FAO au Cameroun

La FAO planifie son appui à des ménages rendus vulnérables dans le département du Logone-et-Chari

12/11/2019

L’atelier de concertation pour l’évaluation et la mise en œuvre du projet d’appui à la résilience des ménages des communautés du Bassin du Lac Tchad touchés par l’insurrection de la secte Boko Haram a eu lieu le jeudi, 07 novembre 2019 à Kousseri. Cette activité organisée par la FAO Cameroun et son partenaire l’ONG Codas Caritas, a connu la participation des autorités administratives et traditionnelles du département du Logone-et-Chari, ainsi que les représentants de producteurs et les agences du Système des Nations Unies présentes dans le département.

L’objectif global de cette rencontre était d’évaluer, le niveau de mise en œuvre du projet et définir de manière concertée l’approche technique pour l’implémentation des activités restantes ; notamment la mise en œuvre des activités « cash for Work[1] » et la mise en production des actifs développés.De manière plus spécifique, il s’est agi de procéder à une évaluation du projet OSRO/CMR/803/IRE[2] en présentant le niveau d’avancement des activités y relatives et recueillir les contributions des différentes parties prenantes pour une mise en œuvre optimale des activités non encore réalisées. Au cours de l’atelier, les participants ont débattu des difficultés pouvant entraver la mise en œuvre du projet ; les travaux en groupes portant sur les axes d’intervention leur ont permis de développer un chronogramme d’implémentation du projet, tout en identifiant les défis à relever pour le succès de ce dernier.

En effet, après le Nigéria, le Cameroun est l’un des pays les plus affectés par les violences autour et l’assèchement autour du bassin du Lac Tchad. Les attaques de la secte Boko Haram contribuent considérablement à perturber l’économie, l’agriculture et les activités pastorales de la région de l’Extrême- Nord. Aussi, la présence des personnes déplacées internes créée une grande pression sur les ressources, conduisant à la réduction des moyens de subsistance, l’augmentation de la vulnérabilité chronique et de l’insécurité alimentaire structurelle.

C’est ainsi que le projet OSRO/CMR/803/IRE financé par Irish Aid[3] vise le rétablissement et l’amélioration des moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages les plus vulnérables affectés par la crise de Boko Haram et les conséquences de l’assèchement du Lac Tchad. 1200 ménages de producteurs agricoles et piscicoles issus de 06 localités de l’arrondissement de Blangoua en constituent la cible. Parmi eux, 300 travailleurs interviendront via le cash for work pour l’aménagement des sites de production, la construction des étangs piscicoles et des parcelles maraîchères. Afin de s’assurer que les activités du projet s’inscrivent dans la durabilité, les bénéficiaires du projet se constitueront en coopératives et bénéficieront d’un renforcement de capacités dans divers aspects techniques notamment les bonnes pratiques agricoles et aquacoles, les techniques de conservation, la gestion durable des ressources en eau et l’environnent. La FAO Cameroun mettra à leur disposition les intrants ainsi que les outils nécessaires et assurera le suivi technique des productions jusqu’à la récolte. La région de l’Extrême-Nord est depuis 2014, la cible de l’insurrection des Boko Haram, qui a abouti aux déplacements des populations tant internes et l’afflux de réfugiés venant du Nigéria voisin. Les besoins sont énormes et il est difficile pour tous les partenaires de couvrir tous les besoins. Cependant, la FAO continuera à faire les efforts dans la mobilisation des fonds pour augmenter la couverture.



[1] Argent contre travail

[2] « Soutenir la résilience des ménages des communautés du bassin du lac Tchad touché par l’insurrection de Boko Haram au Cameroun par le développement de systèmes intégrés d’agriculture et aquaculture intégrés à faible intrants »

[3] Programme officiel d’aide au développement international du Gouvernement irlandais