Vue partielle des participants

A une année de la clôture, les résultats de l’évaluation faite des activités du projet rassurent les acteurs. Dans un atelier d’auto- évaluation des acteurs tenu le 13 Juin 2023 à l’Hôtel Royal Palace pour valider les résultats de l’enquête menée auprès des bénéficiaires dans la zone de l’intervention du projet, les parties prenantes ont unanimement reconnu que les résultats du projet GCP /BDI/037/LDF sont satisfaisants.  

Le Schéma Holistique pour l’Auto- évaluation Paysanne de la Résilience Climatique (SHARP+) est l’outil qui a été utilisé dans la collecte et la saisie des données. L’outil SHARP est sharp et écharpe. L’enquête a été menée dans les communes de Kanyosha, Kabezi, Mutambu, Nyabiraba, Muha, Mukaza et Ntahangwa où 342 ménages avaient été interrogés en 2018 (début du projet) et 380 en 2023. La prospection a mesuré le niveau de résilience des bénéficiaires dans les domaines, social, économique et environnemental.

"Une augmentation de score de résilience composée est observée pour la majorité des modules présents dans l’évaluation de référence et à mi-parcours”, peut être relevée dans les résultats de l'enquête. Il s'agit, entre autres, des modules comme les pratiques de gestion des terres, les caractéristiques du ménage, la production agricole, les chocs et perturbation, la gestion des ravageurs, la qualité du sol et la dégradation des terres, les technologies de l'information et de la communication, Cela prouve éloquemment que le niveau de résilience de la population a fortement augmenté depuis le début du projet.

« Quel bonheur d’avoir connu la FAO. Avant la venue du projet, je cultivais plusieurs sortes de plantes dans un même champ. Il y a de cela deux ans, les techniques modernes d’agriculture m’étaient inconnues. La production n’était pas du tout bonne.  A chaque champ, sa culture, maintenant.  La lutte anti érosive et l’utilisation des engrais me sont maintenant très familières. Grâce à la FAO, j’ai pu me procurer une chèvre » s’extasie M. Xavier Hakizimana, membre de l’association Vyukakare, résident de la colline Nyagwedeka de la Commune Mutambu.

Les résultats montrent également que les ménages ont fortement augmenté la diversité de leur alimentation de 2018 à 2023, en ajoutant d’autres types d’aliments à leur alimentation quotidienne, pour arriver à un minimum de six types d’aliments différents consommés en 24 heures pour 68% des enquêtés.

 « Les évaluations extérieures faites, notamment l’évaluation SHARP et l’évaluation CEP, ont montré le pas déjà franchi dans la réalisation des objectifs du projet. Il est nécessaire qu’à notre tour, en tant qu’acteurs de la mise en œuvre, posions un regard introspectif sur notre façon de faire, tirer des leçons de notre expérience afin d’améliorer la performance », s’enthousiasme Désiré NIBASUMBA, Coordonnateur du projet,

L’atelier d’auto-évaluation a duré quatre jours. Un point d’orgue. Il avait regroupé les experts contractuels et les partenaires de mise en œuvre du projet. Les échanges sur le niveau actuel de l’opérationnalité du Système de Suivi- évaluation en vue de son amélioration ont brillé de tous les feux.

La fumée blanche : viser encore plus haut

Satisfaction dans l’ensemble. Le taux d’exécution du projet est de 60%. Mais satisfaction n’exclut pas visée de l’excellence, surtout en ce monde qui change si vite, et où la compétition dans tous les domaines nous oblige à fendre la bise. Toutes les parties prenantes ont coché toutes les cases pour que l’on atteigne ce résultat. « Ne limite pas tes défis, défie tes limites », dixit un penseur contemporain.

C’est dans cette optique que, dans l’avenir, il est prévu la digitalisation de la collecte des données grâce à l’outil KOBO TOOLBOX. Il faudra alors doter les agents de terrain de smartphones Androïdes et les former, de pied en cap, illico, sur l’application KOBOCOLLECT (Kobocollect App).

 « Tout est bien qui finit bien », dit-on. A la fin de l’atelier, une batterie de recommandations ont été formulées, portant entre autres sur :

-        L’implication effective de l’administration dans la sensibilisation des bénéficiaires à l’approche du projet et à la gestion durable et rationnelle des ressources naturelles ;

-        L’anticipation des procédures d’acquisition des intrants et matériel en vue de respecter, autant que faire se peut, le calendrier agricole ;

-        La prise en considération des besoins exprimés par la population avant la distribution des intrants ou des animaux ;

-        Une large diffusion des informations météorologiques auprès des agriculteurs ;

-        La constitution d’une base des données sur les bénéficiaires des formations CEP ;

-        La promotion de l’acquisition des variétés de semences hybrides de maïs.

Les résultats de l’enquête prédisent que si toutes les recommandations émises sont mises en œuvre, si toutes les leçons apprises sont capitalisées, le projet décrochera la timbale car il clôturera ses activités avec des marques de succès.

Le projet de réhabilitation des paysages naturels et adaptation au changement climatique dans les Provinces de Bujumbura et Bujumbura Mairie à travers l’approche Champ Ecole Producteur qui avait débuté en janvier 2019 prendra fin en juin 2024.