FAO au Burundi

Des ménages vulnérables appuyés en petit bétail par le Pro-ACT1 avec le financement de l’Union Européenne

31/03/2017

Le mois de mars 2017 restera gravé dans la mémoire des populations vulnérables appuyées par le projet Pro-ACT, financé par l’Union Européenne. En effet, ce projet vient de distribuer 2 500 chèvres de race locale à 1250 bénéficiaires dans les provinces couvertes par le projet en l’occurrence Kirundo (communes Busoni et Bugabira), Muyinga (communes Mwakiro et Butihinda), Karuzi (communes Buhiga et Bugenyuzi), Makamba (communes Kayogoro et Mabanda) et Rutana (communes Giharo et Bukemba). De plus, 100 boucs de race boer ont été distribués à 100 Organisations Paysannes (OP’s) de la même zone d’intervention, en vue de l’amélioration des performances zootechniques de la race locale. L’objectif de cette assistance est de contribuer à la réintégration socio-économique des populations vulnérables affectées par la crise multifactorielle à travers l’amélioration durable de la sécurité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence.

 L’identification et la préparation des bénéficiaires de chèvres ont été faites par les partenaires de terrain en collaboration avec l’administration locale, les Directions Provinciales d’Agriculture et de l’Elevage (DPAE) et les représentants des bénéficiaires. Compte tenu du nombre élevé de nécessiteux, la distribution de bétail s’inscrit dans l’approche de chaîne de solidarité communautaire c’est-à-dire que chaque bénéficiaire s’engage à garder les chèvres et à céder les premières descendances à d’autres ménages vulnérables dans les mêmes conditions.

 Avant la réception du petit bétail (caprin), les bénéficiaires ont d’abord construit des infrastructures d’accueil. Ces derniers devraient respecter les normes notamment en rapport avec le choix de  l’emplacement, la dimension des logements et les équipements nécessaires. L’expert du volet élevage de la FAO, Vénuste Nahimana a profité de la séance de distribution des chèvres pour prodiguer des conseils en rapport avec certaines normes zoo sanitaires. Il s’agissait notamment de l’alimentation sur le plan qualitatif et quantitatif (sources de protéines, énergie, vitamines, minéraux etc), de l’importance de l’eau pour le bien-être de l’animal ainsi que la nécessité d’une diversification alimentaire pour couvrir plusieurs types de besoins (graminées, légumineuses, les résidus culinaires et agricoles).

 Au cours de cette séance,  des informations sur les principaux signes cliniques ont été partagées tout en conseillant  d’approcher les services vétérinaires de proximité à chaque apparition de symptômes pour des traitements sanitaires. En marge de cette distribution de chèvres, un kit de produits vétérinaires d’usage courant a été offert aux Partenaires de Mise en Œuvre (PMO’s) pour des interventions sanitaires en cas de besoins. Des fiches techniques ont été également livrées à chaque ménage. Elles sont rédigées de manière simples et en langue nationale.

 Les ménages et OP’s ayant reçu les chèvres n’ont pas tari d’éloges envers le Pro-ACT, financé par l’Union Européenne qui leur a offert cet appui. ‘Mes cultures avaient du mal à pousser, mais avec les chèvres reçues, je vais avoir du bon fumier ; nécessaire à une bonne production de mes champs de maïs et haricots’.  C’est en ces termes que Mme  Rosette Nishimwe de la colline Shanga, commune Buhiga (province de Karuzi), une des localités appuyée par le projet a réagi après la réception de 2 chèvres. 

 A noter que dans le cadre du même projet, des appuis en volailles sont prévus.  Un lot de 6250 poules sera  distribué à 1250 autres bénéficiaires de ces localités au cours du 2ème trimestre 2017. Ainsi, chaque bénéficiaire recevra quatre poules de race locale et un coq de race amélioré.

 Rappelons enfin que le PRO-ACT1  mis en œuvre par la FAO pour une durée de 3 ans (2016-2018) est désormais complété d’un PRO-ACT2 également financé par l’Union Européenne pour une durée de 3 ans (2017-2019) portant ainsi au cours de cette période le volume d’assistance déployée à 30 000 ménages vulnérables et 400 jeunes diplômés sans emplois. Les 2 projets interviennent dans les provinces de Kirundo (Busoni et Bugabira), Muyinga (Mwakiro et Butihinda), Karuzi (Buhiga et Bugenyuzi), Rutana (Bukemba et Giharo) et Makamba (Kayogoro et Nyanza Lac). Ces communes ont été ciblées sur base de combinaison de résultats IPC critiques, d’indicateurs de malnutrition inquiétants et de taux de migration parmi les plus intenses.