FAO au Cabo Verde

Le Cabo Verde lance Insectarium et Bio-usine pour la production d'ennemis naturels du chenille légionnaire d`automne grâce à l'appui de la FAO

La Représentante de la FAO au Cabo Verde et le Ministre de l'Agriculture et de l'Environnement inaugurent l’Insectarium et la Bio-usine pour la production d'ennemis naturels du chenille légionnaire d`automne (FAO@Ródia Vicente)
29/07/2019

São Jorge dos Órgãos - L'une des priorités de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a été la lutte contre la sécheresse et le renforcement de la capacité de résilience des agriculteurs, dans la lutte contre les ravages causés par la chenille légionnaire d`automne (Spodoptera frugiperda) qui menacent diverses cultures.

Dans le cadre d'un projet financé par la FAO, a été inauguré dans les installations de l'Institut National de la Recherche Agricole et le Développement (INIDA) du Cabo Verde, un insectarium et bio-usine pour la production de trichogrammes, une unité de laboratoire qui permet d’améliorer la gestion et l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, la protection des plantes par la lutte biologique, la préservation de l'environnement et la sécurité alimentaire.

L'inauguration du laboratoire a été présidé par le Ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, M. Gilberto Silva, avec la présence de la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture au Cabo Verde, Mme. Ana Laura Touza.

Avec ce nouveau laboratoire, l'équipe de recherche sera en mesure de contrôler et de gérer de manière intégrée les ravageurs du chenille légionnaire d'automne par le contrôle biologique, permettant ainsi d'identifier et de sélectionner les potentiels ennemis naturels.

Le gouvernement du Cabo Verde, en partenariat avec la FAO, se prépare à accueillir un atelier sur les techniques utilisées et les résultats obtenus dans le contrôle de la chenille légionnaire d’automne en Afrique, avec la participation d'experts de tous les pays africains et les agences de coopération technique, selon la Représentante de la FAO au Cabo Verde, qui a également affirmé que « le pays est maintenant bien préparé tant en termes de matériaux et de l'équipement, comme en termes de ressources humaines qualifiées pour faire face au problème de la chenille légionnaire d’automne. Aujourd'hui, nous pouvons dire que par rapport à d'autres pays africains, le Cabo Verde est bien avancé dans la mise en œuvre des mesures nécessaires et les techniques de lutte contre le fléau ».

Elle a noté que pour combattre et mettre en œuvre un système efficace et durable de la gestion intégrée de ce ravageur, le Cabo Verde compte sur deux projets: l'un financé par la FAO et l'autre par la Banque Africaine de Développement (BAD) avec l'assistance technique de la FAO. La mise en œuvre de ces deux projets a également contribué à mobiliser l'assistance technique extérieure spécialisée, dirigée par la société EMBRAPA du Brésil, pour soutenir et renforcer la capacité technique des services de protection des végétaux, la recherche et la gestion intégrée de la chenille légionnaire.

« Dans un partenariat de quatre parties entre la FAO, le MAA, EMBRAPA et la BAD, nous avons fait une formation, nous avons tracés une stratégie et aujourd'hui nous pouvons dire que nous avons 7 techniciens avec une formation adéquate pour diriger les activités. Le Cabo Verde est le premier pays à produire ensuite libérer l'ennemi naturel du ravageur de la chenille légionnaire d’automne. C’est pour cette raison, que nous avons décidé d’accueillir une réunion technique avec les représentants de divers pays en Octobre dans l’ile de Santiago pour partager nos expériences avec les pays voisins " a dit le Ministre de l'Agriculture et l'Environnement dans son discours.

Au cours de l'acte de l'inauguration du laboratoire a été signé un protocole d'accord entre l’INIDA et le Fonds pour l'Environnement du Cabo Verde, qui vise à financer le projet « Investigation et Innovation pour le Renforcement de la Résilience et le Développement de l'Agriculture et de l'Environnement du Secteur au Cabo Verde pour la période 2019-2021 », d'une valeur de soixante millions d'escudos capverdiens.