FAO au Cameroun

La FAO appuie le Gouvernement camerounais pour la validation du rapport d’étude sur la chaine de valeur de la filière avicole dans le cadre de la prévention de la grippe aviaire

22/08/2019

Lerapport d’étude sur l’analyse du risque d’introduction et de propagation du virus de la grippe aviaire le long de la chaine de valeur avicole au Cameroun a été techniquement enrichi et validé les 19 et 20 aout 2019 à Bafoussam. Cette validation s’est déroulée lors d’un atelier conjointement organisé par le Ministère de l’Elevage, la Pêche et l’Industrie Animale (MINEPIA) et la FAO-ECTAD[1] (Centre d’Urgence pour la lutte contre les Maladies Animales Transfrontalières). L’atelier a bénéficié de la présence de représentants du secteur privé et des universités d’enseignement vétérinaire, ainsi que d’experts de différents projets et de la récemment constituée interprofession avicole du Cameroun.

Cet atelier de validation intervient après une mission de collecte de données sur les comportements à risque des acteurs de la chaîne des valeurs avicoles dans les trois régions affectées par la dernière crise aviaire de 2016 à savoir le Centre, l’Ouest et le Sud. Les travaux réalisés en six phases d’août à octobre 2018 ont permis d’identifier les sites et les acteurs clés en vue de la collecte, le traitement et l’analyse des données pour enfin préparer et finaliser le rapport de l’étude. 112 marchés ont été répertoriés dans les trois régions retenues pour l’étude, dont 80 dans la région de l’Ouest, 24 dans le Centre et 08 dans le Sud. Sur l’ensemble des trois régions visitées, 2507 acteurs ont été identifiés et localisés. Le projet de rapport consolidé a fait l’objet d’une relecture approfondie par trois groupes de réflexion créés dans le cadre de l’atelier, avant d’être validé par la trentaine d’experts techniques présents à Bafoussam.

Identifier les comportements à risque et associer tous les acteurs pour préserver la chaine de valeur avicole

Malgré le succès remarquable observé dans le contrôle sanitaire des foyers de grippe aviaire déclarés dans le passé, le Cameroun doit rester vigilant compte tenu de son environnement géographique et de la multitude d’acteurs qui interviennent dans les différents maillons de la chaine des valeurs avicole. Dans ce contexte, le rapport « Analyse de la chaîne de valeur avicole : l’analyse des comportements à risque d’introduction et de propagation de l’IAHP[2] le long de la chaîne de valeurs avicole » vient donc mettre en lumière les comportements à risque d’introduction et de propagation du virus de la grippe aviaire le long de la chaine de valeur avicole au Cameroun.

De cet atelier, plusieurs recommandations sont ressorties. Outre les aspects liés à la forme du document, une première recommandation a consisté à suggérer la pleine prise en compte des acteurs institutionnels (services vétérinaires, collectivités territoriales décentralisées, douanes, transports...) dans la chaine de valeur avicole ; la seconde recommandation a consisté à relever la nécessité d’intégrer la dimension juridique au cadre d’analyse, notamment pour ce qui est du risque lié aux insuffisances et à la faible application du cadre règlementaire existant. Une troisième recommandation a souligné le besoin de finaliser l’analyse de l’importance de chaque facteur de risque identifié, tout en mettant en exergue les interactions entre les acteurs de la chaine de valeur avicole. Rendez-vous est pris pour le mois de septembre pour la présentation du document final.

Rappel historique de la grippe aviaire au Cameroun

Le Cameroun a été le premier pays d’Afrique Centrale à identifier des cas de grippe aviaire sur son territoire en 2006. Cet épisode hautement pathogène a été suivi par deux autres en 2016 et 2017, avec des centaines de milliers de volailles décimées occasionnant des pertes financières s’élevant à plusieurs milliards de francs CFA. La conjugaison des efforts de l’Etat appuyé par la FAO sur financement de l’USAID (Agence des États-Unis pour le développement international) a permis d’apporter une réponse appropriée à la crise en 2016, à travers notamment le déploiement des experts internationaux aux côtés de l’équipe locale d’intervention et la mise à disposition matériels et équipements de protection.



[2] Influenza Aviaire Hautement Pathogène