FAO au Burundi

Formation en myciculture des expulsés et des collecteurs de champignons sauvages

02/11/2015

La FAO vient de renforcer les capacités dans la culture des champignons  en  faveur des burundais expulsés de la Tanzanie des zones Giharo et Butezi de la commune Giharo, (province Rutana)  et les collecteurs de champignons sauvages des communes Rumonge (province Rumonge),  Matongo (province Kayanza), Bukeye et ceux de la zone Bugarama (province Muramvya).  A Rutana du 18 au 21 Août 2015,  26 participants représentant 7 associations, à Rumonge du 15 au 18 Septembre 2015, 20 participants représentant 2 associations et à Matongo, 19 participants représentant 3 associations collectant jusque-là des champignons sauvages ont appris les techniques de culture des champignons (myciculture).

 Un contenu riche

La formation comprenait une partie pratique et théorique.  Au niveau théorique, les participants ont appris notamment : i) importance des champignons, ii) techniques de culture des champignons, iii) espèces de champignons cultivées au Burundi, iv) rentabilité économique et art culinaire.

Les enseignements théoriques ont été complétés par une série d’activités pratiques à savoir : i) le trempage du substrat, ii) l’ensachage du substrat, iii) la pasteurisation du substrat, iv) l’ensemencent ou lardage, v) la conduite de l’incubation et vi) les mesures à prendre durant l’incubation. La démonstration de l’art culinaire a été réalisée au dernier jour de notre formation à Rumonge car les champignons frais étaient disponibles. Au total, 65 personnes ont été formées au cours de ces trois formations.

 « Au sortir de la formation, le résultat est positif  les participants de Rutana, Rumonge et Matongo  ont fait montre d’une maîtrise de la technique de culture. Ils vont former les autres membres de leurs associations qui sont restés à la maison et d’autres personnes qui les solliciteront. De cette manière, ils pourront générer des revenus », a indiqué Jean- Marie Basuko, expert de la FAO en Myciculture.La FAO, va leur octroyer du matériel, équipement et intrants pour le démarrage des activités de production des champignons (semences etc…). Les bénéficiaires, de  leur côté, contribuent dans la construction des champignonnières (maisonnette où se fasse la culture des champignons). Les bénéficiaires apprécient énormément cet appui de la FAO et espèrent démarrer une nouvelle vie. « Nous récoltions des champignons dans les forêts, mais nous ne savions pas leur qualité et parfois nous n’en recevions  pas assez en quantité. Nous les recevons seulement au cours de la période pluvieuse, mais maintenant, nous allons les cultiver toute l’année (Janvier-Décembre) nous sommes surs que nos champignons seront de bonne qualité, à voir la façon dont nous  allons les cultiver qui nous a été enseignée », a indiqué MANARIYO Casmire,    bénéficiaire de la formation à Rumonge.

«Nous remercions  la FAO pour nous avoir inculqués les connaissances de culture des champignons. Les champignons que nous cultiverons vont compléter notre alimentation et vont nous permettre d’avoir de l’argent après la vente et nous satisferons certains de nos besoins quotidiennes », a indiqué HAVYARIMANA Léonard, un bénéficiaire de la formation à Kigunda (Rutana).   Notons que la formation prenait compte du genre au niveau de la participation des bénéficiaires.

 

Importance du champignon

Les champignons contiennent 19- 35% de protéines, ont  une faible teneur en lipides (1,1-8,3%) de matière grasse. Il est très riche en vitamines surtout du groupe B qui contribue au renforcement du système humanitaire. Ils contiennent des hydrates de carbones, des sels minéraux ainsi que des fibres.