Une femme travaille dans des champs agricoles à quelques kilomètres de Praia, la capitale du Cabo Verde (@FAO)

Praia - La FAO et l'ONUDI ont organisé un atelier de validation de l'étude de base des chaînes de valeur qui devrait déboucher sur une proposition de plan d'action national visant à accélérer les possibilités d'emploi des jeunes dans les chaînes de valeur sélectionnées répondant aux besoins des jeunes femmes et des jeunes hommes, en étroite consultation avec toutes les parties prenantes concernées.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du programme régional "Opportunités pour les jeunes en Afrique (OYA) : accélérer la création d'emplois dans l'agriculture et l'agro-industrie ", élaboré par les deux agences des Nations Unies en réponse à l'appel lancé lors de la Conférence sur l'emploi des jeunes dans l'agriculture, organisée conjointement par l'Union Africaine, le gouvernement du Rwanda et la FAO à Kigali, au Rwanda, en 2018. L'objectif est d'accélérer les efforts visant à créer des emplois pour la jeunesse africaine, notamment par le biais de l'agrobusiness et du développement de l'esprit d'entreprise.

Les groupes cibles de l'OYA sont: (i) les jeunes femmes et les jeunes hommes des zones rurales, périurbaines et urbaines, à savoir les producteurs, les micro-entrepreneurs, les jeunes vulnérables et peu qualifiés, sans emploi ou sous-employés, présents ou potentiellement intéressés par un investissement dans l'agrobusiness; (ii) les parties prenantes de la chaîne de valeur dans les institutions de niveau méso (financières et non financières) et les prestataires de services de développement spécialisés dans le secteur agricole et l'agrobusiness dans les zones rurales, périurbaines et urbaines; (iii) les décideurs du secteur au niveau national (gouvernement et autres institutions publiques) et continental/régional.

Au Cabo Verde, le programme est mis en œuvre en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture et de l'environnement et le Ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Énergie. A l'ouverture de l'atelier, la Représentante adjointe de la FAO pour le programme, Mme Katya Neves a déclaré : "L'étude représente une enquête de base de toutes les chaînes de valeur existantes, certaines ont été identifiées, sélectionnées et sont présentées comme ayant un potentiel de développement et de création d'emplois pour les jeunes. Cette étude est présentée aux partenaires qui ont contribué à sa réalisation afin qu’ensemble, nous puissions sélectionner les chaînes sur la base de critères prédéfinis". Elle a mentionné également que le financement pour la mise en œuvre de certaines actions prioritaires a déjà été mobilisé avec des partenaires et que le plan d'action du Cabo Verde devrait être achevé d'ici la fin du mois de juillet.

Pour sa part, le Coordinateur National de l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), M. Edson Fernandes, a déclaré : "Ce projet envisage trois composantes majeures : au niveau macro en ce qui concerne les politiques et la réglementation, au niveau méso pour l'amélioration des chaînes de valeur et au niveau micro pour l'autonomisation de nos jeunes, de nos femmes et de nos micros et petites entreprises ».

Créer des emplois pour les jeunes en Afrique

Le programme OYA a une portée continentale et est mis en œuvre dans six pays : la Tunisie, le Cabo Verde, le Ghana, la République Démocratique du Congo, le Kenya et la Zambie. Il présente une approche intégrée pour créer des emplois de qualité dans les centres rurales, urbains et périurbains, des possibilités d'emploi indépendant pour les jeunes Africains dans l'agriculture et l'agrobusiness. Ce programme met en évidence le rôle central de l'agriculture dans le développement de l'Afrique tout en soulignant la nécessité de poursuivre l'autonomisation de la jeunesse pour qu'elle soit le moteur de cette croissance.

Le partenariat FAO-ONUDI dans cette initiative prend en compte le développement et l'encadrement des petites et moyennes entreprises dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire dans les conditions de l'industrie 4.0, où la modernisation et l'innovation seront nécessaires pour une meilleure autonomisation et une meilleure performance commerciale.

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Rui Almeida Santos, Communication Officer, FAO-Cabo Verde

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