FAO au Burundi

Célébration de la Journée Mondiale de l’Alimentation au Burundi, édition 2015

28/10/2015

Combiner l’agriculture et la protection sociale pour améliorer les moyens d’existence du milieu rural

Célébrée dans la nouvelle province austral de Rumonge sous le thème « Protection sociale et agriculture : briser le cycle de la pauvreté », la Journée Mondiale  de l’alimentation, édition 2015 a été rehaussée par le Deuxième Vice-président de la République, Joseph BUTORE en compagnie du Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, M Déo-Guide RUREMA, du Représentant de la FAO au Burundi, Mohamed HAMA GARBA , du Gouverneur de la province de Rumonge, M Juvénal BIGIRIMANA, des parlementaires et d’autres cadres du pays représentant les institutions et organisations diverses intéressées. Au stade de Rumonge, le tambour burundais battait en cadence, les danses et chants traditionnels, de déclamations de poésie étaient exécutés au milieu d’une grande foule de participants en allégresse. Manifestation de joie également par l’Association pour la Promotion des Pomiculteurs du Burundi (APROPABU) dont les coopératives-membres ont défilé avec les produits et sous-produits du palmier à huile. 

Importance de la protection sociale

Le message du Directeur général de la FAO, M. Graziano DA SILVA, lu par son Représentant de cette Organisation au Burundi, M. Mohamed HAMA GARBA, souligne que le choix du thème a été motivé par l’impérieuse nécessité de combiner la protection sociale et l’agriculture suite à de  nombreuses contraintes et risques auxquelles les ménages ruraux font face.

 

 Il a indiqué que cette l’edition2015 de cette journée rime bien avec  l’Agenda de développement pour 2030 par lequel les Etats réunis au sein des Nations se sont, en septembre dernier, engagés à éradiquer la faim dans cette échéance. Selon HAMA GARBA,  bien que la plupart des pays suivis par la FAO, aient atteint la cible des Objectifs du Millénaire pour le Développement, consistant à réduire de moitié la prévalence de la sous-alimentation dans leurs populations à l’horizon 2015, près d’un milliard de personnes restent sous  l’emprise de l’extrême pauvreté.  La protection sociale est un des remèdes pour contourner ce défi. « La protection sociale englobe en elle d’innombrables avantages pour la population. Loin de créer de la dépendance, ou de réduire l'effort de travail, elle aide les ménages à surmonter les contraintes de crédit et de liquidités, renforce les moyens d’existence et encourage les activités agricoles et non agricoles », a souligné M.HAMA GARBA. Cette protection doit, en plus des hommes, prendre en compte les groupes vulnérables tels que les mères et les enfants dont la malnutrition perpétue la pauvreté de génération en génération. Selon toujours ce message, la protection sociale, sous la forme de programmes de travaux publics, contribue aussi à procurer des biens et d'infrastructure communautaires importants. « Maintes études ont montré que ses  programmes ont réussi à réduire la faim et la pauvreté. C’est ainsi qu’en 2013 seulement, il a été possible de sortir de l’extrême pauvreté quelques 150 millions de personnes au niveau mondial », a ajouté M.HAMA GARBA. Il a rappelé que l’Objectif de Développement Durable numéro 2 vise à «mettre un terme à la faim, assurer la sécurité alimentaire et une meilleure nutrition et promouvoir l’agriculture durable». Les investissements plus importants, en faveur des pauvres, doivent selon HAMA GARBA, profiter aux petites exploitations, aux agriculteurs familiaux, aux femmes rurales, aux pêcheurs, aux communautés autochtones et aux autres personnes vulnérables et marginalisées.

Une série d’actions doivent être prise pour faire face à trois crises  majeurs  englobant la crise climatique ;  la pénurie des ressources naturelles ou crise de l’écosystème  et  la crise de la volatilité  des prix des denrées alimentaires. Ces actions  sont notamment, l’Accroissement de la production ;  une réorientation vers une agriculture durable,  la lutte contre la flambée des prix ; l’accroissement de l’investissement dans l’agriculture, les mécanismes de protection sociale ciblés sur les personnes les plus vulnérables ; la limitation des naissances au moment où il y a notamment exiguïté des terres et l’engagement politique. La FAO se dit bien placé pour affronter ces défis notamment grâce à son expertise et ses autres ressources.

Une combinaisons d’approches pour redresser l’agriculture

Parlant en lieu et place du Président de la République, le  Deuxième Vice-président, Joseph Butore a indiqué que la faim et la pauvreté peuvent être éradiquées si le Gouvernement et la population joignent leurs efforts. « Nous avons choisi la nouvelle province de Rumonge pour la célébration  dans le cadre d’un appui à la population à avoir tous les aliments permettant de lutter contre la faim dans le pays », a indiqué M. Butore. Pour lui, le thème de la JMA 2015 est venu au moment voulu où le Gouvernement redouble d’efforts pour promouvoir l’agriculture dans le pays et tel que consigné dans le Programme Nationale d’Investissement Agricole- PNIA 2012-2015. Pendant les trois années restant de ce programme,  l’accent sera mis sur six cultures qui sont le riz, la pomme de terre, le maïs, la banane, le manioc, le palmier a côté du macadamia, des arbres fruitiers et des légumes important pour la supplémentation  nutritionnelle.  En plus de la disponibilité des intrants agricoles et l’aménagement des infrastructures agricoles. Il est selon le Vice-Président primordiale mener sensibilisation pour l’agroforesterie et la pratique de transformation agroalimentaire notamment pour la protection des récoltes et l’intégration de l’agriculture à l’élevage, la constitution des stocks de sécurité et la disponibilité du marché, la limitation des naissances. Il faut la limitation des naissances pour prétendre avoir une bonne production et a profité de l’occasion pour lancer un appel aux producteurs de commencer déjà les activités de la Saison culturale 2015 A.

La cérémonie a été l’occasion de remettre des prix aux meilleurs agriculteurs et éleveurs. La première association (une coopérative de de la commune Butaganzwa de la province Kayanza sélectionnée au niveau national a reçu deux vaches. Les premières lauréates au niveau des provinces ont reçu une enveloppe de 500 000 Fbu (environ 300 USD) et du matériel agricole et un stock de riz. Les cinq communes constituant la province de Rumonge, hôte de la célébration,  ont aussi eu le privilège de recevoir des prix.

 Notons qu’au paravent, les activités de la JMA avaient étaient constituées  de visites des associations agricoles et de pèche successivement dans les localités de DAMA et Gatete. C’est dans la foulée de ces visites que le Deuxième Vice-président a en compagnie des autres autorités dont le Representant de la FAO, lancé l’année agricole par un geste de plantation des semences à Buzimba