Une bonne production déjà enregistrée après les formations en myciculture
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Ces formations se sont déroulées dans le cadre du projet "Assistance for vulnerable households for six provinces, victims of displacement and natural disaster "(OSRP/BDI/601/CHA) et avaient ciblé quatre provinces (Makamba, Rumonge Bujumbura Rural et Bujumbura Mairie) et a été organisée en trois tranches. La première et la deuxième tranche de la formation se sont déroulées dans la troisième et quatrième semaine du mois de septembre 2016 et a réuni les participants venus des communes de Mabanda, Kayogoro, Muhuta, Rumonge, Mutimbuzi, Nyabiraba et une partie de Ntahangwa. La troisième a eu lieu dans la troisième semaine du mois de Novembre 2016 et a réuni les participants venus des communes Muha et Ntahangwa.
Pour toutes ces formations, cent vingt et un bénéficiaires étaient invités à raison de quarante par tour de formation. Les participants étaient essentiellement des représentants des 60 associations, des agronomes communaux, des assistants de zone et des agents de santé communautaire.
Une bonne récolte après la formation
Cette formation, qui portait sur les techniques de culture des champignons, ont débouché sur la mise en place de trois champignonnières. Celles-ci sont maintenant en phase de production notamment au sein des associations Abanyamwete de Mushara en commune Mabanda et Twiyungunganye de Kirekura en commune Mutimbuzi ainsi que Twitezimbere de Ruziba en commune Muha.
Une bonne production a déjà été enregistrée dans ces champignonnières. En effet, depuis le 13 octobre 2016, l’association abanyamwete a déjà récolté plus de 150kilos de champignons.
Parmi les techniques apprises, il y a lieu de mentionner le conditionnement du substrat, ou trempage ; la pasteurisation qui constitue en l’élimination des microbes et l’ensemencement ou le lardage. Les participants ont aussi appris l’incubation (phase où le mycélium colonise le substrat dans l’obscurité) et la fructification consistant au développement du champignon. Ils ont aussi appris à récolter le champignon et faire le calcul de la rentabilité et les techniques culinaires basées sur le champignon.
Une culture aux vertus diverses
Les bénéficiaires ont appris l’importance des champignons.En effet, selon, Jean Marie Basuko, chargé du volet Myciculture à la FAO Burundi, le champignon est riche en protéines, soit, entre les taux variant de 19 et 35%. Il contient des vitamines du groupe B et six fois celles se trouvant dans les carottes et les choux. « Le champignon est de grande importance médicinale et aide notamment dans la prévention du diabète et l’, hypertension. Il contribue dans le traitement des maladies respiratoires telles que la bronchite », a indiqué M. Basuko. Le champignon sert donc de nourriture et de produit médicinal à côté de sa contribution à la diversification des sources des revenus.
Satisfaction des bénéficiaires
Les bénéficiaires de la formation ont exprimé leur satisfaction de ces nouvelles capacités que la FAO vient de leur donner. « C’est la première fois que j’apprends que les champignons peuvent être cultivés. Maintenant, je sais les cultiver grâce à la formation qui m’a été donnée », a indiqué Aline Ndayishimiye, présidente de l’ « association Twiyungunganye.
«J’avais appris à les cultiver(les champignons), mais je ne possédais pas la technique de gobetage qui consiste à couvrir les bottes par une couche de la terre. La technique, qui utilise peu d’eau, permet d’obtenir un rendement allant à plus de 100%. Nous avons perdu beaucoup dans le temps car on n’avait pas appliqué cette technique », a indiqué Isaac Habarugira de Mushara.
Les bénéficiaires témoignent également que leurs voisins viennent aussi acheter des champignons chez eux. Ils viennent même assister à la formation, surtout lors des séances pratiques.