consommateur,  des pratiques loyales de commerce international des denrées alimentaires pour les pays en développement et du rôle du Comité national du Codex, du manuel des procédures du Codex Alimentarius et de ses principes directeurs et normes. L’atelier a aussi ete l’occasion d’être informé sur la composante du projet et de ses acquis. Une présentation sur les activités et les aspects budgétaires du CNC du Burundi a également été faite,  à côté des travaux de développement d‘un site web du Comité Nationale Codex Burundi. Les travaux étaient, chaque fois,  enrichis par des séances en groupe.

Promouvoir la sécurité sanitaire des aliments, la FAO toujours sollicitée

 L’ouverture de l’atelier a été rehaussée par la Ministre en charge du Commerce et l'Assistant du le Représentant de la FAO au Burundi/Programme. La rencontre était un signe de l’attachement de différents intervenants à la problématique de la sécurité sanitaire des aliments pour la promotion du bien-être de la population.

Procédant à l’ouverture de l’atelier, la Ministre en charge du Commerce, Mme Mme Pélate NIYONKURU a  indiqué que le Burundi s’ouvre au commerce régional et international et qu’il est en train de promouvoir un bon climat d’affaires. Elle a souligné la « nécessité d’une analyse  du système de contrôle des aliments au Burundi selon un modèle approprié pour ce pays ». Elle egalement identifié un certain nombre de défis dont le manque d’une stratégie nationale intégré pour la sécurité sanitaire des aliments, l’absence d’un système de contrôle basé sur l’analyse des risques et opérant sur toutes les chaînes, l’absence d’une loi fondamentale en rapport avec le contrôle de la qualité des aliments et l’absence d’un chargé de la communication/éducation dans ce domaine. « Nous lançons un appel à la FAO pour qu’elle continue à appuyer la conception et la mise en œuvre  des projets  de sécurité sanitaire des aliments », a souligné la Ministre du Commerce.

Le Codex Alimentarius ou le Code alimentaire a été créé par la FAO et l’Organisation Mondiale de la Santé-OMS en 1963. « Ce code est destiné à mettre au point des normes alimentaires internationales harmonisées destinées à protéger la santé des consommateurs et promouvoir des pratiques loyales en matière de commerce de denrées alimentaires », a indiqué l'Assistant du Représentant de la FAO au Burundi, M.Apollinaire Masuguru, à l’ouverture de l’atelier.

Le Codex est, par après, est devenu une référence mondiale. Son impact est considérable surtout pour  la production et la transformation des aliments et dans la sensibilisation des consommateurs. Le code contribue mondialement à la protection de la santé des consommateurs et garantit grandement des pratiques commerciales loyales.

L’importance de ce code alimentaire pour la santé des consommateurs a été soulignée en 1985 par la Résolution 39/248 de l’Assemblée Générale des Nations Unies qui a émis des directives  visant l’élaboration et le renforcement des politiques en matière de protection du consommateur.

« Ces directives recommandent que lorsqu’ils formulent des politiques et des plans en matière d’alimentation, les gouvernements devraient tenir compte de la sécurité alimentaire pour tous les consommateurs, appuyer et, autant que possible, adopter les normes du Codex Alimentais ou, en leur absence, d’autres normes alimentaires internationales communément acceptées », a souligné M. Masuguru. Publié pour la première fois en 1999, cette recommandation a été adoptée pour aider à mieux comprendre l’évolution dudit Code et les activités entreprises par la Commission du Codex Alimentarius qui est le seul organe chargé de l’élaboration des normes, des codes d’usage, des directives et des recommandations qui le constituent. Dans la suite, le Codex Alimentarius a, à certains moments,  été actualisé.

Le Projet mentionné plus haut vise d’abord à améliorer l’accès des produits des pays bénéficiaires au marché de la sous-région, tout en protégeant les consommateurs contre les risques de contamination par les maladies véhiculées par les aliments. Il vise, ensuite, à améliorer les conditions de vie des populations.

Selon l'autorité de la FAO au Burundi, le projet visait particulièrement à améliorer  le fonctionnement des Comités Nationaux du Codex (CNC) pour assurer de solides positions nationales sur des questions de Codex fondées sur les intrants multisectoriels. Il a aussi été mis en œuvre  pour améliorer la coordination et la collaboration entre les gouvernements et les communautés économiques régionales pertinentes dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments et le règlement sur la qualité.

Au Burundi, l’activité majeure du projet a été l’évaluation du système national de contrôle des aliments dans le pays et la mise en place du site web du Codex Alimentarius grâce aux experts recrutés à cette fin.

Notons qu’avant sa clôture en décembre 2016, un atelier de haut niveau,  va réunir en Tanzanie,  les secrétariats permanents des ministères du Codex pour accroître la sensibilisation politique et le soutien à la FAO et au Codex dans les quatre pays visés par le projet. 

M. Masuguru a remercié le Gouvernement pour son importance accordé à la sécurité sanitaire et la qualité des aliments et a réitéré le soutien de la FAO aux initiatives y afférentes visant notamment la performance et l’efficience des structures nationales Codex.